Résultats de recherche pour : racisme

Campagne 2017

Avec Henry de Lesquen, agissons pour que la France redevienne la France. 

IMMIGRATION

Je veux mettre fin à l’immigration-invasion. Cela nécessite deux conditions et huit mesures phares parmi lesquelles figure l’abolition du droit d’asile. L’asile doit être une faveur, non un droit. Je souhaite également engager une grande politique nationale de réémigration des populations extra-européennes qui ne souhaitent pas ou qui ne peuvent pas s’assimiler à la culture française.

Mon plan se déroulera en trois actes : une réforme de la constitution, une grande loi sur l’immigration, et un départ d’au moins 2 millions d’immigrés en 5 ans.

DROIT DE LA NATIONALITÉ

Je veux réformer le droit de la nationalité. Je propose 10 articles au lieu de 114 actuellement.

JUSTICE ET SÉCURITÉ

Je supprimerai l’État de droit. L’État de droit est contraire à la république, qui suppose l’État légal, où les juges sont soumis à la loi.

Je veux rétablir la sécurité dans notre pays. L’ordre sera rétabli dans les zones de non-droit, au besoin par l’armée. Il y aura de véritables peines-planchers pour tous les crimes et délits. Les honnêtes gens pourront porter une arme.

DÉMOCRATIE

Je souhaite rétablir la démocratie en France. Ce projet ne pourra se réaliser que s’il y a primauté de la loi française sur le droit international. Je souhaite restaurer la liberté d’expression en abrogeant le dispositif criminel et arbitraire que représente la législation antiraciste. 

La liberté de discrimination, premier des droits de l’homme, sera pleinement restaurée. 

RÉFORME TERRITORIALE ET DÉMOCRATIE LOCALE

Je propose une nouvelle réforme territoriale couplée à un développement de la démocratie locale. La France sera divisée en 26 régions fondées sur l’histoire et la géographie. Je supprimerai les départements et transférerai leurs compétences aux nouvelles régions.

Une fois élu, je traiterai définitivement la question corse. Je rétablirai définitivement l’ordre en Corse en mettant en œuvre les ressources de l’état d’urgence. J’abolirai les privilèges et aberrations juridiques et fiscaux pour favoriser le développement de l’île. J’accorderai à la Corse une large autonomie.

ÉCONOMIE

Je veux redresser l’économie française en libéralisant le marché du travail. La liberté du commerce et de l’industrie sera inscrite dans la constitution. La loi en tirera toutes les conséquences. Le contrat pourra déroger au code du travail et le SMIC sera supprimé. La préférence nationale sera instituée.

ENSEIGNEMENT

J’ai pour projet de rénover l’enseignement en France en mettant fin à l’égalitarisme scolaire. Je propose une privatisation de l’ensemble de l’enseignement français. Les enseignants ne seront plus fonctionnaires. Les programmes viseront l’excellence et seront adaptés aux capacités des élèves. J’engagerai également la suppression du collège unique.

FAMILLE

Je veux ressusciter la famille. La constitution proclamera que le mariage ne peut unir que 2 personnes de sexe opposé. L’autorité du chef de famille sera restaurée. Je souhaite établir un suffrage universel authentique. Le chef de famille votera pour ses enfants mineurs.

La loi Veil sera abrogée. Retour au code pénal de 1810 : avortement tenu pour un crime et passible de prison. La loi ne doit autoriser l’avortement volontaire que dans 2 cas : la femme a été violée ; la grossesse met la femme en danger.

IDENTITÉ NATIONALE

Je veux faire respecter notre identité nationale. La circoncision rituelle des enfants sera interdite. L’égorgement rituel des animaux sera prohibé. Le port du voile islamique sera proscrit. Le processus de construction des minarets et des mosquées – cathédrales sera arrêté.

Je veux promouvoir un racisme républicain, positif, sans haine et sans reproche.

DÉFENSE NATIONALE ET POLITIQUE ÉTRANGÈRE

Je veux réorienter la politique étrangère de la France. Celle-ci aura pour principes la souveraineté, le rang, la grandeur ; pour objectifs la puissance, l’indépendance, la paix. La France maintiendra et développera sa force de frappe nucléaire. J’augmenterai les dépenses militaires à 4% du PIB (moins de 3% actuellement).

POLITIQUE CULTURELLE

Ma nouvelle politique culturelle sera l’amorce d’une renaissance culturelle de la France, qui a vocation à la grandeur. L’Etat combattra le cosmopolitisme culturel et l’art dégénéré qui en est le produit. La pornographie sera interdite.

« Je porte un programme nationaliste, libéral, démocrate, républicain, traditionaliste, identitaire, populiste : national-libéral. Le national-libéralisme est l’expression doctrinale du populisme de droite. Il est la réponse au cosmopolitisme et à l’étatisme. »

avecheynr

Zoroastre et nous : Les origines zoroastriennes de l’Occident chrétien

Lire en .pdf.

« Zoroastre, tout en se jetant passionnément dans l’évidence du monothéisme, n’a pas voulu laisser perdre la distinction des fonctions de souveraineté mystique, de puissance combattante et de fécondité. (…) Sacrifiant ses mythes, il en a gardé l’essentiel, l’armature philosophique, pour l’appliquer à l’analyse ardente de l’objet nouveau de sa foi : le dieu unique, créateur et maître universel. »

Georges Dumézil

Résumé

Du monothéisme à la résurrection des morts, les dogmes du zoroastrisme, religion des anciens Perses, se retrouvent dans le christianisme. Or, l’Avesta, le livre saint du zoroastrisme, est antérieur de plusieurs siècles à la rencontre des Juifs et des Perses, qui s’est produite en 539 avant Jésus-Christ, quand l’empereur Cyrus a pris Babylone, où les Juifs avaient été déportés. Il faut donc en conclure que le judaïsme de l’Ancien Testament a hérité des dogmes zoroastriens après cette date et qu’il les a transmis au christianisme.

*

Les chrétiens savent bien ce qu’ils doivent au judaïsme de l’Ancien Testament, mais ils ignorent absolument, à de rares exceptions près, que ce dernier, à son tour, avait une dette considérable envers le zoroastrisme qui l’avait précédé. Le christianisme a donc des origines zoroastriennes. Or, cette vérité étrangement méconnue n’intéresse pas seulement les chrétiens eux-mêmes, mais tous les Occidentaux, chrétiens ou non, puisque la civilisation occidentale est d’essence chrétienne.

Concordance des dogmes

Le zoroastrisme ou mazdéisme était la religion des anciens Iraniens (Perses, Mèdes, Parthes), qui formaient avec les Indiens, ou plus précisément avec les Indo-Aryas, la branche orientale, dite indo-iranienne, de la famille des peuples indo-européens. Il est encore pratiqué par quelque 200.000 fidèles dans le monde, surtout en Iran (guèbres ou zarthoshtis) et en Inde (appelés parsis, c’est-à-dire Persans, parce qu’ils descendent d’immigrés venus d’Iran pour fuir les persécutions). Cette religion tire le premier de ses deux noms de son fondateur, le prophète Zoroastre, alias Zarathoustra, le second de son Dieu, Ahura Mazda. Au XVIIe siècle, lorsque les Occidentaux ont découvert le zoroastrisme, dont le souvenir s’était perdu depuis les Grecs de l’Antiquité et dont ceux-ci, du reste, n’avaient eux-mêmes qu’une vague notion, et surtout après la première traduction de son livre saint, l’Avesta, en 1771, ils ont été frappés des affinités qu’il avait avec le christianisme. La concordance des dogmes est en effet confondante.

Le zoroastrisme croit en un Dieu unique, Ahura Mazda, le Seigneur Sagesse, qui est infiniment bon et qui a créé le monde. Il est entouré d’un cortège d’archanges, les immortels bienfaisants, ameshas spentas, et de simples anges, yazatas. Ahura Mazda a créé l’Esprit Saint, Esprit du Bien, Spenta Manyu, et l’Esprit du Mal, Angra Manyu, qui a choisi en toute liberté, comme Satan, de s’opposer à Dieu, et qui est assisté par une foule de démons, daevas.

Le zoroastrisme est une religion de salut. Il croit à la vie éternelle, au jugement de l’âme après la mort, à la rétribution des bonnes et des mauvaises pensées, paroles et actions, à l’enfer et au paradis (mot d’origine perse) – eschatologie individuelle. Il croit aussi au Sauveur, Saushyant, qui reviendra à la fin du monde, à la résurrection des morts, au jugement dernier et à l’avènement du Royaume de Dieu – eschatologie collective.

On notera la même incongruité apparente que dans le christianisme, incongruité qui résulte de la superposition des deux eschatologies, le jugement dernier qui a lieu à la fin du monde paraissant faire double emploi avec le jugement particulier prononcé immédiatement après la mort.

(Le problème avait troublé le pape Jean XXII. Il est revenu à son successeur, Benoît XII, de lui apporter une solution définitive, ex cathedra, en 1336, dans la constitution Benedictus Deus. Cf. Gervais Dumeige, La Foi catholique, pp. 510-511.)

Le zoroastrisme est une religion universaliste, qui s’adresse à tous les hommes, et non à un peuple particulier (bien que les survivants, gardiens de la flamme, aient eu tendance à se replier sur eux-mêmes sous l’effet des persécutions après la conquête musulmane).

La concordance ne se limite pas aux dogmes, elle s’étend à la morale. Le zoroastrisme professe une morale universelle, la même pour tous les hommes, qui rompt avec les morales particulières de l’ancienne religion indo-iranienne (cf. la notion de dharma dans l’hindouisme). Il appelle ses fidèles à choisir le bien et la vérité, à combattre le mal et le mensonge. La morale sexuelle du zoroastrisme condamne l’onanisme et l’avortement. Elle interdit aussi l’homosexualité, à la différence de l’hindouisme et du bouddhisme, mais comme le christianisme, le judaïsme et l’islam.

Le zoroastrisme connaît deux façons d’effacer les péchés, qui sont les mêmes que dans le catholicisme : la confession à un prêtre des péchés que l’on a commis en pensée, en parole et par action, et la réversibilité des mérites, laquelle justifie la prière pour les défunts. L’administration du breuvage sacré, le haoma, aux mourants, comme viatique, aliment d’immortalité, fait irrésistiblement penser au sacrement de l’extrême-onction. A noter que les saints du zoroastrisme ont sur la tête une auréole. On voit que le catholicisme est plus zoroastrien que le protestantisme.

Cette similitude des deux religions, zoroastrisme et christianisme, ne peut être le fait du hasard. De nombreux auteurs en ont inféré que la première avait influencé la seconde. Le grand orientaliste belge Jacques Duchesne-Guillemin (1910-2012) en a dressé la liste en 1962 : “L’influence de l’Iran sur la religion juive d’après l’exil a été estimée décisive non seulement par des iranistes tels que L. Mills, qui en a traité dans plusieurs livres (1906, 1913)…, mais aussi par de nombreux théologiens comme Stave (1898), E. Böklen (1902), Bousset (1926)… La même opinion est aussi défendue par un savant qui semble chez lui aussi bien dans les études sémitiques qu’iraniennes, G. Widengren (1957, 1960)… L’historien E. Meyer (1921) partageait aussi ces vues… Von Gall (1926) donne un catalogue détaillé des points de ressemblance, concluant toujours à une dépendance du judaïsme par rapport à l’Iran… Beaucoup de savants acceptent encore cette hypothèse comme un fait établi” (La religion de l’Iran ancien, p. 258).

En 1977, Duchesne-Guillemin s’est rallié ouvertement à cette conclusion, quoique en termes prudents : “Il est vraisemblable que le zoroastrisme a influencé le développement du judaïsme et la naissance du christianisme… Après l’exil, le salut d’Israël devait advenir dans le cadre d’un renouveau général ; l’avènement d’un sauveur signifierait la fin de ce monde et la naissance d’une nouvelle création ; le jugement d’Israël deviendrait un jugement général divisant l’humanité entre le bien et le mal. Ce concept nouveau, à la fois universel et éthique, rappelle si fortement l’Iran que beaucoup de savants l’attribuent à l’influence de ce pays” (“Zoroastrianism and Parsiism”, pp. 1171-1172).

Geo Widengren (1907-1996), savant suédois non moins éminent, estimait que l’Ancien Testament avait reçu l’empreinte du zoroastrisme à la suite de l’exil des Juifs à Babylone. “Certains facteurs ont conféré à la religion iranienne une grande influence. Nous pensons avant tout à sa force spéculative, qui a visiblement impressionné les fidèles des religions voisines… Avec la religion iranienne, nous avons pour la première fois une conception théologique de l’histoire ; or, celle-ci jouera plus tard, dans l’Occident chrétien, un rôle de premier plan… C’est de l’Iran que procède toute eschatologie et toute apocalyptique. La doctrine des périodes et la résurrection des corps sont des dogmes spécifiquement iraniens et ils ont fait leur chemin depuis… Sous toutes ses formes, la religion iranienne est une religion du salut. Tout est centré sur le salut individuel et communautaire. On comprend dès lors que la personne du rédempteur, de celui que Dieu charge de la révélation, occupe une place centrale… Le divin rédempteur descend sur terre et accepte de naître ici-bas sous forme humaine afin de sauver l’humanité… Si l’on jette un regard d’ensemble sur l’histoire du judaïsme, du christianisme et de l’islam au Proche-Orient, on voit avec évidence que, depuis les Achéménides, la religion iranienne a exercé sur la vie religieuse de tout l’Orient une influence durable et décisive… L’influence spirituelle de l’Iran se fit sentir parce que ses échanges culturels étaient intenses et que, sa religion possédant une énergie intrinsèque, les valeurs principales en furent peu à peu connues et plus ou moins parfaitement assimilées” (Les religions de l’Iran, pp. 392-393).

Duchesne-Guillemin et Widengren étaient les deux plus grands spécialistes du zoroastrisme et de l’Iran ancien au XXe siècle. Leur opinion a donc du poids.

Robert Charles Zaehner (1913-1974), éminent orientaliste lui aussi, a abondé dans leur sens : « La doctrine de Zoroastre sur les récompenses et les peines, sur une éternité de béatitude et une éternité de malheur attribuées aux hommes bons et mauvais dans une autre vie au delà de la tombe est similaire de façon si frappante à l’enseignement chrétien que l’on ne peut manquer de se demander si une influence directe n’est pas ici à l’œuvre. Il faut répondre : “oui” sans aucun doute, car les similitudes sont si grandes et le contexte historique si nettement pertinent qu’il faudrait pousser le scepticisme bien trop loin pour refuser de tirer la conclusion évidente… La théorie d’une influence zoroastrienne directe sur le judaïsme post-exilique [après -539] explique l’abandon soudain de la part des Juifs de la vieille idée du shéol, existence vague et impersonnelle qui est le lot de tous les hommes, sans considération de ce qu’ils ont fait sur terre, et l’adoption soudaine, précisément à l’époque où les Juifs exilés entrent en contact avec les Mèdes et les Perses, de l’enseignement du prophète iranien concernant l’au-delà. Ainsi, c’est Daniel, prétendument ministre de “Darius le Mède”, qui parle pour la première fois clairement de l’immortalité et du châtiment éternel. “Beaucoup de ceux qui dorment sur cette terre de poussière”, écrit-il, “s’éveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte et l’opprobre éternelles” (Daniel, XII 2). Ainsi, dès le moment où les Juifs sont entrés pour la première fois en contact avec les Iraniens, ils ont adopté la doctrine typiquement zoroastrienne d’une vie individuelle dans l’au-delà où l’on jouit des récompenses et où l’on endure les châtiments. Cette espérance zoroastrienne n’a cessé de progresser en terrain sûr pendant la période intertestamentaire et, à l’époque du Christ, elle fut soutenue par les pharisiens, dont le nom lui-même a été interprété par certains savants comme signifiant “Perses”, autrement dit la secte la plus ouverte à l’influence perse. Ainsi l’idée de la résurrection des corps à la fin des temps fut-elle aussi probablement propre au zoroastrisme, bien qu’elle se fût manifestée chez les Juifs, car les germes de l’eschatologie ultérieure étaient déjà présents dans les Gâthâs » (Dawn and twilight of zoroastrianism, pp. 37-38). Il est à noter que Zaehner était catholique et donc peu suspect de mauvaises intentions.

Le cardinal Franz König (1905-2004), archevêque de Vienne, a prononcé le 24 octobre 1976, trois ans avant la révolution islamique, une conférence historique à l’université de Téhéran, capitale de l’Iran, sur “L’influence du zoroastrisme dans le monde”. C’était la première fois qu’un haut dignitaire de l’Eglise catholique s’exprimait officiellement sur le sujet, ès qualités, bien que le cardinal König eût publié antérieurement, en 1964, un livre personnel où il évoquait déjà cette problématique (Zarathustras Jenseitsvorstellungen und das Alte Testament, Herder, Fribourg-en-Brisgau, Allemagne). Il relève dans sa conférence que “la première rencontre de l’Iran avec la religion juive eut lieu à l’époque de Cyrus”. Puis il s’interroge : “La grande question est de savoir si, et dans quelle mesure, les concepts religieux du zoroastrisme ont influencé le christianisme par l’intermédiaire du judaïsme.” “La Bible a-t-elle une dette envers l’Iran ?” Il se réfère au “fameux iranologue suédois, G. Widengren”, dont il rapporte l’opinion avec respect et dont il fait une citation proche de celle qui figure ci-dessus, quoique “l’évidence” ne soit plus ici qu’une “très nette impression” : “Quand on considère l’histoire du judaïsme, du christianisme et de l’islam, on a la très nette impression que, spécialement depuis les Achéménides, la religion iranienne n’a pas cessé d’exercer une influence décisive sur la vie religieuse de l’Orient” (“Stand und Aufgaben der iranischen Religionsgeschichte”, Numen, 2, p. 131). Le cardinal souligne devant un public en grande partie musulman que, pour Widengren, l’influence spirituelle de l’Iran ne s’est pas seulement exercée sur le judaïsme et le christianisme, mais aussi sur l’islam.

Le cardinal König mentionne aussi plusieurs autres auteurs importants qui partageaient l’opinion de Widengren (et que Duchesne-Guillemin n’avait pas cités) : l’historien allemand Ernst Kornemann (1868-1946), le philologue danois Arthur Christensen (1875-1945). Il estime quand même prudemment “qu’un tel degré de dépendance des Saintes Ecritures chrétiennes envers la pensée de Zoroastre ne peut être prouvé”. Cependant, ajoute-t-il, “il est acquis aujourd’hui que Zoroastre n’a pas pu emprunter ses idées d’une quelconque révélation originale des prophètes de l’Ancien Testament, mais au contraire que le christianisme a assimilé certains éléments des idées de Zoroastre, à travers l’Ancien Testament”. Et il conclut : “Nous avons maintenant tendance, c’est sûr, à traiter des connexions historiques entre la Bible chrétienne et les écrits de Zoroastre avec davantage de prudence qu’aux débuts de l’histoire comparée des religions. Néanmoins, il demeure certain que l’influence de Zoroastre est largement admise dans l’espace et le temps, et que ses idées ont apporté d’importantes contributions à la formation de la pensée européenne.”

Si l’on fait la part de la prudence ecclésiastique fort compréhensible de la part d’un haut dignitaire de l’Eglise catholique, on voit bien que le cardinal König ne récusait pas la thèse de la filiation énoncée par Duchesne-Guillemin, Widengren, Zaehner et autres auteurs. Celle-ci n’a en effet rien de scandaleux pour un chrétien. Un Père de l’Eglise, Clément d’Alexandrie, qui vivait au IIe siècle, nous a enseigné qu’une inspiration divine avait été donnée à certains “païens” pour préparer l’accueil de l’Evangile, autrement dit que le don de la prophétie n’avait pas été réservé aux Israélites de l’Ancien Testament. Si le Saint-Esprit a parlé par les prophètes, comme nous le dit le Credo, il faut comprendre qu’il a parlé en premier lieu par Zoroastre, le prophète de l’Iran, en lui inspirant ces croyances sublimes qui ont été transmises par les Israélites et qui sont parvenues jusqu’à nous grâce à la Révélation chrétienne.

L’an 539 avant Jésus-Christ

La date cruciale, c’est -539 (539 avant J.-C.), quand Cyrus le grand acheva la construction de l’empire perse achéménide par la prise de Babylone, où les Juifs (appelés ici aussi bien et indifféremment Hébreux ou Israélites) avaient été déportés par Nabuchodonosor soixante ans plus tôt (en -597) et où ils étaient réduits en esclavage. Cyrus a libéré les Juifs, qui l’ont dès lors vénéré comme “l’Oint du Seigneur”, hébreu mashia’h, Messie (Isaïe, XLV 1). Le point essentiel est qu’il n’y avait jamais eu de contacts entre Juifs et Perses avant -539 et qu’au contraire ces contacts ont été des plus étroits après cette date, qu’ils n’ont pas cessé pendant toute la durée de l’empire achéménide, jusqu’à sa chute avec la victoire d’Alexandre le grand en -330, et qu’ils ont continué sous l’empire macédonien des Séleucides (de -305 à -64) et sous l’empire parthe des Arsacides (de -250 à 224), les Juifs n’ayant jamais quitté Babylone. On peut même parler de symbiose entre Juifs et Perses si l’on songe à Esdras et Néhémie, hauts fonctionnaires de l’Etat perse, et à Esther (dont le nom vient du vieux-perse stâra, étoile), qui a enjôlé Assuérus, soit Xerxès Ier, lequel régna sur l’empire perse de -486 à -465 et fut défait par les Grecs à Salamine en -480.

(Si les Juifs avaient déjà eu des relations avec des zoroastriens avant Cyrus, depuis la déportation à Babylone en -597, elles n’ont pu être que marginales et hostiles, donc négligeables. Voir Jérémie, XXXIX 3, 13, et Ezéchiel, VIII 16-17. On peut en dire autant de la déportation en Assyrie et en Médie qui a suivi la prise du royaume de Samarie par le roi d’Assyrie Sargon II en -721, puisque celle-ci n’a pas concerné le royaume de Juda et que les Samaritains n’étaient pas de vrais Juifs, étant observé de surcroît que les Mèdes ne se sont convertis au zoroastrisme qu’après la conquête de leur pays par les Perses de Cyrus en -549. Voir II Rois, XVII 24 et XVIII 11.)

Or, en -539, l’Avesta, le livre saint du zoroastrisme, était composé depuis plusieurs siècles. (Il était donc aussi largement antérieur à la déportation des habitants de la Samarie en -721 et à celle des habitants de la Judée en -597.) Le premier Avesta, dit “Avesta ancien”, qui contient les Gâthâs, chants attribués au prophète Zoroastre, peut être daté de -1200 environ. Le second Avesta, dit “récent” (tout est relatif), de -800 au plus tard.

L’archaïsme de l’Avesta est établi en premier lieu par son contenu. Celui-ci nous apprend qu’il a été écrit à l’âge du bronze, donc avant -800. “[Selon Wilhelm Geiger,] l’Avesta dans son ensemble révèle une culture matérielle très primitive, qui ignore le sel, le verre, la monnaie, les métaux autres que le bronze. Il émane d’un milieu radicalement étranger à la civilisation de l’empire achéménide. Il a donc été composé avant la constitution des empires mède [-678] et perse [-539]. La civilisation de l’Avesta est très vieille.” Et encore : “Les Gâthâs sont plus archaïques que le reste de l’Avesta, qui est lui-même remarquablement primitif et était entièrement constitué avant la fondation des empires occidentaux [mède et perse]” (Jean Kellens, La quatrième naissance de Zarathushtra, p. 33).

Duchesne-Guillemin remarque que Zoroastre ignorait la civilisation urbaine, alors que les fouilles archéologiques ont montré que celle-ci apparaissait en Chorasmie, le pays du prophète, dès la première moitié du Ier millénaire avant notre ère (La religion de l’Iran ancien, p. 140, et “L’Iran antique et Zoroastre”, pp. 625 et 656). “Il est certain que la prédication de Zarathustra s’est faite loin de tout contact avec l’Iran occidental et assez longtemps avant l’avènement des Achéménides” (Zoroastre, p. 124).

(L’Iran s’étendait jadis beaucoup plus au nord, en Asie centrale, dans ce qui est devenu le Turkestan, le pays des Turcs – lesquels ne sont pas des Indo-Européens, est-il besoin de le rappeler ? Les invasions turques l’ont fait reculer vers le sud jusqu’à ses frontières actuelles. L’ancienne Chorasmie, actuel Khwarezm, était selon l’Avesta l’Airyanem Vaejo, “le pays arya”, expression qui a donné son nom à l’Iran tout entier, sachant que “Aryas” était l’appellation que se donnaient les Indo-Iraniens indivis et que les deux branches, indienne et iranienne, l’ont conservée après la scission, laquelle s’est produite entre -1800 et -1600. La Chorasmie appartient aujourd’hui à l’Ouzbékistan, le pays des Ouzbeks, qui sont une variété de Turcs. Cette province est située à l’est de la mer Caspienne, au bord sud de la mer d’Aral, sur les rives de l’Amou-Daria, anciennement l’Oxus, et contient la ville turque historique de Khiva, fondée au VIe siècle après J.-C..)

L’archaïsme des Gâthâs est aussi prouvé par leur similarité avec les Védas, les livres saints de l’hindouisme. “Les Gâthâs sont des hymnes analogues aux hymnes védiques et les nombreux parallèles formulaires entre les deux corpus démontrent que l’un et l’autre sont l’aboutissement d’une même tradition littéraire hymnologique et le produit d’une même vision ritualiste du culte. Ce constat est un acquis définitif” (Jean Kellens, op. cit., pp. 124-125). Gâthâs et Védas ne peuvent donc avoir été composés trop longtemps après la séparation des Indiens et des Iraniens, qui s’est produite, on l’a vu, entre -1800 et -1600.

En second lieu, l’archaïsme de l’avestique, la langue de l’Avesta, sous ses deux formes, propres respectivement au premier et au second Avesta, confirme la datation haute, celle que nous avons donnée ci-dessus. Il n’y a plus de doute à cet égard depuis un article de Karl Hoffmann en 1958 et un autre de Michel de Vaan en 2003. “L’archaïsme linguistique des Gâthâs est justifié par la complexité du système des pronoms enclitiques, le système verbal opposant le présent à l’aoriste et la trace laissée sous forme d’hiatus par les laryngales intervocaliques” (ibidem, p. 74). Et encore : “Nous devons à l’école d’Erlangen et à quelques savants qui pratiquent le même comparatisme indo-iranien, comme Thomas Burrow, F.B.J. Kuiper et Paul Thieme, la découverte des indices linguistiques qui plaident définitivement pour la datation haute. Dès la fin des années 50, l’essentiel est acquis : des travaux de Hoffmann, de Humbach et de Kuiper soulignent impérieusement l’archaïsme généralisé de la langue des Gâthâs” (ibidem, p. 121). Voilà pourquoi le vocabulaire de l’Avesta est si semblable à celui des Védas ; de nombreux mots y sont identiques ou presque identiques, par exemple, gâtha, cantique, mithra/mitra, contrat, kshathra/kshatra, puissance, etc.

La langue des Gâthâs est antérieure de plusieurs siècles à celle du second Avesta, qui est elle-même archaïque par rapport au vieux-perse parlé dans l’empire achéménide, indépendamment des différences dialectales entre la Perse proprement dite et le Nord-Est de l’Iran, dont la Chorasmie faisait partie.

Le sens de la transmission ne fait donc aucun doute. Le christianisme a reçu les dogmes du zoroastrisme par l’intermédiaire du judaïsme de l’Ancien Testament, qui en avait pour sa part hérité après -539.

Les Juifs étaient un peuple marginal dans l’empire achéménide. Admirateurs de Cyrus, ils ont recueilli les dogmes de la religion des Perses, tandis que celle-ci ne leur a rien emprunté. On conçoit que les Juifs aient adopté le Dieu unique de Zoroastre en l’identifiant à leur dieu ethnique. On voit mal comment l’inverse aurait pu se produire. Le passage du Dieu ethnique au Dieu universel dans le christianisme résulte d’une évolution interne au judaïsme qui a marqué un retour aux origines zoroastriennes.

Les dogmes du zoroastrisme n’ont pas été acceptés d’un seul coup par les Israélites après -539. Le monothéisme a d’abord été hésitant. La résurrection des morts n’apparaît que dans un livre deutérocanonique, le deuxième livre des Maccabées, composé au IIe siècle avant J.-C., et elle était refusée par les sadducéens, puisqu’il était écrit en grec et ne faisait pas partie du canon de la Bible hébraïque. L’infusion du zoroastrisme dans le judaïsme a donc pris plusieurs siècles et c’est ce qui explique ce fait paradoxal que le christianisme soit plus proche du zoroastrisme que le judaïsme de l’Ancien Testament, bien que celui-ci ait servi d’intermédiaire.

Constitution du judaïsme

A. Le judaïsme s’est constitué par la transposition du Dieu universel en Dieu ethnique.

Cette transposition a été maladroite à plusieurs égards. En premier lieu, la Bible hésite sur le nom de Dieu, qu’elle appelle d’abord Elohim, pluriel de majesté, ce qui, à la lettre, voudrait dire “les dieux”, et qui désigne le Dieu universel, et ensuite, Yahvé, dieu de l’ethnie hébraïque. Pour réaliser l’amalgame, la Genèse juxtapose les deux noms, en écrivant : “Yahvé-Elohim” (Genèse, II 4). Ce procédé est occulté dans beaucoup de traductions, où le doublet est rendu par “Dieu” ou “le Seigneur Dieu”.

En deuxième lieu, la Bible n’évite pas l’anthropomorphisme. Dieu, qui a créé le monde en six jours, se repose le septième jour (Genèse, II 2-3 ; Exode, XX 11). Dans le récit de la Chute, Dieu se promène dans le Jardin d’Eden comme le ferait un homme et il ne sait même pas où sont cachés Adam et Eve (Genèse, III 8-9).

On y est tellement accoutumé que l’on ne mesure pas l’incongruité du concept d’alliance entre Dieu et l’homme, ou un groupe d’hommes, et la part d’anthropomorphisme qu’il comporte dans l’Ancien Testament. Pour la Nouvelle Alliance, l’incongruité ne porte que sur le mot, car l’alliance dont il s’agit n’a pas le sens ordinaire ; elle signifie que le fidèle porte Dieu dans son cœur et qu’il est uni à lui par le Christ (l’apôtre saint Paul, dans l’épître aux Hébreux [VIII, 10], cite le prophète Jérémie : “…le Seigneur dit : “Je mettrai mes lois dans leur pensée, je les graverai dans leur cœur…”). Il en va tout autrement de l’Ancienne Alliance, qui est une véritable alliance au sens habituel du mot. Elle implique une réciprocité de devoirs entre Yahvé et les Israélites. C’est un contrat synallagmatique. Les Israélites doivent obéir à la Loi qui leur a été révélée et s’abstenir de rendre un culte aux autres dieux. En contrepartie, Yahvé leur donnera la victoire et ils pourront conquérir la terre promise. Sans doute y a-t-il une grande inégalité entre les deux parties au contrat. Il n’empêche que Dieu est assimilé à un homme qui passe contrat avec un autre.

Si l’Ancienne Alliance rabaisse Dieu, elle exalte au contraire ceux avec qui Il passe ce contrat, les Hébreux, qui ne sont plus des hommes comme les autres, mais qui sont en vérité infiniment supérieurs aux autres hommes, puisqu’ils ont été choisis par Dieu et qu’ils ont conclu un contrat avec Lui.

En troisième lieu, l’Ancien Testament ne dit pas toujours clairement que les autres dieux n’existent pas, mais plutôt simplement que les Juifs ne doivent pas leur rendre un culte ; il hésite donc entre hénothéisme et monothéisme. D’ailleurs, lorsque Dieu chasse Adam et Eve du paradis terrestre, Il déclare étonnamment : “Voici que l’homme est devenu comme l’un de nous, grâce à la science du bien et du mal” (Genèse, III 22). “Comme l’un de nous”, donc comme un dieu… Et si Yahvé est un Dieu “jaloux”, c’est bien parce qu’il a peur que son peuple le trompe avec d’autres dieux… L’Alliance elle-même n’est-elle pas une alliance contre les autres dieux, et solidairement contre les autres peuples, qui adorent ces autres dieux ?

Il faut attendre le Deutéronome, cinquième et dernier livre du Pentateuque, pour trouver une affirmation explicite de l’unicité de Dieu, qui achève l’identification d’Elohim à Yahvé : “C’est à toi qu’il a donné de voir tout cela, pour que tu saches que Yahvé est le vrai Dieu et qu’il n’y en a pas d’autres” (IV 35). Et encore : “Voyez maintenant que c’est moi qui suis Dieu et qu’il n’en est point d’autre à côté de moi” (XXXII 39). Isaïe le répète : « Ainsi parle Yahvé, roi d’Israël, Yahvé des armées, son rédempteur : “Je suis le premier et je suis le dernier, à part moi, il n’y a pas de dieu” (XLIV 6). “Je suis Yahvé, il n’y en pas d’autre, moi excepté, il n’y a pas de Dieu” (XLV 5). »

Signe de la dette du judaïsme envers le zoroastrisme, le paradis, concept essentiel dans l’économie du salut, est un mot d’origine perse. En revanche, il n’y pas trace d’hébraïsme dans l’Avesta ni dans la littérature religieuse postérieure de l’Iran. “Avant la conquête musulmane [651], il n’y avait presque pas de mots sémitiques dans les langues iraniennes, alors que le nombre des mots iraniens en hébreu, en araméen et en syriaque est réellement imposant” (Geo Widengren, Les religions de l’Iran, p. 394). Dans la forme, la Bible, qui raconte l’histoire, réelle ou légendaire, du peuple hébreu, n’a rien à voir avec l’Avesta, qui est un recueil d’hymnes, de prières, de prescriptions rituelles, de mythes cosmogoniques. C’est sur le fond que la transmission est manifeste, bien que les auteurs de l’Ancien Testament aient tu ce qu’ils devaient au zoroastrisme, dont ils avaient forcément conscience. Ils ont négligé un détail : le nom du paradis ! C’est là qu’un Sherlock Holmes de l’histoire religieuse pourrait découvrir le pot aux roses… En cherchant bien, car le texte établi par des érudits juifs, les Massorètes, au IXe siècle après J.-C. a été soigneusement épuré, en sorte que le mot hébreu “pardès”, issu de l’avestique “pairidaesa”, n’y figure que trois fois, et seulement dans le sens d’un parc ou d’un verger. Mais les Septante avaient vendu la mèche au IIIe siècle avant notre ère, mille ans plus tôt. Partant d’un original hébraïque aujourd’hui disparu qu’ils ont traduit en grec, ils ont employé une trentaine de fois le mot “paradeisos” pour désigner le séjour des bienheureux. De même, dans sa traduction latine de la Bible, la Vulgate, au IVe siècle de notre ère, saint Jérôme a écrit maintes fois le mot “paradisus” dans le même sens. Il est évident que le concept de paradis a été transmis aux Juifs par les Perses en même temps que le mot.

En cherchant bien, Sherlock pourrait découvrir quelques autres détails révélateurs, par exemple Asmodée, “le pire des démons”, qui n’est autre que le démon Aesma daeva du zoroastrisme (Tobie, III 8). Evidemment, on s’en doute, l’asymétrie est totale en la matière, rien dans l’Avesta ne vient de la Bible.

Si les auteurs de l’Ancien Testament ont dit leur vénération pour Cyrus, ils se sont bien gardés de mentionner son Dieu, Ahura Mazda. Ils se sont même autorisés à annexer Cyrus pour en faire un Juif comme eux, puisqu’on peut lire à la fin du second livre des Chroniques : « Ainsi a parlé Cyrus, roi de Perse : “Yahvé, Dieu des cieux, m’a donné tous les royaumes de la terre et il m’a chargé de lui rebâtir une Maison à Jérusalem qui est en Judée” » (XXXVI 23, repris en Esdras, I 2). On avait l’interpretatio romana, qui assimilait les dieux du panthéon grec aux dieux romains, Zeus à Jupiter, Athéna à Minerve, etc.. Interpretatio judaica, ici, le Dieu de Cyrus et des Perses étant assimilé à Yahvé, Dieu des Israélites. La grande différence, c’est qu’Ahura Mazda n’est pas nommé. L’auteur des Chroniques savait pertinemment que Cyrus adorait Ahura Mazda. En l’identifiant à Yahvé, il a révélé, à son corps défendant, que le judaïsme était tributaire de la religion des Perses pour la croyance en un Dieu unique. Le sens de la transmission est évident. L’idée ne serait jamais venue aux Perses de prendre Yahvé pour Ahura Mazda.

Il est cependant impropre de parler d’influences du zoroastrisme sur le judaïsme. En réalité, le judaïsme s’est constitué à partir du zoroastrisme. Avant -539, le judaïsme n’existait pas. Le judaïsme fut une nouvelle religion qui est née de la transposition du Dieu universel en Dieu ethnique, Yahvé, avec l’affirmation parallèle de la théorie du peuple élu. C’est Zoroastre qui a fondé le monothéisme, ce ne furent pas les prophètes d’Israël.

Ce ne fut pas non plus le pharaon Aménophis IV, ou Akhénaton, “serviteur d’Aton”, qui régna sur l’Egypte de -1379 à -1362. Bien que celui-ci rendît un culte exclusif au dieu-soleil Aton, il ne niait pas l’existence des autres dieux ; sa doctrine, qui affirmait la primauté d’un dieu sur les autres dieux, était donc un simple hénothéisme, et non un monothéisme. Contrairement à la légende entretenue par Sigmund Freud dans un livre délirant, Moïse et le monothéisme (1939), le judaïsme ne doit strictement rien à Akhénaton, dont la réforme fut au demeurant sans lendemain en Egypte.

B. Le judaïsme fut une régression par rapport au zoroastrisme.

Régression théologique, d’abord, puisque, héritier d’une religion universaliste, il était, quant à lui, une religion particulariste et raciste et qu’il a rabaissé Dieu en le ramenant aux limites d’une ethnie, définie par son ancêtre éponyme, Jacob-Israël. On ne mesure pas assez les terribles conséquences de cette appropriation ethnique de Dieu. Elle impliquait que les non-Juifs devenaient des sans-dieu. C’est le christianisme qui a tenu a posteriori les Hébreux pour le peuple élu de Dieu sous l’Ancienne Alliance, dans l’attente de la Nouvelle. Les Israélites se considéraient plutôt pour leur part comme le peuple de Dieu, entouré de peuples sans Dieu qui étaient exclus de l’humanité authentique. Il y avait à leurs yeux une différence plus grande entre un Juif et un non-Juif, un “Goy”, terme de mépris, qu’entre ce dernier et une bête. De plus, les Israélites étant, par définition, les descendants de Jacob-Israël, la conversion éventuelle d’un non-Juif au judaïsme faisait de lui un simple prosélyte, individu d’un rang inférieur, et non un Israélite.

Les peuples primitifs se désignent eux-mêmes par un mot qui signifie “homme”, considérant ainsi que les étrangers ne sont pas des hommes. Les Juifs ont conservé à la nouvelle religion qu’ils ont constituée après -539 le caractère primitif qu’ils tenaient de leurs ancêtres, en dépit de l’élévation spirituelle que le zoroastrisme leur avait insufflée. La circoncision masculine, excision du prépuce, rite barbare qui soulevait d’horreur Grecs et Romains, témoigne du caractère primitif du judaïsme. Le comble est que les anciens Israélites ont voulu faire de cette pratique dégoûtante, qui est une mutilation sexuelle, la marque de l’Alliance avec Yahvé (Genèse, XVII 9-14).

La Nouvelle Alliance des chrétiens n’a pas grand-chose à voir avec l’Ancienne des Juifs, malgré le nom. Cette dernière est une alliance au sens propre, une alliance contre. Ainsi, Yahvé, Dieu jaloux, inculque aux Israélites la haine des autres peuples, qui adorent d’autres dieux que lui, et il les leur “livre” (le mot revient souvent dans la Bible hébraïque) pour qu’ils les détruisent avec leurs dieux, c’est-à-dire pour qu’ils les exterminent, y compris les femmes et les enfants, en sorte que leurs dieux disparaissent avec eux.

Le judaïsme a fait du Dieu bon de Zoroastre un Dieu cruel, vindicatif – mauvais. Yahvé ordonne par exemple l’extermination des Amalécites, “y compris les enfants à la mamelle” (I Samuel, XV 3), et se déclare “le Dieu fort et jaloux qui venge l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et quatrième génération” (Décalogue : Exode, XX 5).

On pense que ce sont les prophètes et autres auteurs inspirés de l’Ancien Testament qui sont arrivés au monothéisme en faisant du dieu ethnique des Hébreux, Yahvé, le Dieu unique. En réalité, c’est l’inverse qui s’est produit. Les Juifs ont adopté le Dieu unique du zoroastrisme en l’assimilant à leur dieu ethnique, opération effrontée qui les a conduits en même temps à décréter qu’ils étaient le peuple de Dieu, alors qu’ils n’étaient qu’un peuple marginal, dépourvu de civilisation, que Max Weber a qualifié de “peuple paria”.

Selon André Caquot (1923-2004), professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d’hébreu et d’araméen, le nom des Hébreux, ‘ibrîm dans la Bible, et l’adjectif ‘ibrî qui s’y rattache, ont été employés en premier lieu “pour qualifier un esclave” : “Les premiers Israélites auraient été appelés Hébreux en raison de leur déchéance sociale.” Ils n’auraient pas été à l’origine un groupe ethnique, mais une catégorie sociale “en marge de la société urbaine, étrangers errants ou brigands plus ou moins menaçants” (“La religion d’Israël”, Histoire des religions, tome 1, Gallimard, Encyclopédie de la Pléiade, 1982, pp. 378-379).

C’est le christianisme qui a donné rétrospectivement de l’importance et de l’intérêt à une peuplade obscure dont l’horizon intellectuel ne dépassait pas une étroite bande de terre comprise entre le Jourdain et la Méditerranée. Petit pays pour un petit peuple qui en a fait sa terre promise. La grandeur du christianisme a créé un effet d’optique qui nous empêche de voir la petitesse du judaïsme réduit à lui-même.

La Bible hébraïque a magnifié l’insignifiance des anciens Israélites en nous faisant accroire que c’étaient eux, et eux seuls, bénéficiant d’une inspiration divine qui leur aurait été réservée, qui avaient conçu les croyances sublimes qu’ils ont transmises aux chrétiens, alors qu’ils les avaient en réalité reçues des Perses.

Régression morale, ensuite, dès lors que le judaïsme a répudié la morale universelle du zoroastrisme pour définir une morale ethnique. Le Décalogue est clair à cet égard : “Je suis Yahvé, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte” (XX 2). Les Dix Commandements ne s’appliquent donc qu’aux Juifs. Mieux encore, le dixième et dernier Commandement nous apprend que le Décalogue ne s’adresse en réalité qu’aux Juifs de sexe masculin et de condition libre, ni aux non-Juifs, donc, ni non plus aux femmes et aux esclaves : “Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son esclave, mâle ou femelle, ni son bœuf, ni son âne, ni rien de ce qui lui appartient” (XX 17). Le fait que le christianisme ait réinterprété le Décalogue pour en faire un enseignement destiné à tous les hommes ne change rien au sens initial. Le “prochain”, dans la Bible hébraïque – l’Ancien Testament -, c’est nécessairement un autre Juif. Un non-Juif n’est pas un prochain. Le Lévitique ne laisse pas de doute sur ce point : “Tu ne garderas pas rancune envers les fils de ton peuple, mais tu aimeras ton prochain comme toi-même” (XIX 17). Le “prochain”, c’est un “fils de ton peuple”, un autre Juif donc.

Il faut accepter la vérité sans ambages : prise à la lettre, la Bible hébraïque est foncièrement immorale, étant traversée de part en part par une haine rabique envers les non-Juifs. On y trouve un tissu d’horreurs et d’atrocités qui n’ont pas rebuté les auteurs inspirés. Il y a eu dans l’histoire de nombreux populicides ou “génocides” (moins courant, le premier mot est plus français que le second), mais seuls les Hébreux se sont glorifiés de ceux qu’ils avaient perpétrés, réels ou imaginaires, et que l’Ancien Testament raconte parfois avec des détails sadiques. La liste en est longue – extermination des Madianites : Nombres, chapitre XXXI ; des Amorrhéens : Deutéronome, chapitre II ; des Basanites : Deutéronome, chapitre III ; des Chananéens : Deutéronome, chapitres VII et XX ; des habitants de la ville de Jéricho : Josué, chapitre VI ; des habitants de la Palestine : Josué, chapitre X ; des Amalécites : premier livre de Samuel, chapitre XV ; des Amnonites : second livre de Samuel, chapitre XII... C’est une kyrielle de “crimes contre l’humanité” qui n’ont pas eu leur procès de Nuremberg. Quand l’apôtre saint Paul, traitant de l’Ancienne Alliance, la qualifie de “ministère de la lettre” et de “ministère de la mort”, disant : “…la lettre tue” (II Corinthiens III 6-7), l’expression doit être prise… au pied de la lettre.

Par exemple, dans les Nombres, au chapitre XXXI, on lit que “Moïse s’est mis en colère contre les principaux officiers de l’armée… qui venaient du combat [contre les Madianites]” parce qu’ils n’avaient exterminé que les hommes et qu’il leur dit : “Pourquoi avez-vous sauvé les femmes ?… Tuez donc tous les mâles parmi les petits enfants, et faites mourir les femmes dont les hommes se sont approchés. Mais réservez pour vous toutes les petites filles, et toutes les autres qui sont vierges” (14-18). Les féministes apprécieront la conclusion de ce passage : “On trouva que le butin que l’armée avait pris était de six cent soixante-quinze mille brebis, de soixante-douze mille bœufs, de soixante et un mille ânes, et de trente-deux mille personnes du sexe féminin, c’est-à-dire de filles qui étaient demeurées vierges” (32-35). Où l’on voit que les femmes faisaient partie du bétail, mentionnées du reste, dans l’énumération des espèces, après les brebis, les bœufs et les ânes…

Les Amalécites n’ont pas été mieux traités : « Voici ce que dit Yahvé des armées : “…tuez tout, depuis l’homme jusqu’à la femme, jusqu’aux petits enfants, et ceux qui sont encore à la mamelle, jusqu’aux bœufs, aux brebis, aux chameaux et aux ânes” » (I Samuel, XV 2-3). On peut expliquer, à défaut de le justifier, le massacre des enfants, qui visait à anéantir un peuple tout entier et aussi, peut-être, à éviter que ceux-ci, devenus grands, n’aient la velléité de venger leurs pères. Mais pourquoi tuer les pauvres bêtes ? Les bœufs, les brebis, les chameaux, les ânes ? Cruauté gratuite qui témoignait d’une fureur sadique. Le pire est cependant à venir, car, si le roi Saül “fit passer tous les Amalécites au fil de l’épée”, il épargna “ce qu’il y avait de meilleur dans les troupeaux de brebis et de bœufs” (XV 8-9), alors que Yahvé lui avait donné l’ordre de tout tuer. Cette désobéissance, le simple fait d’avoir épargné une partie des troupeaux, a provoqué la colère de Yahvé, qui s’est repenti d’avoir fait de Saül un roi (XV 10-31)…

Le saint roi David a montré qu’il avait le sens du détail quand il s’est agi d’exterminer les Amnonites : “(Le roi) David assembla… tout le peuple, et marcha contre (la ville de) Rabbath ; et après quelques combats, il la prit… Et ayant fait sortir les habitants, il les coupa avec des scies, fit passer sur eux des chariots avec des roues de fer, les tailla en pièces avec des couteaux, et les jeta dans les fourneaux où l’on cuit la brique. C’est ainsi qu’il traita toutes les villes des Amnonites” (II Samuel, XII 29-31). On notera sans surprise que Yahvé, qui avait grondé David quelques versets plus haut pour avoir envoyé à la mort un général dont il convoitait la femme, ne trouva rien à redire au traitement qu’il avait infligé aux Amnonites.

Point de pitié ni de pardon pour les victimes des populicides : “Vous n’aurez pas pitié d’eux” (Deutéronome, VII 2, au sujet des Cananéens) ; “Vous ne leur pardonnerez pas” (I Samuel, XV 3, au sujet des Amalécites). Ce n’était pas très évangélique…

Les “oracles contre les nations”, c’est-à-dire contre les non-Juifs, proférés par Jérémie (XXV et XLVII à LI) et Ezéchiel (XXV à XXXII) appellent à l’anéantissement de dizaines de peuples : “Non, vous ne serez pas épargnés, car j’appelle moi-même l’épée contre tous les habitants de la terre, oracle de Yahvé des armées” (Jérémie, XXV 29). Ces cris de haine attribués à Dieu lui-même laissent pantois.

Les commentateurs ordinaires évoquent complaisamment “l’exclusivisme” des Juifs de l’Ancien Testament. Euphémisme dérisoire pour qualifier un immonde racisme qui les pousse à assassiner même “les enfants à la mamelle” et à s’en glorifier (I Samuel, XV 3).

N’oublions pas non plus que l’acte fondateur du peuple juif fut une escroquerie : celle commise, avec la complicité de sa mère Rébecca, par Jacob, qui a dupé son père Isaac pour spolier son frère Esaü (Genèse, XXVII 5-29). La captation du droit d’aînesse pour un plat de lentilles n’était déjà pas glorieuse (Genèse, XXV 29-34), mais, là, la malhonnêteté a été à son comble, puisqu’elle visait son propre père. Il faut appeler un chat un chat et Jacob un fripon.

Et que dire de l’étrange combat de Jacob contre Dieu, au XXXIIe chapitre de la Genèse, combat qui lui a valu de changer de nom pour s’appeler désormais Israël – Jacob-Israël étant l’ancêtre éponyme des Israélites ? Le nom “Israël” vient de “isra”, “il combat” en hébreu, et de “El”, “Dieu” ; il signifie : “Celui qui se bat contre Dieu”… Tout un programme, si l’on ose dire ! Ici, à notre humble avis, l’interprétation littérale s’impose, aussi désagréable qu’elle puisse paraître, d’autant qu’on n’a jamais avancé un sens figuré qui fût crédible. Force est donc d’admettre que, selon la Bible, Jacob-Israël et les Israélites sont “ceux qui se battent contre Dieu”. La bénédiction que Celui-ci a accepté de donner à Jacob et l’élection qu’Il a conférée aux Israélites dans l’attente de la venue du Christ furent la manifestation de sa miséricorde infinie. Dieu a voulu sauver même ceux qui se dressaient contre Lui.

Cette interprétation peut être précisée si l’on estime, comme Luther, que Dieu, qui avait pris ici forme humaine dans sa lutte contre Jacob, était déjà le Christ, avant son Incarnation. Dans cette hypothèse, le combat de Jacob-Israël contre Dieu prophétiserait celui des Israélites contre Jésus de Nazareth et le Déicide dont l’apôtre saint Paul les a accusés dans le deuxième chapitre de la première épître aux Thessaloniciens : “Les Juifs ont tué le Seigneur Jésus et ses prophètes… Ils ne plaisent point à Dieu. Ils sont les ennemis du genre humain… La colère de Dieu sera sur eux jusqu’à la fin des temps” (14-16). L’apôtre saint Pierre lui a fait écho au chapitre III des Actes des apôtres : “O Israélites… le Dieu d’Abraham… le Dieu de nos pères a glorifié son fils Jésus que vous avez livré et renié devant Pilate… Vous avez renié le Saint et le Juste ; vous avez demandé qu’on accordât la grâce d’un homme qui était un meurtrier ; et vous avez fait mourir l’auteur de la vie ; mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts…” (12-19).

Au chapitre II de l’Apocalypse de l’apôtre saint Jean, c’est le Christ lui-même qui s’adresse à l’Eglise de Smyrne : “…vous êtes noircis par les calomnies de ceux qui se disent juifs et ne le sont pas, mais qui sont la synagogue de Satan” (8-9). Le Christ avait déjà tonné contre les scribes et les pharisiens dans l’Evangile selon saint Matthieu : “Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous êtes semblables à des sépulcres blanchis, qui au dehors paraissent beaux aux yeux des hommes, mais au dedans sont pleins d’ossements, de morts et de toute sorte de pourriture… Serpents, races de vipères, comment pourrez-vous éviter d’être condamnés au feu de l’enfer ?” (XXIII, 27, 33).

Naissance d’archanges

Avant la réforme zoroastrienne, les Iraniens, qui étaient polythéistes, connaissaient à l’origine deux classes de dieux, tout comme les Indo-Aryas : ahuras/daevas en iranien, asuras/devas en sanscrit, langue des Védas. En Iran, on a fait des daevas des démons, alors qu’en Inde, bizarrement, ce sont à l’inverse les asuras qui le sont devenus. Zoroastre n’a pas eu de mal à achever cette évolution en Iran. Les daevas, démons, ont donc fait cortège à Angra Manyu, l’Esprit du Mal. Les daevas n’étaient pas seulement tenus comme mauvais, ils avaient aussi perdu les attributs qui définissaient un dieu, en ce sens qu’après leur rétrogradation ils ne pouvaient plus recevoir un culte d’adoration, même de la part des méchants.

Zoroastre devait encore réduire la liste des nombreux ahuras à un seul pour fonder le monothéisme en faisant d’Ahura Mazda le Dieu unique. Comme Georges Dumézil l’a montré dans Naissance d’archanges, le prophète a dévalué les autres dieux “ahuras” du panthéon indo-iranien, qui sont devenus des “entités”, des archanges, les immortels bienfaisants, ameshas spentas, auxquels se sont ajoutés de simples anges, yazatas. Ainsi, la croyance aux anges ou archanges est un corollaire du monothéisme. “Le système zoroastrien des Entités a été substitué au système indo-iranien des dieux fonctionnels” (Georges Dumézil, Naissance d’archanges, p. 130). C’est-à-dire à la hiérarchie des dieux conforme à l’idéologie tripartie des Indo-Européens ou modèle des trois fonctions (fonction souveraine, fonction guerrière, fonction productive). “Les Entités appelées à remplacer les vieux dieux fonctionnels se sont approprié une partie de la mythologie de ces dieux… La substitution des Entités aux dieux a été comprise, sentie, comme substitution, le mécanisme en a été clair dans l’esprit du peuple qui recevait la réforme comme dans l’esprit des docteurs qui la faisaient” (ibidem, p. 169). La conception des immortels bienfaisants, ameshas spentas, était “le dogme essentiel” des Gâthâs (ibidem, p 77). “Zoroastre, tout en se jetant passionnément dans l’évidence du monothéisme, n’a pas voulu laisser perdre la distinction des fonctions de souveraineté mystique, de puissance combattante et de fécondité… Pour sauver toute cette science sans compromettre l’unité divine, il a substitué aux dieux individuels qui patronnaient les diverses nuances des trois fonctions, des Entités abstraites qui définissent ces nuances et en maintiennent le plus précieux : les rapports” (ibidem, p. 186). “Sacrifiant ses mythes, Zoroastre en a gardé l’essentiel, l’armature philosophique, pour l’appliquer à l’analyse ardente de l’objet nouveau de sa foi : le dieu unique, créateur et maître universel” (ibidem, p. 188).

Les archanges et autres anges du zoroastrisme sont en quelque sorte des OVNI de la pensée religieuse… Ces entités, qui ne sont pas des dieux, ni des génies ou des fées, qui sont des instruments et des messagers de Dieu, sont une catégorie sans précédent dont l’existence est commandée par la foi dans le Dieu unique, Ahura Mazda, ainsi que par la nécessité de préserver la structure trifonctionnelle des anciens dieux. A la fois homologues et postérieurs à ceux de l’Avesta, les anges et archanges de la Bible en sont incontestablement la réplique. Leur réapparition dans la Bible, et cela, dès son premier livre, la Genèse (XVI 7, XXIV 7), résulte sans conteste d’un emprunt au zoroastrisme. Et, bien sûr, les archanges de la Bible sont au nombre de sept, comme les immortels bienfaisants. Si Dumézil a appelé “archanges” les entités zoroastriennes, c’est qu’il avait une claire conscience de l’homologie, bien qu’il n’ait pas voulu sortir de son domaine pour analyser cette filiation évidente.

Il y a dans le zoroastrisme un lien organique entre les archanges (et accessoirement les simples anges), d’une part, et le monothéisme, d’autre part, puisque ceux-ci sont la trace des dieux disparus. Or, les anges et archanges de l’Ancien Testament n’ont aucun rapport avec d’anciens dieux et ne sont donc nullement nécessaires à la foi dans le Dieu unique. Ils ont encore moins de rapport avec les trois fonctions, que la Bible hébraïque ignore. Ce simple fait suffirait à montrer dans quel sens s’est réalisée la transmission. En outre, il prouve que la Bible n’a pas été composée avant -539, puisque ses anges proviennent du zoroastrisme, bien qu’elle ait pu reprendre des matériaux plus anciens, récits historiques ou légendaires.

De fait, les plus anciens livres de la Bible semblent avoir été écrits du temps d’Esdras, “scribe de la Loi du Dieu des cieux”, sous Artaxerxès Ier, qui régna sur l’empire perse de -465 à -425 (Esdras, VII 11-12). La Bible de Jérusalem doit le reconnaître : “Esdras est vraiment le père du Judaïsme” (p. 442). C’est lui qui a composé le canon de la Bible hébraïque, s’agissant du moins des livres les plus anciens. Il n’en fut pas l’auteur à proprement parler, car il a très probablement utilisé des matériaux antérieurs, mais il les a sélectionnés, corrigés, modifiés, dans la perspective qui était la sienne, selon son inspiration divine, sans doute, mais aussi selon les instructions que lui avait données son maître Artaxerxès. En effet, Esdras avait reçu de celui-ci une lettre de mission, qu’il cite, d’où il ressort qu’il était chargé non seulement “d’inspecter Juda et Jérusalem”, mais aussi, surtout, d’instaurer “la Loi de (son) Dieu, qui est la loi du roi” (VII 12-26). Il est permis de penser que c’est alors que s’est produite la première transfusion de la religion iranienne, le zoroastrisme ou une variante de celui-ci, dans ce qui allait devenir le judaïsme.

Il est peu vraisemblable que les Israélites n’aient adoré précédemment que Yahvé. L’habileté d’Esdras a été de tabler sur “l’exclusivisme” exacerbé des Israélites en faisant des concurrents de Yahvé des divinités étrangères. Et il a bien pris garde de révéler que ce Dieu unique nouvellement proclamé était l’homologue ou la transposition d’Ahura Mazda, Dieu de son maître Artaxerxès, et qu’Il était donc un héritage de l’Iran. Esdras a prétendu au contraire que cette croyance au Dieu unique était l’aboutissement d’une longue histoire nationale remontant à Abraham et à Moïse et il a donc fallu à cette occasion qu’il transformât le Dieu universel en Dieu ethnique. Cet artifice a si bien réussi qu’aujourd’hui encore on croit à la véracité historique de son récit mythique conçu pour occulter la translation du zoroastrisme au judaïsme.

Sept, nombre sacré

Esdras arriva à Jérusalem la septième année du règne d’Artaxerxès, envoyé par celui-ci et ses sept conseillers. Il est amusant de relever que la valeur sacrée attachée dans la Bible au nombre sept, comme le montre notamment la création du monde en sept jours, paraît provenir elle aussi du zoroastrisme. En effet, les immortels bienfaisants sont au nombre de sept, y compris Ahura Mazda lui-même, qui figure en tête de liste. Dans les deux cas, le nombre sept s’analyse comme 6+1, puisque le septième jour de la création Dieu se repose, comme les hommes le septième jour de la semaine, et que, de même, Ahura Mazda est d’une autre nature que les six entités qui suivent. On l’a vu, les archanges de la Bible sont sept, comme les immortels bienfaisants.

Le premier Avesta comprend, en plus des Gâthâs, le Yasna Haptahâti, autrement dit, le Yasna-aux-sept-chapitres (yasna signifiant sacrifice). Un hymne du second Avesta qui exalte la nativité du prophète annonce que “désormais, la bonne religion mazdéenne va se répandre sur les sept continents”… ce qui ne veut pas dire que les anciens Perses avaient découvert l’Amérique. Zoroastre a commencé sa vie en faisant sept miracles, puis il a eu sept entretiens avec Ahura Mazda, et il est mort à 77 ans, soit sept plus dix fois sept.

La sacralisation du nombre sept faisait partie du fonds commun des Indo-Iraniens. L’Inde a ses Saptarishis, ses sept Sages, et la liste des adityas, ou dieux souverains, dans le Rig Véda est aussi une heptade. (Il est vrai que Dumézil ne comptait que six adityas, omettant le dernier, Surya, – voir “L’idéologie tripartie des Indo-Européens”, p. 163 – et que les Brahmanas ont porté leur nombre à douze…)

On nous objectera que les Israélites ont pu s’inspirer des Chaldéens ou des Babyloniens, qui avaient eux aussi sacralisé le nombre sept, d’autant qu’Abraham est censé être originaire d’Ur en Chaldée. Ce pourrait être une innovation indépendante, mais ce fut plus probablement un emprunt aux Indo-Iraniens, présents en Mésopotamie au moins depuis la création de l’empire de Mitanni vers -1460, donc bien avant les premières mentions des Chaldéens au Xe siècle avant J.-C. ou la fondation de l’empire néo-babylonien au VIIe siècle. Du reste, puisque la Bible ne date pas d’avant la prise de Babylone par Cyrus en -539, elle a pu subir sur ce point une double influence des Indo-Iraniens, directe par les Perses et indirecte par les Babyloniens.

La Ménorah, chandelier ou candélabre à sept branches, est l’emblème du judaïsme (Exode, XXV 31-40). Là encore, 7 s’analyse comme 6+1, puisque la Bible dit que “six branches sortiront de ses côtés, trois branches du candélabre d’un côté, et trois branches du candélabre du deuxième côté”, en sus de la branche centrale. La Bible raconte que le démon Asmodée a tué l’un après l’autre les sept maris de Sarra (au bord du suicide, celle-ci a été sauvée par l’archange Raphaël, qui l’a donnée à Tobie) (Tobie, III 7-17).

La sacralisation de sept tourne à l’obsession dans le récit du siège de Jéricho au chapitre VI de Josué. Au septième jour, sept prêtres sonnent les sept trompettes qui vont faire tomber les murailles en faisant sept fois le tour de la ville, avant, bien sûr, que d’exterminer “tout ce qui se trouvait dans la ville, hommes et femmes, jeunes et vieux, jusqu’aux taureaux, aux moutons et aux ânes, les passant au fil de l’épée”. Sept, nombre magique… Au chapitre VII du Deutéronome, ce sont “sept nations plus nombreuses et plus puissantes” que le peuple israélite, dont les Cananéens, qui sont “dévouées par anathème”, autrement dit vouées à l’extermination ou plus précisément à l’immolation, ces tueries étant tenues pour un sacrifice rendu à Yahvé à sa demande (dévouer a ici le sens d’immoler).

Le judaïsme actuel – qui est celui des pharisiens dont parle l’Evangile – réserve aux Juifs le Décalogue et les 613 commandements ou mitzvot dénombrés par Maïmonide ; les rabbins ne proposent aux non-Juifs (Goyim) pour se conformer à la Bible, sans qu’ils puissent pour autant devenir juifs, que “les sept lois des enfants de Noé”. Ils sont trop bons…

Le Nouveau Testament n’est pas en reste, puisqu’on lit dans l’Apocalypse de saint Jean : “…il y avait devant le trône sept lampes allumées, qui sont les sept Esprits de Dieu” (IV 5). Et encore : “Je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre scellé de sept sceaux” (V 1). “Je vis les sept anges qui sont devant la face de Dieu, et on leur donna sept trompettes” (VIII 2). “Je vis dans le ciel un autre prodige grand et admirable. C’étaient sept anges qui avaient les sept dernières plaies par lesquelles la colère de Dieu est consommée… Les sept anges qui portaient les sept plaies sortirent du temple… Alors, l’un des quatre animaux donna aux sept anges sept coupes d’or pleines de la colère de Dieu” (XV 1, 6-7).

La sacralisation du nombre sept peut venir du nombre de planètes que l’on voit à l’œil nu, sans compter la Terre : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, auxquelles on ajoutait le soleil et la lune. Les anciens astrologues ou astronomes ont supposé qu’il y avait donc sept cieux, chaque planète étant posée sur le sien ; dans une variante, on ajoutait la voûte céleste qui portait les étoiles, ce qui obligeait à négliger Mercure, proche du soleil, pour rester à sept cieux… Et les alchimistes ont établi une correspondance avec les sept métaux connus dans l’Antiquité : or, cuivre, argent, plomb, étain, fer, mercure.

Le mithriacisme, hérésie zoroastrienne qui sévissait dans l’empire romain, où elle a longtemps concurrencé le christianisme, avait ses “mystères”, lesquels connaissaient sept grades d’initiation, le premier étant ouvert aux enfants à l’âge de sept ans.

On notera encore avec amusement l’embarras de Georges Dumézil au sujet d’Armaiti, quatrième des six immortels bienfaisants (Ahura Mazda mis à part), “qui altère la correspondance entre la liste des dieux fonctionnels de Mitani [première attestation écrite de la trifonctionnalité, en -1380] et la liste des Archanges mazdéens” (op. cit., p. 170). “Pourquoi, comme représentants de la troisième fonction, le réformateur ne s’est-il pas contenté des deux figures jumelles [Haurvatât-Ameretât] qu’il substituait aux Nàsatya ?” (p. 173). Dumézil avance deux hypothèses improbables. (1) “Zoroastre s’est peut-être trouvé devant deux listes équivalentes, interchangeables” (p. 174), ayant au troisième échelon, soit les Nàsatya, soit la Terre, qui sera représentée par Armaiti. (2) Ou encore : “Le groupement des dieux scandinaves de la fécondité et de l’abondance [troisième fonction], Njördhr, Freyr, Freya, peut éclairer, et engager à considérer comme ancien, le groupement des trois dernières Entités zoroastriennes, Armaiti, Haurvatât, Ameretât” (p. 180).

Ultérieurement, Dumézil a imaginé une autre solution, qui lui a semblé la meilleure : (3) Armaiti serait l’équivalente de Sarasvati, la déesse trivalente des Védas, qui est associée aux trois fonctions, mais qui est classée dans la troisième (“L’idéologie tripartie des Indo-Européens”, p. 152).

En fait, aucune des trois hypothèses ne démontre qu’il fût nécessaire d’ajouter Armaiti à la structure trifonctionnelle, celle-ci étant déjà complète sans elle. Dumézil n’a pas pensé à une explication beaucoup plus simple… Le réformateur a peut-être simplement voulu que la liste des immortels bienfaisants contînt sept entités, ou plutôt 6+1, puisque sept avait une valeur sacrée ! Encore fallait-il ajouter Ahura Mazda en tête de liste. Dans une variante, c’est Spenta Manyu, l’Esprit Saint, qui est à la première place, l’essentiel étant toujours d’arriver à sept. Comme l’a remarqué plaisamment Jean Kellens, c’est le contraire des trois Mousquetaires, qui sont quatre : les sept immortels bienfaisants ne sont que six…

Comme l’Iran et l’Inde, la Grèce antique donnait une valeur sacrée ou symbolique au nombre sept. Elle avait ses sept Sages, et elle connaissait également les sept Merveilles du monde, les Sept contre Thèbes, ainsi, plus tardivement, que les sept arts libéraux… Il faut croire qu’elle avait subi l’influence de l’Iran, à moins que ce ne fût un legs du fonds commun indo-européen, puisque les Grecs étaient eux aussi des Indo-Européens. De même, la Rome antique s’est donnée sept rois dans l’histoire fabuleuse de ses origines, de Romulus à Tarquin le superbe.

Nous voyons sept couleurs dans l’arc-en-ciel et c’est à sept ans que l’enfant atteint l’âge de raison. Jusqu’en 2002, le mandat du président de la république était un septennat. Le cinéma est le septième art (qui nous a donné notamment Le septième sceau d’Ingmar Bergman et Les sept samouraïs d’Akira Kurosawa). Nous avons gardé les sept jours de la semaine, tout en repoussant le jour de repos du samedi, le sabbat des Juifs, au dimanche, jour de la Résurrection. Les catholiques ont multiplié les heptades sans se douter le moins du monde que la valeur sacrée du nombre sept était d’origine zoroastrienne. Ils se souviennent des sept dernières paroles du Christ en Croix, ils fêtent Notre-Dame des sept douleurs le 15 septembre, ils disent sept prières pour les sept douleurs et les sept allégresses de saint Joseph. Ils ont ouï-dire de la légende orientale des sept dormants. Ils ont sept sacrements et les enfants peuvent faire leur première communion à l’âge de sept ans. Ils connaissent les sept dons du Saint-Esprit, les sept vertus principales (trois théologales et quatre cardinales), les sept péchés capitaux…

On ne s’étonnera donc pas que le présent article soit divisé en sept paragraphes, celui-ci étant un intermède qui joue le rôle d’Armaiti parmi les immortels bienfaisants…

Etrange méconnaissance

Ce fait indubitable que les dogmes et la morale du zoroastrisme ont été transmis d’abord au judaïsme antique, après -539, puis, par son intermédiaire, au christianisme, au judaïsme postérieur et à l’islam, est étrangement méconnu. On peut en donner quatre raisons.

La première est évidente : l’Ancien Testament ne souffle mot de Zoroastre ni du zoroastrisme. On a cru que la vénération des Juifs pour Cyrus tenait simplement au fait qu’il les avait libérés et qu’il leur avait permis de construire ou de reconstruire un temple à Jérusalem. On n’a pas su voir qu’elle était aussi sans doute la reconnaissance implicite qu’il leur avait inculqué des idées religieuses nouvelles.

La deuxième raison, c’est la difficulté du sujet, qui vient de l’obscurité des textes et de l’incertitude de la traduction. La démonstration définitive de l’archaïsme de la langue des Gâthâs n’a été faite qu’en 1958. Auparavant, les savants avaient échafaudé diverses hypothèses aujourd’hui irrecevables, notamment sur la datation de l’Avesta. On a même eu droit à des thèses ébouriffantes. Par exemple, en 1938, Henrik Samuel Nyberg avait fait de Zoroastre un sorcier ou un chaman. Tout au contraire, en 1947, Ernst Emil Herzfeld avait fait de celui-ci un homme politique qui aurait vécu à l’époque de Cyrus et Darius… En 1951, Walter Bruno Henning a fait justice de ces deux théories aussi arbitraires et absurdes l’une que l’autre (“Zoroaster, politician or witch-doctor ?”, repris dans Robert Charles Zaehner, op. cit., pp. 349-359). S’agissant de Zoroastre, la bonne interprétation avait pourtant été donnée pour l’essentiel dès 1862 par Martin Haug, qui fut le premier savant à avoir soutenu la datation haute. Selon Haug, Zoroastre fut un prophète qui a professé un monothéisme intransigeant. Comme celui-ci parle à la première personne du singulier dans les Gâthâs, il n’y a aucune raison sérieuse de douter de sa réalité historique, bien qu’il ait vécu il y a fort longtemps, aux environs de -1400.

La troisième raison, c’est le caractère multiforme de l’Avesta, qui contient trois religions en une : monothéisme, dualisme, polythéisme, sans parler de l’évolution ultérieure du mazdéisme. Nous n’avons parlé jusqu’à présent que du zoroastrisme pur, lequel était strictement monothéiste à l’origine. Mais il a ultérieurement muté vers le dualisme lorsque les disciples de Zoroastre, hantés par la présence du Mal dans le monde, ont trouvé insuffisante la justification qu’en avait donnée le prophète. Si Ahura Mazda est infiniment bon, pourquoi a-t-il créé Angra Manyu, l’Esprit du Mal ? C‘était en vérité un faux procès, car Angra Manyu n’a pas été créé mauvais, il a décidé de le devenir. « Puisque Angra Mainyu a librement choisi son mode d’être et sa vocation maléfique, le Seigneur Sage ne peut pas être considéré comme responsable de l’apparition du Mal” (Mircea Eliade, Histoire des croyances et des idée religieuses, tome 1, p. 325). En opposant Spenta Manyu à Angra Manyu, Zoroastre avait défini un dualisme moral et philosophique qui ne remettait pas en cause l’unicité de Dieu. Le Videvdat, qui fait partie du second Avesta, altère profondément la doctrine de Zoroastre pour établir un dualisme absolu. Il fait d’Angra Manyu un Dieu à part entière, situé au même niveau qu’Ahura Mazda, le Dieu du Bien, ce dernier absorbant alors l’Esprit Saint, Esprit du Bien, Spenta Manyu. Dans l’empire perse sassanide (226-651), qui tomba lors de la conquête arabe, Ahura Mazda s’appelait Ohrmazd en moyen-perse et Angra Manyu était devenu Ahriman. La religion zoroastrienne était alors un dualisme fondé sur l’opposition Ohrmazd-Ahriman.

Le second Avesta révèle une autre transformation, qui est une réaction polythéiste. Les disciples infidèles de Zoroastre ont ressuscité les dieux défunts, notamment Mithra, tout en reconnaissant la suprématie d’Ahura Mazda. Les anges, yazatas, sont redevenus des dieux. Pourtant, cette nouvelle version du zoroastrisme a conservé la plupart des dogmes transmis au christianisme. Duchesne-Guillemin nous apprend que l’homologie avec celui-ci s’est poursuivie jusque dans le culte :

“Le sacrifice de Haoma est celui d’un dieu mourant offert à un dieu. De plus, celui-ci est son père : Haoma parle en effet d’Ahura Mazda, dans un passage de l’Avesta, comme du Père. Si l’on considère, en outre, qu’après l’oblation le prêtre et les fidèles consomment la victime sous des espèces non sanglantes et, ce faisant, participent à l’immortalité du dieu, en gage de vie éternelle et de résurrection, on reconnaîtra, à la suite de Zaehner, que cette conception rappelle de façon frappante la messe catholique.”

Cependant :

“Ce qui est au centre même de la liturgie chrétienne est à peine entrevu dans le rituel mazdéen – qui ne peut se référer à un fait historique comme la crucifixion” (“L’Iran antique et Zoroastre”, p. 688).

On voit bien que le christianisme ne saurait se réduire au zoroastrisme, malgré la concordance des dogmes ou même des pratiques, parce qu’il ajoute à ce dernier.

Le mythe du zervanisme, selon lequel Ahura Mazda (Ohrmazd) aurait été surplombé par un Dieu suprême nommé Zervan ou Zurvan, maître du temps, qui serait son père, ainsi que celui d’Angra Manyu (Ahriman), a accru la confusion. D’après Jean Kellens, “le zervanisme n’est documenté que par des auteurs non iraniens d’époque postsassanide”, et c’est une “illusion” qui a été maintenant “réfutée” (op. cit., pp. 91 et 164). Sans contester la théorie d’une hérésie zervanite, Jean Varenne semble du même avis pour l’essentiel : « Zurvân, le “Temps”: puissance divine… les Grecs ont cru, à tort, que les mazdéens le plaçaient au dessus du Seigneur Sage. Il n’est en fait que l’une des manifestations de sa toute-puissance » (Zoroastre, le prophète de l’Iran, p. 249). Peut-être aussi les auteurs étrangers à l’Iran ont-ils fait une confusion avec le manichéisme, religion fondée par Mani (216-277) et qui opposait le Dieu du bien et de la lumière, Zurvan, Dieu suprême, au Prince des Ténèbres, Ahrmen, équivalent d’Ahriman. Il n’y aurait donc pas lieu de tenir compte de ce zervanisme imaginaire, les Iraniens n’ayant jamais entendu parler d’un dieu nommé Zervan, du moins avant l’éclosion du manichéisme.

La quatrième raison de cette étrange méconnaissance, c’est la répugnance de beaucoup d’auteurs à accepter qu’il pût y avoir avant la Bible une religion à laquelle celle-ci aurait emprunté ses dogmes. Ce n’est pas vrai seulement d’auteurs chrétiens ou juifs, mais aussi d’incroyants qui témoignent un respect paradoxal pour la thèse de l’originalité absolue du judaïsme. Jean Kellens, spécialiste de l’Avesta, est un exemple caricatural de ce déni de réalité. Lui qui se dit marxiste et athée (on se serait passé de cette confidence déplacée dans un ouvrage d’érudition), mais qui est mieux que quiconque au fait de la question, comme le montrent les citations que nous avons faites de son livre, paraît surtout préoccupé de ne pas “faire concurrencer un prophète juif par un prophète indo-européen” (op. cit., p. 38, voir aussi pp. 66-67) – sachant, bien sûr, que Zoroastre, en tant qu’Iranien, était indo-européen ! Et de céder aux démons de l’hypercritique, qui tend à dissoudre dans le doute les vérités les mieux établies. Cela pour occulter ou retarder la conclusion imparable qu’il refuse alors qu’elle découle nécessairement de ses propres données, ne lui en déplaise : c’est bel et bien un prophète indo-européen, Zoroastre, qui fut le premier, et non les auteurs ou prophètes juifs de l’Ancien Testament, qui ne furent que ses successeurs et ses héritiers.

Les spécialistes de la Bible se contentent le plus souvent de relever comme un fait anecdotique que “paradis” est un mot d’origine perse, sans aller plus loin dans leurs réflexions. Ils ignorent le zoroastrisme, tout autant que les conclusions des spécialistes de l’Iran ancien, comme Duchesne Guillemin, Widengren ou Zaehner, et passent sous silence la concordance des dogmes, alors que ce fait capital saute aux yeux. Widengren s’en est offusqué : “Ces faits ne sont pas universellement reconnus. Je suppose que c’est uniquement pour des raisons scientifiques – en tout cas, je ne discuterai pas des autres ici” (Les religions de l’Iran, p. 393). Et l’auteur de se battre les flancs pour trouver des “raisons scientifiques” qui pourraient expliquer ce déni de réalité. Il est clair qu’il n’y en a pas. Si l’on n’a répondu à Widengren que par la conspiration du silence, c’est que l’on n’avait aucun argument sérieux à lui opposer.

André Dupont-Sommer (1900-1983), qui fut professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d’hébreu et araméen, membre de l’Institut, secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, a fait exception, puisqu’il l’a quand même reconnu, en termes excessivement prudents : “C’est après Zoroastre que se rencontrent les premières formulations explicites du monothéisme juif” (cité par Paul du Breuil, Le zoroastrisme, PUF, collection “Que sais-je ?”, 1982, p. 68).

Cet aveuglement volontaire a trop duré. Aujourd’hui, en 2021, cela fait plus de soixante ans que l’on sait à quoi s’en tenir. On ne peut ignorer la concordance des dogmes entre zoroastrisme et christianisme. On sait qu’il n’y a pas eu de contacts entre Juifs et Perses avant -539, et qu’il y en a eu revanche d’étroits après cette date, et pendant des siècles. On a appris, enfin, et cela ne fait plus aucun doute, que l’Avesta avait été composé plusieurs siècles avant -539. La conclusion s’impose : le judaïsme de l’Ancien Testament et, par son intermédiaire, le christianisme, le judaïsme actuel et l’islam ont hérité à des degrés divers des dogmes du zoroastrisme, le christianisme en étant l’héritier le plus fidèle. Il est temps que les études bibliques prennent acte de la révolution copernicienne que leur impose le progrès des études avestiques, qu’elles admettent qu’avant la Bible il y avait l’Avesta, et que celui-ci fut la source de celle-là.

Le christianisme, accomplissement du zoroastrisme

Le christianisme a conservé ou recouvré tous les dogmes du zoroastrisme que nous avons mentionnés, ainsi que sa morale universelle, mais il est allé plus loin et plus haut, en sorte que l’on peut le qualifier de zoroastrisme accompli.

En premier lieu, les chrétiens croient que Dieu est infiniment bon, comme l’est Ahura Mazda, alors que Yahvé est un Dieu cruel et que l’Ancien Testament égrène les horreurs qui sont perpétrées en son nom ou selon ses ordres. Autant il n’est pas difficile de voir dans Ahura Mazda une préfiguration du Dieu du Nouveau Testament, autant il faut faire un effort pour admettre que le Dieu des chrétiens est le même que celui des Juifs. C’est une difficulté théologique majeure. L’hérésiarque Marcion, pour qui la Bible hébraïque était l’œuvre de Satan, avait des circonstances atténuantes. Il paraît que l’abbé Pierre a été bouleversé quand il a découvert les abominations de l’Ancien Testament, dont on ne lui avait pas parlé au cours de ses études au séminaire… Nous l’avons dit, l’apôtre saint Paul a pu qualifier l’Ancienne Alliance de “ministère de la mort”, de “ministère de la condamnation”, tout en ajoutant que celui-ci était “accompagné de gloire” (II Corinthiens, III 7, 9).

On comprend que les chrétiens soient tentés de refuser l’interprétation littérale de l’Ancien Testament, suivant en cela Saint Augustin. “Tout ce qui ne va point à la charité est figure”, a déclaré Pascal. On ne peut croire, par exemple, que le Dieu d’amour ait vraiment ordonné aux Juifs l’extermination des Amalécites, “y compris les enfants à la mamelle”, comme nous l’avons vu (I Samuel, XV 3). On est tenu d’en déduire que c’est un mensonge qui illustre la perversité et l’hypocrisie des auteurs de ce populicide. Ici, comme dans de nombreux passages de la Bible hébraïque, les Juifs ont osé prétendre que leur crime leur avait été ordonné par Dieu, odieux blasphème qui mettait un comble à leur faute. Selon Saint Augustin, Dieu n’a pas choisi les Hébreux parce qu’ils auraient été meilleurs que les autres peuples…

Les voies du Seigneur sont impénétrables, mais on peut se demander si le combat de Jacob-Israël contre Dieu rapporté dans le chapitre XXXII de la Genèse (24-30) n’est pas la clé d’interprétation de ce paradoxe, que Dieu ait accepté de bénir Jacob et qu’il ait élu le peuple d’Israël. Dans sa miséricorde infinie, Dieu aurait voulu donner à un peuple infâme, celui là-même qui, comme son nom l’indiquait, se battait contre Lui, une planche de salut en la Personne de Jésus de Nazareth, le Christ, qui allait naître en son sein, révélant par là-même que tous les hommes avaient vocation à être sauvés.

Dans la deuxième épître aux Corinthiens, au chapitre III, déjà cité, opposant “la Nouvelle Alliance”, qui est le “ministère de l’esprit”, à l’Ancienne, qui est le “ministère de la lettre”, et qu’il qualifie de “ministère de la mort”, de “ministère de la condamnation”, car “la lettre tue, et l’esprit donne la vie”, l’apôtre saint Paul n’hésite pas à discréditer Moïse lui-même, et les Israélites avec lui : “Nous ne faisons pas comme Moïse, qui se mettait un voile sur le visage, marquant par là que les enfants d’Israël ne pourraient souffrir la lumière… Et ainsi leurs esprits sont demeurés endurcis et aveuglés. Car jusqu’aujourd’hui même, lorsqu’ils lisent le vieux Testament, ce voile demeure toujours sur leur cœur…” (5-14).

 Le christianisme a répudié la notion raciste de peuple élu, étant une religion universaliste qui s’adresse à tous les hommes, au même titre que le zoroastrisme. L’attachement des chrétiens à “l’histoire sainte”, récit des tribulations du peuple juif – récit au demeurant dépourvu de valeur historique -, ne doit pas faire illusion, puisque l’Ancien Testament prend un sens nouveau avec le Christ : la foi chrétienne est revenue aux principes du zoroastrisme en s’affranchissant du judaïsme. Elle enseigne à nouveau une morale universelle et, ce faisant, elle a rompu avec la morale particulariste des Juifs. Elle appelle les fidèles, comme le faisait Zoroastre, à prendre le parti du bien contre le mal. La morale zoroastrienne était une éthique de la vérité, opposée au mensonge. Jean Haudry parle même d’une “religion de la vérité” propre au monde indo-iranien (“Mithra, adversaire ou précurseur du christianisme ?”, pp. 153-4). Ahura Mazda était l’homologue du dieu védique Varuna, dont le nom signifie “Parole vraie”.

La triade pensée, parole, action était au cœur de la morale zoroastrienne. Pour être sauvé, il fallait avoir de bonnes pensées, prononcer de bonnes paroles, faire de bonnes actions. Le Confiteor porte témoignage de cette filiation morale qui nous unit au prophète de l’Iran, par delà les siècles. “Je confesse à Dieu… que j’ai beaucoup péché par pensée, par parole et par action…” (“Confíteor Deo… quia peccavi nimis cogitatione, verbo et opere…”, dans la forme traditionnelle, dite extraordinaire, du rite romain ; dans la forme ordinaire, on ajoute : “omissione”, “par omission”). Marc Philolenko, dans son étude des origines du Confiteor, a conclu que la formule était issue de l’Iran mazdéen : “La formule ternaire pensée-parole-action remonte aux Gatha, peut-être même est-elle plus ancienne” (cité par Jean Haudry, La triade pensée, parole, action dans la tradition indo-européenne, p. 8). C’est Damase Ier, pape de 366 à 384, qui l’a introduite dans l’ordinaire de la messe en l’empruntant aux chrétiens d’Alexandrie, en Egypte. Il semble ainsi que le zoroastrisme a exercé une influence bienfaisante sur l’Eglise à ses débuts en favorisant le développement de son enseignement moral.

La foi chrétienne contient aussi une éthique de la vérité : “Que ton oui soit oui, que ton non soit non, tout le reste vient du démon”, a dit le Christ (Matthieu, V 37). Elle est exaltée dans le dialogue avec Pilate : “Je ne suis né et je ne suis venu dans le monde que pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix” (Jean, XVII 17). Cependant, le christianisme a perfectionné le zoroastrisme également dans le domaine moral, car il contient plus encore une éthique du pardon et de la charité, opposée à la cruauté de la Bible hébraïque, et qui n’était pas présente dans le zoroastrisme, sinon à l’état de traces. “La prédication du prophète Zarathustra est tout axée sur le châtiment des méchants et la récompense des justes. Son dieu est un dieu de justice, non de miséricorde” (Jacques Duchesne-Guillemin, Zoroastre, p. 77).

Le christianisme est à la fois un dépassement du judaïsme et un accomplissement du zoroastrisme. Le judaïsme de l’Ancien Testament a été un détour entre Zoroastre et Jésus.

En second lieu, le christianisme a ajouté aux dogmes zoroastriens la création ex nihilo, le péché originel, l’Incarnation, la Rédemption par le Sacrifice de la Croix et la Sainte Trinité.

La création ex nihilo traduit toute la puissance et toute la grandeur de Dieu, car la création dont Il est l’auteur n’est plus la mise en ordre d’une réalité préexistante. Ahura Mazda, quant à lui, n’était que l’agent de la mise en place des éléments constitutifs de l’univers, l’ordonnateur du chaos.

Le péché originel est la vraie solution au problème du mal, à la théodicée. Unde malum, d’où vient le mal ? s’interrogeait Tertullien. Pourquoi le mal, alors que Dieu est à la fois tout-puissant et infiniment bon ? La réponse est que la liberté donnée aux créatures, qui est un bien, leur permet de commettre le mal. Le grand philosophe Leibniz avait donc raison de conclure que le monde était le meilleur possible, nonobstant les railleries dérisoires de Voltaire.

Le récit de la Chute, dans la Genèse, ne provient pas du zoroastrisme, il est un emprunt à la religion accadienne et les Accadiens étaient des Sémites. On ne voit rien d’autre, dans la foi chrétienne, qui soit d’origine sémitique. Mais seul le christianisme en a déduit le dogme du péché originel, qui est ignoré tant du judaïsme sacerdotal de l’Ancien Testament – celui des sadducéens à l’époque du Christ – que du judaïsme actuel – qui est (on a trop tendance à l’ignorer) celui des pharisiens dont parle l’Evangile – et de l’islam. Marqué par le péché originel, le fidèle chrétien est libre de choisir le bien et de refuser le mal avec l’aide de la grâce pour gagner le salut. Dans l’Ancienne Alliance, l’Israélite devait être l’esclave de Dieu : la plupart des traductions de la Bible hébraïque sont édulcorées sur ce point et écrivent pudiquement “serviteur” pour esclave. Le lecteur moderne a tendance à y voir un domestique ou un employé de maison, alors que, par exemple, le dixième commandement de Dieu indique clairement que le “serviteur” appartient à son maître, donc qu’il est un esclave, en bon français. Ici, aussi, la rupture est nette dans la Nouvelle Alliance : le fidèle le plus saint reste libre. L’amour de Dieu ne commande pas l’esclavage. “Le Seigneur, c’est l’Esprit, et où est l’esprit du Seigneur, là est la liberté” (II Corinthiens, III 17).

Le zoroastrisme enseigne que le prophète, ou son fils, reviendra pour chasser les démons et ressusciter les morts. La foi chrétienne dit que Jésus-Christ, le Sauveur, reviendra à la fin des temps, mais aussi qu’Il a d’abord donné sa vie sur la Croix pour sauver les hommes. La Rédemption par le Sacrifice du Christ confère une tout autre dimension à l’économie du salut. Et Zoroastre n’est qu’un homme, en dépit du destin fabuleux que l’Avesta lui prête, tandis que le Christ est l’Incarnation de Dieu, Dieu fait homme.

La Sainte Trinité est ébauchée dans le zoroastrisme, où sont présents, aux côtés d’Ahura Mazda, d’une part, Zoroastre, prophète et Sauveur, d’autre part, Spenta Manyu, l’Esprit Saint. Mais Zoroastre n’est qu’un homme, et Spenta Manyu n’est pas un dieu. Au contraire, dans le mystère de la Sainte Trinité, Dieu est à la fois Un et constitué de trois Personnes divines, le Père, le Fils, que le Père a engendré, et le Saint-Esprit, qui procède du Père et du Fils.

Le christianisme n’a pas seulement hérité du zoroastrisme, il en est l’accomplissement sublime.

Les Pères de l’Eglise se sont réclamés des philosophes grecs qui étaient arrivés, par l’usage de la seule raison, à la croyance en un Dieu unique et en l’immortalité de l’âme. De même, Saint Justin martyr, au IIe siècle, ayant observé le parallélisme du mazdéisme avec le christianisme, en avait conclu que Zoroastre était un témoin de l’Evangile parmi les païens. « La prédication passionnée, exclamatoire, de Zarathustra est tout animée par la présence qu’il sollicite et adjure sans cesse, et qui se révèle. Elle nous rappelle le ton des prophètes d’Israël. Zarathustra sait que Dieu parle par sa bouche. Il a reconnu en lui, en une série de visions, le Seigneur Saint… Tel Isaïe entonnant “Saint, saint, saint est le Seigneur…”, il s’écrie : “Je te reconnais saint, ô Seigneur Sage…” » (Jacques Duchesne-Guillemin, “L’Iran antique et Zoroastre”, pp. 658 et 661). Le Saint-Esprit, qui a parlé par les prophètes, a parlé en premier lieu par Zoroastre, le prophète de l’Iran, qui vécut 1.200 ans avant le Christ, 700 ans avant la Bible, à l’aube de la Révélation ; en second lieu seulement et beaucoup plus tard par les prophètes de l’Ancien Testament, qui ont poursuivi l’enseignement du fondateur du mazdéisme. Zoroastre fut le prophète primordial.

N’est-ce pas la signification profonde de l’hommage que “des mages venus d’Orient” ont rendu à l’enfant Jésus dans sa crèche de Bethléem (Matthieu, II 1-12) ? Bien que l’Avesta ignorât les mages, c’était le nom que l’on donnait aux prêtres zoroastriens à l’époque du Christ. “L’étoile qu’ils avaient vue en Orient” – en Orient, c’est-à-dire en Iran – les conduisit jusqu’à Jésus. Ainsi, les prêtres de Zoroastre apparaissent au tout début du Nouveau Testament, au deuxième chapitre du premier Evangile, juste après la naissance de Jésus et sa généalogie, qui, par saint Joseph, le rattache à Abraham, ce qui marque le double héritage du christianisme, direct pour le judaïsme, indirect pour le zoroastrisme.

Saint Matthieu savait fort bien qui étaient les mages et, après lui, les auteurs chrétiens des premiers siècles, comme saint Justin martyr, ne l’ignoraient pas non plus. Ils ont donc vénéré Zoroastre, maître des mages venus adorer l’enfant Jésus. Le progrès des connaissances montre qu’ils ont eu tout à fait raison, bien qu’ils fussent en dessous de la réalité, ne mesurant pas l’étendue de la concordance des dogmes ni l’antériorité de Zoroastre sur la Bible.

A partir du IIIe siècle, avec Tertullien, qui de ces prêtres a fait des rois, le souvenir des mages a été noyé dans la lumière de l’Epiphanie et on a perdu de vue le lien avec Zoroastre. Aujourd’hui, des commentateurs tendancieux présentent les mages de l’Evangile comme de vagues “astrologues”, venus d’un “Orient” fabuleux. C’est de la désinformation scripturaire. Il faut rétablir la vérité. Les mages venus adorer l’enfant Jésus à Bethléem étaient des prêtres de Zoroastre.

Ex Oriente lux, la lumière apparut d’abord là-bas, en Iran, à l’est de la Palestine. Les présents que les mages firent à Jésus étaient le symbole de l’héritage religieux qu’ils léguaient au christianisme. En se prosternant devant Lui pour l’adorer, ils ont célébré par là-même la translation du zoroastrisme au christianisme.

Post-scriptum

On pourrait être tenté de nous taxer de semi-marcionisme, vu les critiques sévères, parfois acerbes, que nous nous sommes cru autorisé à faire à l’Ancien Testament, pris du moins dans son sens littéral. Osera-t-on en dire autant de l’apôtre saint Paul – s’il nous est permis de nous comparer à lui -, qui a défini l’Ancienne Alliance, on ne le répétera jamais assez, comme “le ministère de la mort”, “le ministère de la condamnation” (II Corinthiens, III 7, 9) ? Aussi inattendues, voire provocantes ou irrévérencieuses, que puissent paraître parfois nos analyses, elles sont fondées sur des données avérées ou sur des hypothèses vraisemblables et s’appuient sur l’autorité des savants considérables que nous avons cités… tout en bénéficiant du sauf-conduit délivré par deux Pères de l’Eglise, saint Justin martyr et Clément d’Alexandrie. Nous croyons qu’elles ne sont en rien contraires au Magistère de l’Eglise catholique, qui s’impose à nous comme à tout autre fidèle. A notre humble avis, on tombe plutôt dans l’hérésie, et même dans le blasphème, en faisant une lecture littérale des passages de l’Ancien Testament qui imputent à Dieu la responsabilité de crimes commis par les Juifs, oubliant ce principe cardinal : “La lettre tue et l’esprit donne la vie” (ibidem, 6).

L’exigence de vérité à laquelle le Christ nous a appelés nous paraît justifier l’acte de réinformation religieuse, historique et théologique que nous avons voulu faire dans le présent article sur les origines zoroastriennes de l’Occident chrétien.

Sources et références

– Duchesne-Guillemin (Jacques), “La religion iranienne”, Les religions de l’Orient ancien (Librairie Arthème Fayard, 1957) ; La religion de l’Iran ancien (Presses universitaires de France, 1962) ; “Zoroastrianism and Parsiism”, The new Encyclopædia Britannica, Macropædia, tome 19 (Encyclopædia Britannica, Inc., Chicago, Etats-Unis, 1977) ; Zoroastre – étude critique avec une traduction commentée des Gâthâ (Robert Laffont, 1981) ; “L’Iran antique et Zoroastre”, Histoire des religions, tome 1 (Gallimard, Encyclopédie de la Pléiade, 1982) ; “L’Eglise sassanide et le mazdéisme”, Histoire des religions, tome 2 (Gallimard, Encyclopédie de la Pléiade, 1983).

– Dumeige (Gervais), Textes doctrinaux du Magistère de l’Eglise sur la Foi catholique (éditions de l’Orante, 1984).

– Dumézil (Georges), Naissance d’archanges (Jupiter, Mars, Quirinus III) – Essai sur la formation de la théologie zoroastrienne (Gallimard, 1945) ; Idées romaines (Gallimard, 1969), deuxième partie, chapitre IV, “Les rois romains de Cicéron” [intitulé “Les archanges de Zoroastre et les rois romains de Cicéron” dans le recueil de 1992, voir ci-dessous] ; Les dieux souverains des Indo-Européens (Gallimard, 1977), introduction, “Les dieux indo-iraniens des trois fonctions”, et chapitre III, “Réformes en Iran” ; “L’idéologie tripartie des Indo-Européens”, dans le recueil posthume Mythes et dieux des Indo-Européens présenté par Hervé Coutau-Bégarie (Flammarion, 1992). [Georges Dumézil (1898-1986), major au concours d’entrée de l’Ecole normale supérieure (rue d’Ulm), agrégé de lettres, fut directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire des “civilisations indo-européennes”, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres et de l’Académie française. Il fut le maître des études indo-européennes. Ne soyons pas avare de notre admiration : Dumézil fut un génie de la science.]

– Eliade (Mircea), Histoire des croyances et des idées religieuses, tome 1, de l’âge de la pierre aux mystères d’Eleusis (Payot, 1984), chapitre XIII, “Zarathoustra et la religion iranienne” ; tome 2, de Gautama Bouddha au triomphe du christianisme (Payot, 1984), chapitre XXVII, “Nouvelles synthèses iraniennes”.

– Haudry (Jean), “Mithra, adversaire ou précurseur du christianisme ?”, Zarathoustra et renouveau chrétien de l’Europe (Guy Trédaniel, 1996) ; La triade pensée, parole, action dans la tradition indo-européenne (Archè, Milan, Italie, 2009).

– Kellens (Jean), La quatrième naissance de Zarathushtra (Seuil, 2006) ; Lecture sceptique et aventureuse de la Gâthâ ustauuaiti – études avestiques et mazdéennes, vol. 6 (éditions de Boccard, 2019). [Né en 1944, Jean Kellens, spécialiste de l’Avesta, a été professeur au Collège de France, titulaire de la chaire des “langues et religions indo-iraniennes”. Il est dommage que l’immense savoir acquis par Jean Kellens dans son domaine soit pollué par une idéologie nauséabonde inspirée du marxisme. Voir un passage de La quatrième naissance de Zarathushtra, pp. 81-82, où il se surpasse dans l’ineptie, affirmant notamment que tous les gènes sont “banals”… comme si les gènes d’un chimpanzé valaient ceux d’un professeur au Collège de France !]

– König (Franz, cardinal), “Zoroaster”, The new Encyclopædia Britannica, Macropædia, tome 19 (Encyclopædia Britannica, Inc., Chicago, Etats-Unis, 1977) ; Influence of Zarathustra in the World, conférence du 24 octobre 1976 à l’université de Téhéran, en ligne : http://www.zoroastrian.org.uk/vohuman/Article/ – 2018 (consulté le 26 juin 2021). [Conspiration du silence ? Le fait est que le texte de la conférence historique du cardinal König est quasiment introuvable. On peut comprendre que l’université de Téhéran l’ait mis sous le boisseau après la révolution islamique de 1979, mais il devrait être fameux en Occident. Peut-être son auteur a-t-il regretté l’audace dont il avait fait preuve dans l’expression de la vérité. Toujours est-il que nous ne l’avons déniché que sur des sites zoroastriens. Nous avons donné ici le lien de l’article en ligne sur le site English Zoroastrian (zoroastrien anglais), http://www.zoroastrian.org.uk . Il faut féliciter ses administrateurs pour la qualité de leur travail. Le Centre européen d’études zoroastriennes, sis à Bruxelles, a édité le texte de la conférence en format papier et l’on peut commander la brochure sur son site, http://www.gatha.org .]

– Varenne (Jean), Zarathustra et la Tradition mazdéenne (Seuil, 2006) ; Zoroastre, le prophète de l’Iran (Dervy, 2020).

– Widengren (Geo), “Stand und Aufgaben der iranischen Religionsgeschichte”, Numen – international Review for the History of Religions, Brill Publishers, Leyde, Pays-Bas, 1954 ; 2, 1955 [cité par le cardinal Franz König, Influence of Zarathustra in the World, op. cit.] ; Les religions de l’Iran (Payot, 1968) ; “Iranian Religions”, The new Encyclopædia Britannica, Macropædia, tome 9 (Encyclopædia Britannica, Inc., Chicago, Etats-Unis, 1977).

– Zaehner (Robert Charles), Dawn and twilight of zoroastrianism, 1961, G.P. Putnam’s sons, New York, Etats-Unis, s. d..

– Nous avons utilisé concurremment plusieurs traductions de la Bible en français : (1) Louis-Isaac Lemaître de Sacy (1700 ; Robert Laffont, coll. Bouquins, 1990), la plus élégante ; (2) Edouard Dhorme (Gallimard, “La Pléiade”, t. 1, 1971, t. 2, 1972), qui ne contient que l’Ancien Testament ; (3) Traduction œcuménique de la Bible (Librairie générale française, “Le livre de poche”, t. 1, 2018, t. 2, 2013, t. 3, 2016) ; (4) chanoine Augustin Crampon (1923, réimpression aux éditions D.F.T., 1989) ; (5) La Bible de Jérusalem (éditions du Cerf, 1984), trop souvent partiale et tendancieuse, tant dans le texte lui-même que dans les commentaires, et donc peu digne de foi.

– A noter que les articles en français de Wikipédia sur le sujet sont en général peu recommandables. Exception : l’article “Avestique” (consulté le 2 mai 2021).

Remarques

1. Eu égard aux conditions de la lecture en ligne, nous avons mis dans le corps du texte, en général entre parenthèses, les précisions qui auraient dues normalement être renvoyées en notes, en ne donnant que les titres des ouvrages figurant in fine dans la bibliographie (« Sources et références« ).

Les mots tirés du sanscrit ou de l’avestique ont été transcrits ici d’après Jean Kellens, sauf dans les citations d’autres auteurs. Les caractères spéciaux de la transcription ont cependant été remplacés par un équivalent. Les noms communs ont pris au besoin la marque du pluriel français. Nous avons renoncé à mettre le “ch” français en lieu et place du “sh” anglais parce que tous les auteurs ici mentionnés avaient gardé celui-ci.

2. Le personnage fabriqué par Frédéric Nietzsche dans son poème parodique Ainsi parlait Zarathoustra (1884) n’a rien à voir avec le prophète de l’Iran. Ses idées nihilistes et grandiloquentes sont aux antipodes du zoroastrisme. “C’est un nom seulement, et rien d’autre – à part peut-être certain ton de vaticination et certaine couleur orientale -, que Nietzsche a voulu emprunter au prophète iranien ; des véritables doctrines de celui-ci, on chercherait en vain la trace dans Ainsi parlait Zarthustra. (Et il ne viendra sans doute à l’idée de personne de les y chercher !)” (Jacques Duchesne-Guillemin, Zoroastre, pp. 10-11).

Henry de Lesquen

Article publié le 4 juillet 2021,
mis à jour au 10 août 2021.

Dix bonnes raisons d’en finir avec le fourbe Zemmour

Voici dix bonnes raisons d’en finir avec le fourbe Zemmour, c’est-à-dire de faire justice de sa réputation usurpée de champion du patriotisme français. Plus une conclusion.

1. Zemmour est un immigré algérien qui n’a pas une goutte de sang français.

2. Zemmour est un Israélite de stricte observance – qui a évidemment épousé une Juive. Or, le judaïsme (pharisaïque, talmudique, rabbinique) est une religion orientale – isomorphe de l’islam – qui est incompatible avec l’identité nationale de la France et avec la civilisation occidentale.

Pour autant, il ne fait pas de doute que de nombreux israélites français sont parfaitement assimilés, non seulement en apparence, mais dans la réalité. Un Français juif est un Français comme les autres, il est assimilé, pourvu qu’il rejette le Talmud, lequel tient les non-Juifs pour des bêtes, qu’il n’appartienne à aucune autre communauté que la communauté nationale française, enfin que la sympathie qu’il a tout à fait le droit d’avoir pour Israël ne l’entraîne pas à faire allégeance à un Etat étranger et à avoir une double nationalité.

3. Israélite de stricte observance, Zemmour ne rejette pas le Talmud, qui tient les non-Juifs pour des bêtes (Talmud, Keritot 6b, Yebamot 61a, “Vous êtes des hommes, tandis que les non-Juifs ne sont pas des hommes.”). Ni la Cabale, qui définit les Juifs comme des étincelles de la Divinité (Chekinah) dispersées au milieu du fumier des “Goyim” (pluriel de “Goy”, terme de mépris pour désigner les non-Juifs). Encore moins, évidemment, la théorie raciste du peuple élu, commune à la Bible hébraïque, au Talmud et à la Cabale. Zemmour n’a donc pas élevé la moindre critique contre les affirmations abjectes du grand-rabbin d’Israël Ovadia Yosef (1920-2013), pour qui les non-Juifs n’étaient nés que pour servir les Juifs (sic).

4. Il a beau se présenter comme un grand patriote, le fourbe Zemmour montre parfois le bout de l’oreille, si l’on ose dire. “Juif à la maison, Français dans la rue”, a-t-il déclaré. Telle est, selon lui, la définition de l’assimilation pour les Juifs… Autrement dit : “Juif en réalité, Français en apparence.” Français pour la galerie. Zemmour a un double discours, une double morale, un double visage.

Zemmour n’a pas craint de préciser : “Eric à l’état civil, Moïse à la synagogue.” Pourquoi se gêner ? Moïse Eric Zemmour part du principe que la crédulité des Gogoys est infinie. (“Gogoy”, contraction de “gogo” et de “Goy” : il n’y a pas de meilleur mot pour qualifier ses suiveurs.)

5. Etant constitutionnellement dépourvu du sens de la grandeur, Zemmour a la choutzpah (impudence) de mépriser la France. Dans Mélancolie française, il affirme effrontément que notre pauvre pays a toujours tout raté, qu’il voulait être un empire, mais qu’il n’a pu être qu’une misérable nation. On passera sur l’absurdité et la prétention de la thèse de cet historien de pacotille pour ne retenir que sa volonté d’abaisser la France et son incapacité congénitale à en comprendre la grandeur. Dans Destin français, il estime que la France n’aurait rien de mieux à faire pour sortir de sa prétendue nullité que de tenter de prendre pour modèle un petit Etat asiatique de création récente – j’ai nommé Israël.

Dans sa lettre ouverte à Zemmour au sujet de Suicide français, Raphaëlle Auclert s’adresse à lui en ces termes : « Non content de faire du peuple [français] l’artisan de son propre malheur, vous suggérez que ce malheur est mérité ; à maintes reprises, au détour d’une phrase rappelant un fait historique, vous ajoutez des jugements de valeur qui ne sont fondés sur rien et tendent systématiquement à dénigrer les Français. Pour ne citer que quelques exemples : de Gaulle “dirigea un peuple qui se voyait comme un ramassis de pleutres et de collabos” (p. 22) ; “l’avilissement des soldats dans la boucherie de la Première Guerre mondiale encouragea les hommes à jeter aux orties le fardeau qu’ils avaient entre les jambes” (p. 32) ; “cet élan vital qui n’existe plus chez [les] hommes en temps de paix” (p. 133) ; “les vieux peuples fatigués d’Europe” (p. 71). » Enfin, dans ce livre où il traîne les Français dans la boue, Zemmour conclut que la France est déjà morte, sans paraître s’en affliger outre mesure. Zemmour est un vautour qui tient la France pour une charogne. Comme défenseur de la nation, on pourrait rêver mieux…

6. Le fourbe Zemmour vend du patriotisme comme il vendrait des bretelles. C’est son fonds de commerce. Pour autant, il ne produit pas la moindre idée originale. Sa méthode est de piller et de plagier les idées des hommes de droite – et notamment celles du CDH – pour les recycler à son bénéfice. C’est ainsi qu’il fait illusion et qu’il parvient sans peine à duper la foule des Gogoys qui le suivent et l’admirent en répétant bêtement : “Enfin quelqu’un qui défend nos idées !

Chez Zemmour, le mensonge est une seconde nature et son sourire perpétuellement narquois manifeste la jubilation que lui inspire la naïveté de ses dupes, qu’il méprise intensément. Rien ne prouve qu’il soit honnête et sincère. Tout démontre le contraire, du moins quand il fait mine d’aimer la France. Ce qui prête à confusion, en outre, c’est que cet individu appartient à l’extrême droite sioniste et qu’il est effectivement sincère quand il clame sa haine des Arabes et des musulmans.

7. Zemmour est un ISP, un immigré super-patriote. C’est un rôle de composition qui relève d’une opération de subversion fort habile : faire accroire aux bons Français de droite ou d’extrême droite, hostiles à l’immigration, qu’ils ne seront jamais mieux défendus que par des immigrés ! Lesquels sont en quelque sorte “des chances pour la France”. C’est la pierre philosophale de l’antiracisme. Le méchant raciste anti-immigrés devient un farouche partisan des “bons immigrés”, sans même s’être rendu compte qu’on lui a retourné le cerveau, et il accepte désormais l’immigration : il veut même que la France soit dirigée par un immigré comme Zemmour !

Le simple fait d’accepter qu’un ISP, immigré super-patriote, comme Zemmour, devienne le champion de la France française est hénaurme, comme dirait Ubu, et démontre le degré d’aliénation où on est tombé.

J’entends parfois : « C’est fantastique ! Parce qu’il est juif, Zemmour peut dire des choses que nous, nous n’avons pas le droit de dire. » Incroyable acte de soumission à l’oligarchie cosmopolite qui fait des Français de sang des étrangers dans leur propre pays.

8. Comme chacun sait, le groupe juif est surreprésenté dans les media. 1% d’israélites dans la population, 50% sur les plateaux de télévision. (On ne s’étonnera pas que les invités de Zemmour dans son émission soient en majorité des Juifs comme lui : Attali, Lévy, Finkielkraut, etc.) Il y a un Juif pour tous les goûts et pour toutes les opinions. Êtes-vous cosmopolite ? Vous vous reconnaîtrez dans Attali, Cohn-Bendit, Lévy (Bernard-Henri)… Êtes-vous nationaliste ? Vous vous reconnaîtrez dans Zemmour, Finkielkraut, Lévy (Elisabeth)… Il faut donc être bien naïf pour croire que le succès médiatique du fourbe Zemmour n’est dû qu’à son talent et que son appartenance audit groupe n’y est pour rien.

9. Le fourbe Zemmour occupe le terrain médiatique pour en barrer l’accès aux Français qui représentent vraiment la droite. Mais les braves gens de droite n’y voient que du feu. “Enfin, pensent-ils, il y a à la télévision quelqu’un qui défend nos idées !” Zemmour, donc. Ils ne se rendent pas compte, dans leur naïveté, que Zemmour prend la place des nationalistes authentiques, des Français qui défendent les idées nationales avec la sincérité qu’il n’a pas, et avec au moins autant de talent que cet histrion.

10. S’il défend en général de bonnes idées, et cela va de soi, puisque c’est son fonds de commerce de se faire passer pour le champion des idées nationales, Zemmour s’emploie à les corrompre en distillant le poison de la subversion. Passons sur le fait qu’il défende l’euro et l’Union européenne. Il est déjà peu tolérable qu’il ait fait l’éloge de Robespierre et donc de ce qu’il y avait de pire dans l’horrible révolution (Le Figaro du 5 novembre 2015). On l’a vu, pour lui, la France est une nation ratée, qui ne mérite pas de survivre, et son peuple est méprisable. Elle ne pourrait faire mieux que d’imiter Israël, modèle incomparable. En fait, le fourbe Zemmour est un agent d’influence israélien. Il ne sert pas les intérêts de la France, mais ceux d’Israël. C’est pourquoi il incite ses suiveurs à combattre l’islam, et exclusivement l’islam, et à occulter la question raciale, qui est pourtant centrale. Selon lui, la France devrait se débarrasser des musulmans, comme Israël l’a fait avec les Palestiniens, mais elle pourrait sans inconvénient devenir une société multiraciale sous la pression de l’immigration congoïde. Ainsi, le suicide français serait réalisé si l’on écoutait Zemmour, la France ne serait plus la France, puisque, comme l’a dit fortement le général de Gaulle, “nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne”.

Conclusion

Zemmour est un imposteur… Il a beau se draper dans le manteau du patriote, ce pharisien est en réalité un Français de papier. Pire, un ennemi de la France, de sa religion, de ses traditions, de son identité.

Pour paraphraser Clemenceau, je dirai que la bêtise politique est ce qui donne le mieux le sentiment de l’infini. Les hommes de droite qui sont nationalistes, opposés à l’immigration, racistes (dans le bon sens du terme), accourent en masse pour célébrer le fourbe Zemmour, dont ils ont fait leur idole.

La stupidité des Gogoys qui adulent Zemmour laisse pantois.

Sacré candaule, ce Villiers !

Je retrouve dans mes archives des articles de 2011 qui racontaient comment Philippe de Villiers avait limogé Christophe Bentz, président du mouvement de jeunesse de son parti, le MPF (Mouvement pour la France). Le crime de ce jeune homme de vingt-trois ans était d’avoir publié un livre intitulé “Décrypter l’antiracisme en une heure”, où il avait osé “parler de races pour rétablir la liberté d’expression”. Villiers ne l’avait pas supporté, glapissant une de ces formules creuses et ciselées pour lesquelles il était orfèvre : “La France est une civilisation, pas une race”.

Comme tout ce qui est clinquant, la phrase pouvait faire illusion, mais elle était aussi vicieuse que spécieuse. La France n’est pas une civilisation, mais une nation qui appartient à la civilisation occidentale aux côtés d’autres nations. Et si la France n’est pas UNE race, elle est D’UNE race : de la race caucasoïde : “Nous sommes quand même avant tout un peuple de race blanche”, dixit de Gaulle.

Villiers s’est surpassé en 2018. Chaque année, pour célébrer la libération d’Orléans par Jeanne d’Arc en mai 1429, la ville organise une fête en l’honneur de la sainte héroïne et sélectionne la jeune fille qui soit la mieux à même de représenter celle-ci pendant la cérémonie. La moindre des choses est que ladite jeune fille soit à l’image du personnage historique dont elle joue le rôle, donc une Française de sang. La Pucelle d’Orléans avait donné sa vie pour bouter les étrangers hors de France : ces maudits Anglais, il faut le souligner, étaient pourtant de la même religion, un siècle avant la réforme, et de la même race qu’elle. Si le rôle de Jeanne ne doit pas être attribué à une étrangère ou à une immigrée, il ne doit pas l’être, à plus forte raison, à une non-catholique ou à une non-caucasoïde. Il en avait heureusement toujours été ainsi auparavant ; à vrai dire, il paraissait inconcevable qu’il en fût autrement.

Mais, en 2018, pour la première fois, on a désigné une immigrée, une certaine Mathilde Gamassou, de surcroît semi-congoïde, de père béninois et de mère polonaise… qui ne savait pas très bien au demeurant pourquoi diable on avait voulu faire du tort aux Anglais à l’époque. Provocation cosmopolite avérée.

En 2016, Macron s’était rendu à la fête de Jeanne à Orléans et avait déclaré: “Il ne faut pas laisser Jeanne d’Arc au Front national.” Ainsi, le choix de Gamassou ne devait rien au hasard. L’opération de subversion avait été montée par l’adjointe à la culture du maire d’Orléans, elle-même immigrée béninoise et adhérente du parti macronien. On avait voulu faire d’une immigrée, d’une non-blanche, le symbole de la France française… Effroyable imposture !

Philippe de Villiers se voulait le champion de Jeanne au XXIe siècle. Il avait signé (je ne dis pas “écrit”…) un livre sur elle, il avait fait racheter l’anneau de Jeanne par le Puy du fou… Il lui revenait donc, au premier chef, de dénoncer la scandaleuse mascarade de la Jeanne d’Arc congoïde. A l’inverse, il a applaudi des deux mains à ce choix contre-nature, révélant ainsi son inconséquence, sa médiocrité et sa duplicité. Le fou du Puy est l’archétype du candaule, c’est-à-dire de l’homme classé à droite qui se soumet par lâcheté au cosmopolitiquement correct. En un temps où la France et l’Occident font l’objet d’une invasion raciale, péril mortel auquel nous avons le devoir de faire face, Villiers a commis l’infamie de proclamer son antiracisme en interdisant de parler de race et en trouvant excellent que le plus beau personnage de l’histoire de France soit incarné par une immigrée congoïde.

L’année suivante, en 2019, l’agité du bocage a démontré à nouveau sa bassesse en léchant les babouches de Zemmour, qui avait été poursuivi pour injures envers les musulmans. Villiers s’est exclamé, sans craindre le ridicule : “Si Zemmour va en prison, je réclame l’honneur d’occuper la cellule voisine” (sic). Bien entendu, cet imposteur de Zemmour, immigré juif algérien qui n’avait pas une goutte de sang français et qui vendait du patriotisme comme il aurait vendu des bretelles, n’avait jamais couru le moindre risque d’être incarcéré et les petites condamnations à de petites amendes qu’il avait parfois obtenues lui avaient fait de la publicité en lui permettant de tromper encore mieux les braves Français qui avaient pris ce chouchou des media pour une victime. Villiers, n’étant pas assez sot ni assez naïf pour être dupe, a voulu faire publiquement acte de soumission à la coterie juive (CRIF).

On se souvient qu’en 2017 Villiers s’était employé à faire battre François Fillon pour faire élire Emmanuel Macron, fondé de pouvoirs de l’oligarchie cosmopolite. Villiers est un scélérat prêt à sacrifier l’intérêt national par opportunisme, un pharisien qui crie son amour de la patrie tout en agissant contre elle.

Pour être juste, j’ajouterai que la scélératesse de Philippe de Villiers n’ôte rien à son talent de metteur en scène et à la qualité de ses spectacles. La “cinéscénie” du Puy du Fou est une merveille qui fait honneur aux traditions nationales. On peut admirer l’artiste en méprisant le politicien.

P.-S. : on devrait juger les gens sur leur mine. Regardez la photo de Philippe de Villiers en majesté sur la couverture du “Figaro-Magazine” du 5 juin 2020 : il a le visage d’un traître. Il porte le masque du fourbe Scapin, ce valet de comédie. A l’occasion de la sortie de son nouveau livre, “Les Gaulois réfractaires demandent des comptes au Nouveau Monde”, il entonne à nouveau un péan à la gloire de la France, comme il sait si bien le faire. Mais dans quel but ? Notez que c’est au “Nouveau Monde” que Scapin-Villiers demande des comptes et non au personnage qu’il a contribué à porter à la tête de l’Etat en 2017, Emmanuel Macron.

Entre histrions, le courant passe. Villiers ne tarit pas d’éloges sur Macron, dont il se dit proche. Macron, selon Villiers, est, tenez-vous bien, “le premier visiteur politique qui ait compris la mystique portée par le Puy du fou, sa dimension spirituelle. Il y a donc chez lui une sensibilité potentielle à l’Ancien Monde que nous incarnons.” (sic) Ce sommet de flagornerie d’un valet à son maître ne peut que soulever le cœur des honnêtes gens, et l’on en voit bien la fonction, qui est de tromper les Français au bénéfice de l’hôte de l’Élysée. Dans sa dénonciation du “Nouveau Monde”, Villiers exonère Macron de ses méfaits en les mettant sur le compte de ses devanciers ou du système politique en général. C’est trop clair : Villiers entreprend de rabattre les électeurs de droite vers Macron en leur donnant bonne conscience de voter pour cet homme de gauche, pour ce fondé de pouvoirs de l’oligarchie cosmopolite. La trahison est ici à son zénith.

Quand on aime la France, on déteste Macron, ou du moins ce qu’il représente. Scapin-Villiers, qui ne déteste pas Macron, bien au contraire, ne saurait donc aimer la France, pas plus que celui dont il cire les bottes et dont il sert les intérêts. Il fait semblant. Villiers a le visage d’un traître ; il a l’âme d’un traître ; c’est un traître.

Races humaines : réponse à Aurélien Enthoven, par Jean Hansen

RÉPONSE À AURÉLIEN ENTHOVEN

Aurélien Enthoven a publié récemment une vidéo dans laquelle il cite intelligence-humaine.com et remet en question plusieurs points.

Dans un second temps, Aurélien Enthoven a publié une réponse adressée aux critiques émises par Pierre Amisoguë des Jeunesses Lesquenistes.

Le site de l’auteur : https://www.intelligence-humaine.com/

Sommaire :

1. Réponse à la vidéo

2. Réponse à la réponse adressée à Pierre Amisoguë

3. Les différences d’intelligence entre les races sont causées par des différences de fréquence allélique

[Commentaires de la rédaction entre crochets.]

1. Réponse à la vidéo

Il n’y a pas de racialistes versus non-racialistes… il y a des scientifiques, et des pseudo-scientifiques. On n’est pas plus « racialiste » qu’on ne serait « héliocentriste ».

Vous entendez discuter d’un sujet avec un regard scientifique. « La France ne se définit pas par une couleur de peau » relève de l’idéologie et non de la science. Ça n’est pas une entrée en matière très appropriée… « la RACE ne se limite pas à une couleur de peau » aurait été pour le coup nettement plus scientifique.

Une race est simplement un « cluster génétique » ou une sous-espèce. Loin d’infirmer l’existence des races, la génétique a au contraire confirmé que la segmentation d’homo sapiens en unités distinctes était sous-tendue par des différences dans un ensemble de gènes. Il est aussi absurde de nier l’existence d’une race qu’il ne le serait de nier l’existence d’une famille.

Dans un article du New-York Times de mars 2018 qui fait grand bruit, David Reich, professeur de génétique à Harvard, explique…

« On peut être préoccupé par une éventuelle mauvaise utilisation des données pour justifier le racisme, mais en tant que généticien je sais aussi qu’il n’est simplement plus possible d’ignorer les différences génétiques moyennes entre les races.

« Des avancées révolutionnaires dans la technologie de séquençage d’ADN ont été faites au cours des deux dernières décennies. Ces progrès nous permettent de mesurer avec une précision parfaite quelle fraction de l’ascendance génétique d’un individu remonte, par exemple, d’Afrique de l’Ouest. Avec l’aide de ces outils, nous apprenons que, bien que la race puisse être une construction sociale, les différences d’ascendance génétique qui sont corrélées à de nombreuses constructions raciales actuelles sont bien réelles.

« Des gens bien intentionnés qui nient la possibilité de différences biologiques substantielles entre les populations humaines se recroquevillent dans une position indéfendable, qui ne survivra pas à l’assaut de la science.

« Alors que la plupart des gens conviennent qu’il est important de trouver les explications génétiques de certaines maladies, ils rechignent lorsqu’il s’agit d’influence génétiques sur le comportement et la cognition.

« Est-ce que le Q.I, l’intelligence ou le nombre d’années d’éducation est influencé par l’éducation ? Bien sûr. Mais est-ce que cela mesure également des caractéritiques cognitives et comportementales ? Presque certainement. Et comme tous les caractères influencés par la génétique différent d’une population à l’autre (les fréquences des variations génétiques étant rarement identiques d’une population à l’autre), les influences génétiques sur le comportement et la cognition varieront également d’une population à l’autre.

« Vous entendrez parfois que les différences biologiques entre les populations sont petites, parce que les humains ont divergé trop récemment des ancêtres communs pour que des différences substantielles soient apparues sous la pression de la sélection naturelle. Ce n’est pas vrai. Les ancêtres des Asiatiques de l’Est, des Européens, des Africains et des Australiens étaient, jusqu’à récemment, presque complètement isolés les uns des autres pendant 40 000 ans ou plus [et même un million d’années selon la théorie polycentrique de Coon et Wolpoff], ce qui est amplement suffisant pour que les forces de l’évolution puissent fonctionner.

« Dans les années à venir les études génétiques montreront que de nombreux caractères sont influencés par des variations génétiques, et que ces traits différent en moyenne entre les populations humaines. Il sera impossible – en effet, anti-scientifique, idiot et absurde – de nier ces différences »

David Reich, Université d’Harvard, mars 2018.

A de nombreuses reprises, Enthoven et Penseur Sauvage tentent de disqualifier les termes « supérieur » ou « inférieur »

Inférieur ou supérieur ne signifie bien sûr rien, il faut des critères. En termes de taille par exemple, les caucasiens européens sont plus grands, en moyenne, que les Est-Asiatiques, c’est déjà une « hiérarchisation », ce terme étant considéré de façon neutre et scientifique. Lorsque deux entités ne sont pas identiques, elles sont comparables sur un nombre potentiellement infini de caractéristiques. Le refus de comparer est, lui, idéologique.

Enthoven : « Chaque ethnie se devant d’accepter la place qui lui est donnée »

Chaque ethnie n’accepte pas « docilement » la place qui lui est allouée. Entrons dans le vif du sujet. Le fait est que la stratification de l’ensemble des sociétés humaines, aussi bien dans une perspective intranationale qu’internationale, se fait sur l’intelligence, qui est ubiquitaire de l’ensemble des processus sociaux et culturels.

[Il ne faut pas confondre la race et l’ethnie. La race est une catégorie biologique, l’ethnie est une catégorie culturelle.]

La conséquence est que, quelle que soit la société multi-ethnique à travers le monde, la hiérarchie socio-économique reste remarquablement identique avec un ordre dicté par le Q.I. moyen racial. Ce n’est nullement « l’opinion de racialistes extrémistes », c’est une simple constatation empirique des données.

Quel que soit le pays à travers le monde, la hiérarchie reste rigoureusement identique, avec un ordre dicté par le Q.I. moyen racial :

  1. Juifs Ashkénazes (110)
  2. Asiatiques de l’est (105)
  3. Européens (100)
  4. Asiatiques du sud-est (92)
  5. Inuits (91)
  6. Métis européen-africain (81-90)
  7. Amérindiens (86)
  8. Nord africains et sud asiatiques (84-88)
  9. Africains (67-80)
  10. Aborigènes d’Australie (62)

[On ne peut s’empêcher de sourire quand on nous assène la supériorité du QI des Achkénazes, qui serait, nous dit-on, de 110. Le procédé est un peu gros qui consiste à ôter du groupe juif la moitié de ses membres, à savoir les pauvres Séfarades, pour améliorer la moyenne que ceux-ci tireraient vers le bas… Mais qu’en est-il en réalité ? Il n’y a qu’un seul pays où le Juif est défini avec précision, c’est l’Etat d’Israël, où on est enregistré avec sa religion et son ethnie. Or, en Israël, les Achkénazes ont un QI moyen de 103, les Séfarades de 91. Comme les deux catégories ont à peu près le même poids démographique, les Juifs israéliens on un QI de 97 en moyenne, donc inférieur à celui des Français, pourtant tiré vers le bas par les immigrés. Il n’y a aucune raison de penser que les Juifs israéliens soient moins intelligents que les Juifs des autres pays, au contraire : les sionistes étaient l’élite du groupe juif. Par conséquent, il faut admettre que les Achkénazes n’ont pas eux-mêmes un QI de 110, mais de 103 au maximum. Les statistiques présentées habituellement sont frelatées, pour une raison simple : en dehors d’Israël, il est impossible de tracer avec précision la frontière entre le Juif et le non-Juif, a fortiori entre l’Achkénaze et le Séfarade. Il est donc très facile de biaiser ou de truquer les échantillons sur lesquels sont calculés les moyennes. On se souvient de la blague du Juif Disraeli : “Il y a trois sortes de mensonges, le mensonge, le satané mensonge, et la statistique.]

Les différences sont bien sûr plus marquées entre les races dont le Q.I diffère sensiblement et sont plus ténues entre les races d’intelligence proche.

Cette hiérarchie se vérifie immanquablement pour :

  1. L’éducation
  2. Les salaires moyens
  3. Le taux de crime et délit (inversement proportionnel au Q.I)
  4. Le statut socio-économique
  5. La fécondité (inversement proportionnelle au Q.I.)

Il y a toutefois des exceptions dans ce taux de fécondité, montrant la place de certains facteurs culturels comme le haut taux de fécondité des Hispaniques de religion catholique.

  1. L’arriération mentale (augmente tandis que le Q.I. diminue)
  2. La réussite scolaire
  3. La délinquance juvénile (augmente tandis que le Q.I. diminue)
  4. Le pourcentage de mères célibataires (augmente tandis que le Q.I. diminue)
  5. Le taux de chômage (augmente tandis que le Q.I. diminue)
  6. La réussite au SAT (test d’entrée de la plupart des universités américaines)
  7. La prévalence de personnes douées
  8. La prévalence d’athées (augmente avec le Q.I.)

De ces différences intellectuelles, biologiques, découlent toutes des inégalités socio-économiques entre les grandes races ou sous-espèces d’homo sapiens. Les Juifs ashkénazes, les Asiatiques et les caucasiens européens ont génétiquement une plus haute intelligence, ils se démarquent par un plus haut taux d’accomplissements culturels, des salaires plus élevés, un taux de crimes et délits plus faible, un statut socio-économique élevé, un taux de fécondité faible, une meilleure réussite scolaire, une délinquance juvénile plus faible, un taux de mères célibataires moins élevé, un taux de chômage plus limité, une réussite au SAT plus élevée et une prévalence plus importante de personnes douées.

A l’inverse, les Nord-Africains, les Africains et les aborigènes d’Australie se caractérisent par une aptitude intellectuelle moindre, et en conséquence ils obtiennent des salaires moins élevés, un taux de crimes et délits plus important, un statut socioéconomique moins élevé, une fécondité supérieure, une réussite scolaire moindre avec de plus importants troubles juvéniles, un pourcentage important de mères célibataires, un taux de chômage plus élevé, une réussite au SAT faible et une prévalence de personnes douées plus faible.

Cette hiérarchie inchangée est le corollaire de la causalité hautement génétique de l’intelligence. Quel que soit le pays, les populations possédant dans leur génome une plus haute fréquence d’allèles pour une haute intelligence (Ashkénazes, Est-Asiatiques, Européens) s’en sortent mieux que les populations moins intelligentes, possédant une moindre fréquence d’allèles pour une haute intelligence et un cerveau plus petit et moins puissant (Nord-Africains, Africains et aborigènes d’Australie).

Ainsi en Amérique Latine, aux USA, au Canada ou en Europe, les Est-Asiatiques montrent systématiquement un niveau d’éducation supérieur aux Européens, un salaire moyen supérieur, une délinquance inférieure… Pourtant personne n’explique cela par « la discrimination qu’exerceraient les Asiatiques de l’est sur les Européens », n’est-il pas ?

Les sociologues antiracistes sont incapables d’expliquer pourquoi certaines races, toujours les mêmes, se hissent immédiatement au sommet de la hiérarchie sociale.

Ils évitent de parler des Juifs et des Asiatiques de l’est qui contredisent leurs thèses. Ils n’expliquent pas pourquoi la petite communauté de mulâtres des Caraïbes, région dans laquelle les Africains noirs sont majoritaires et détiennent le pouvoir politique, arrivent à faire mieux en matière de salaire ou d’éducation. Les Chinois ou les Japonais ont été discriminés, mais ils font aussi bien, voire mieux que les Européens en matière d’éducation et de salaire au Brésil, Canada, Europe, Hawaï et aux Etats-Unis. Les Juifs ont subi des discriminations épouvantables, mais n’ont cessé de faire mieux que les populations indigènes européennes en Europe, Etats-Unis et au Canada [en réalité, le succès des Juifs est récent et ne remonte qu’au XIXe siècle]. Les Chinois sont minoritaires en Asie du sud-est et les Asiatiques du sud-est détiennent le pouvoir politique. Ces minorités ont été persécutées et discriminées, pourtant ils performent considérablement mieux que les natifs d’Asie du sud. Ils sont appelés les « Juifs de l’est » par les Indonésiens, car ils raflent toutes les places dans les universités.

Comme les Est-Asiatiques ou les juifs des Etats-Unis ou du Canada, ces minorités raciales à haut Q.I performent mieux que les populations majoritaires malgré la discrimination à leur encontre.

Les taux de crimes et délits des aborigènes d’Australie sont publiés et disponibles et de nombreux auteurs en parlent, tel que Wilson (1982), Callan (1986), Cove (1992), Broadhurst (1997).

Broadhurst montre que la délinquance juvénile est 48 fois supérieure chez les aborigènes et les taux de crimes et délits 26 fois supérieur. Cela ne l’empêche pas d’écrire ensuite : « La thèse héréditaire est totalement discréditée. Le chômage, la pauvreté, la haute prévalence des aborigènes dans les prisons résulte d’une discrimination indirecte. »

Comme toujours, les Européens sont responsables. Aucune mention n’est faite de la basse intelligence des aborigènes aux tests de Q.I ou de Piaget, de leur cerveau nettement plus petit et moins circonvolué, avec un cortex plus mince, ou de leur durée gestationnelle moindre.

Les taux de crimes et délits sont 26 fois supérieurs chez les aborigènes et plus de 52 fois supérieur si on compare aux Asiatiques de l’est d’Australie. Il n’y a plus que quelques centaines de milliers d’aborigènes, ils vivent dans des réserves en dehors de la civilisation. Leur Q.I. moyen est de 62, c’est l’âge mental d’un européen de 11 ans.

Il y a un contraste saisissant entre la position des aborigènes et le haut Q.I. et les hautes performances en mathématiques des Chinois récemment immigrés en Australie. Mais ceci n’est pas une surprise, ces résultats pouvaient être prédits par les hauts accomplissements des immigrés chinois en Angleterre, Canada, Hollande et Etats-Unis.

Enthoven et Penseur Sauvage, à de nombreuses reprises : « Le Q.I. n’est pas une bonne mesure de l’intelligence, il serait biaisé culturellement pour favoriser les Européens »

Il existe un étrange décalage entre le consensus scientifique et l’opinion publique sur les tests d’intelligence et le Q.I.

Beaucoup de journalistes où de personnes généralement peu informées expliquent que « les tests de Q.I. ne mesurent rien de réel, qu’ils ignorent les traits importants comme l’intelligence émotionnelle et les intelligences multiples… et que ceux qui sont intéressés par le test de QI doivent être élitistes, ou pire… Pourtant, les preuves scientifiques sont claires : les tests de QI sont extraordinairement utiles.

Les scores de QI sont liés à une grande variété de résultats de vie importants comme le succès éducatif, le revenu, et même l’espérance de vie ; et des études biologiques ont montré qu’ils sont hautement héritables (déterminés par le patrimoine génétique) et liés aux mesures du cerveau. Des études d’intelligence et de Q.I. sont régulièrement publiées dans les plus grandes revues scientifiques du monde, mais passent rarement le filtre médiatique.

Le Q.I. est une excellente mesure de l’intelligence humaine. C’est une caractéristique biologique, organique, c’est une mesure de la puissance neurophysiologique du cerveau à traiter l’information. Il corrèle positivement à la vitesse de conduction nerveuse, à la taille du cerveau (+0,4), au pH cérébral, à la fréquence des ondes alphas à l’EEG en potentiels évoqués.

Les hauts Q.I. ont en moyenne des cerveaux plus gros et plus puissants, avec un métabolisme cérébral du glucose pouvant atteindre des niveaux plus importants pour traiter l’information.

On peut estimer le Q.I. de quelqu’un par simple neuro-imagerie !

Wang L, Wee C-Y, Suk H-I, Tang X, Shen D (2015) MRI-Based Intelligence Quotient (IQ). Estimation with Sparse Learning.

Cela n’est bien sûr rien d’un “artefact culturel”.

Genome-wide association studies establish that human intelligence is highly heritable and polygenic18

– Nature, 2011.

Enthoven et Penseur Sauvage : “Comme par hasard, c’est à sa propre race que revient la première place ».

Richard Lynn a publié un article dans Nature sur la haute intelligence des Est-Asiatiques en 1983. Cela a constitué un problème pour le mouvement égalitariste, qui avait coutume d’expliquer les différences d’intelligence par le fait que les tests étaient culturellement biaisés pour favoriser les Européens.

Les experts de l’intelligence savent que les Est-Asiatiques ont en moyenne une intelligence légèrement supérieure aux Européens, ils ont un cerveau plus volumineux, une vitesse de conduction nerveuse plus rapide (le transit de l’information sensorielle vers le cortex est plus rapide). Génétiquement, les Est-Asiatiques ont une plus haute fréquence d’allèles augmentant l’intelligence (Intelligence, Piffer, 2015).

Leurs plus courts temps de réaction les rendent plus performants dans des sports comme le tennis de table. Leur pelvis est plus large que celui des Européens, car ils donnent naissance à des nouveau-nés avec un cerveau plus volumineux.

Les Ashkénazes ont un Q.I. moyen encore supérieur à 110 [voire ; cf. notre commentaire critique ci-dessus]. Ils représentent moins de 10 millions de personnes à travers le monde (moins que la population belge), mais constituent 50% des champions d’échecs mondiaux, 50% des champions de bridge et au moins 25% des prix Nobel mondiaux.

Les Européens ne viennent qu’en 3ème. Qualifier les spécialistes de l’intelligence de « suprématistes européens » est un argument idéologique ad hoc.

Enthoven et Penseur Sauvage : « D’un pays à l’autre, on ne retrouve jamais la même hiérarchie des races ». Concernant l’intelligence, c’est absolument faux. La hiérarchie de l’intelligence générale reste remarquablement inchangée. Ce qui est logique puisqu’elle est hautement génétique (polygénique).

Enthoven et Penseur Sauvage : « La supériorité n’existe pas en biologie »
C’est un parti pris idéologique, mais encore faut-il bien entendu des critères. En réalité, si vous comparez une pomme et une poire vous pouvez conclure éventuellement que les poires sont « en moyenne plus juteuses », les pommes « en moyenne plus sphériques », autant de hiérarchisation comparatives, potentiellement infinies.

Enthoven et Penseur Sauvage : « Il serait absurde de faire porter les difficultés d’intégration à la race »
Il n’y a pas de doute, scientifiquement parlant, sur l’importance du niveau d’intelligence pour arriver à réussir socio-économiquement. C’est abondamment documenté, dans des milliers d’études, publiées dans les meilleures revues scientifiques.

“Intelligence — the ability to learn, reason and solve problems — is at the forefront of behavioural genetic research. Intelligence is highly heritable and predicts important educational, occupational and health outcomes better than any other trait” [L’intelligence la capacité d’apprendre, de raisonner et de résoudre des problèmes est au premier plan de la recherche sur la génétique du comportement. L’intelligence est hautement héritable et prédit les résultats en matière d’éducation, de profession et de santé mieux que tout autre trait.]

Nature, 2018, “The new genetics of intelligence” Robert Plomin & Sophie von Stum

Des populations d’Asiatiques de l’est ont été importées aux USA pour travailler dans les plantations. Seulement, les Asiatiques de l’est sont très intelligents, porteurs d’une plus haute fréquence d’allèles pour une haute intelligence, et ils ont transmis ces gènes à leurs enfants, qui ont mieux travaillé à l’école et à l’université de sorte qu’ils ont obtenu, dès la seconde génération, un niveau d’éducation supérieur à celui des Européens et un salaire moyen supérieur.

La sociologie est souvent pseudo-scientifique. Elle ignore délibérément les différences biologiques et expliquent les phénomènes sociaux par d’autres phénomènes sociaux, dans un raisonnement circulaire sans généralement aucune preuve scientifique. Ce sont d’ailleurs souvent des explications ad hoc qui viennent se greffer de façon opportuniste à une situation.

Les différences de puissance cérébrale entre les races expliquent évidemment une part importante des différences socio-économiques.

Laurent Alexandre dans son dernier livre, La guerre des intelligences, en prend bien conscience. Il explique que « l’intelligence est la mère de toutes les inégalités ». Il cite l’ouvrage de Richard Lynn et Tatu Vananhen, Intelligence an unifying factor for the social science, (2012) montrant que 75% des variations en terme de PIB/habitant à travers le monde s’expliquent par les variations intellectuelles entre les nations. Il cite l’étude de Dickerson E. (2006), « Exponential correlation of I.Q and the wealth of nations », Intelligence 34, 291-295, montrant que le lien est exponentiel : une différence de 10 points de Q.I. au niveau national double le salaire moyen, une différence de 5 points de Q.I. moyen le multiplie par 1,45.

Pour échapper au bûcher des ayatollahs égalitaristes dont il a bien conscience de la puissance de feu, Laurent Alexandre prend soin de mettre çà et là des éléments de complaisance égalitaire. Un journaliste lui demande ainsi : « Pourquoi avez-vous parlé d’un quotient de complémentarité avec l’intelligence artificielle, était-ce parce que le Q.I. n’est pas tout ? » Et Laurent Alexandre de répondre : « J’ai écrit cela pour éviter de me faire allumer ».

Enthoven et Penseur Sauvage évoquent « d’autres explications plus pertinentes ».

Plus en adéquation avec votre idéologie égalitaire probablement, mais scientifiquement beaucoup moins pertinentes.

La discrimination n’a aucun impact sur la prospérité des individus. Il a été démontré qu’à Q.I égal le salaire d’un Afro-Américain, d’un Européen et d’un Asiatique est identique.

Par ailleurs, si la discrimination diminue le Q.I, il est curieux que les Ashkénazes, qui ont subi parmi les plus sévères discriminations de l’histoire, ont le plus haut Q.I moyen. Le haut Q.I des Ashkénazes est connu depuis les années 1930. [voir à nouveau notre commentaire critique ci-dessus.]

Lewis Terman avait mené une étude sur les génies à Q.I. supérieur à 180 aux USA. Sur les 28 qu’il a détecté, 24 étaient Ashkénazes. [On peut parier que ces données sont fallacieuses et relèvent de la propagande judéocentrique.]

J’ose espérer que vous plaisantez en nous expliquant qu’une race est une notion sans pertinence en biologie… L’évolution est impossible sans l’existence de races ou sous-espèces. Une race est simplement un cluster génétique, une sous-espèce émergeant spontanément par les processus de spéciation qui s’appliquent à une population généralement isolée géographiquement. L’endogamie pendant de longues périodes avec la pression de sélection particulière d’un milieu déterminé va mener à une évolution (une modification des fréquences alléliques et éventuellement l’apparition de certaines mutations) de telle sorte que le phénotype soit en adéquation avec ce milieu. Cela survient par simple sélection naturelle.

Lorsque cette population reste isolée pendant un laps de temps très important elle évoluera en espèce distincte qui ne sera généralement plus inter-féconde avec la population d’origine.

Il est totalement fallacieux de limiter l’emploi du terme race à des animaux d’élevage qui auraient évolué exclusivement par sélection artificielle.

On trouve, par exemple, deux races de gorille de l’est (gorilla beringei).

Il y a Gorilla beringei beringei et beringei graueri, deux sous-espèces qui ont évolué différemment suivant les processus expliqués ci-dessus.

c’est probablement ce que Lynn a voulu exprimer, quoiqu’il eut pu prendre 1.000 autres exemples…

Quatre races ou sous-espèces de chimpanzés existent… et ils diffèrent aussi bien dans leurs caractéristiques physiques que dans leur comportement.

“Four subspecies of the common chimpanzee have been recognised, with the possibility of a fifth:

  • Central chimpanzee or tschego, P. t. troglodytes, in Cameroon, the Central African Republic, Equatorial Guinea, Gabon, the Republic of the Congo, and the Democratic Republic of the Congo
  • Western chimpanzee, P. t. verus, in Guinea, Guinea-Bissau, Mali, Senegal, Sierra Leone, Liberia, Ivory Coast, and Ghana
  • Nigeria-Cameroon chimpanzee, P. t. ellioti (also known as P. t. vellerosus),[12] in Nigeria and Cameroon
  • Eastern chimpanzee, P. t. schweinfurthii, in the Central African Republic, South Sudan, the Democratic Republic of the Congo, Uganda, Rwanda, Burundi, Tanzania, and Zambia
  • Southeastern chimpanzee, P. t. marungensis, in Burundi, Rwanda, Tanzania, and Uganda: Colin Groves argues that this subspecies is the result of enough variation between the northern and southern populations of P. t. schweinfurthii.« 

Chez les abeilles européennes (apis mellifera) on trouve plus de 25 races ou sous-espèces…

La girafe compte neuf races ou sous-espèces:

1. c. peralta — Sud-Ouest du Niger.
2. c. reticulata  — Nord-Est du Kenya, Éthiopie, Somalie.
3. c. angolensis — Angola, Botswana, Namibie.
4. c. antiquorum — Tchad, République centrafricaine, Nord-est du Cameroun.
5. c. tippelskirchi — la Girafe Masaï — Centre et Sud du Kenya, Tanzanie, Est du Rwanda
6. c. camelopardalis  — Est du Soudan, Nord-Est de la République démocratique du Congo.
7. c. rothschildi — Ouganda, Centre-Nord du Kenya.
8. c. giraffa — Afrique du Sud, Botswana, Zimbabwe, Mozambique.
9. thornicrofti — Zambie.

Le loup compte trente-huit sous-espèces ou races.

Le renard a quarante-cinq sous-espèces ou races.

Le raton-laveur compte vingt-deux sous-espèces ou races.

Les orang-outans de Bornéo ont trois sous-espèces ou races (et plusieurs races éteintes).

Les kangourous ont deux sous-espèces ou races occupant des territoires australiens distincts.

Les différents groupes humains n’ont pas les mêmes fréquences alléliques. Dans l’espèce homo sapiens, si on se penche sur les grosses branches raciales proches du tronc on distingue (1) les européens (2) les africains (3) les asiatiques de l’est (4) les asiatiques du sud-est (5) les amérindiens (6) les aborigènes d’Australie (7) les pacific islanders (8) les esquimaux et (9) les nord-africains et moyen-orientaux (MENA en anglais).

Les différentes races humaines

[e

Ces races ont évolué dans des milieux séparés, cloisonnés par des barrières naturelles comme des montagnes, des déserts, des mers, pendant des dizaines de milliers d’années.

Une théorie scientifique est exacte lorsqu’elle est « falsifiable » au sens de Popper c’est-à-dire testable… chiche prenez 100 individus à la peau sombre, les narines plus larges, les lèvres volumineuses… ce qu’on appelle communément des africains subsahariens, vivant en Amérique et prenez 100 européens, de façon aléatoire, et effectuez des MRI de leur cerveau.

Les scientifiques (que vous appelez racialistes) vous prédiront ceci :

-Les européens auront un cerveau plus volumineux, la différence sera hautement significative avec un delta d’à peu près 80 à 100 grammes.
-Les lobes frontaux des africains seront en moyenne significativement plus petits en rapport aux autres structures, comparativement aux européens
-Le cortex des africains sera en moyenne moins circonvolué et moins épais. Les circonvolutions seront moins profondes. Le volume des ventricules cérébraux sera supérieur (cavités remplies de liquide céphalo-rachidien dans le cerveau).
-Les différences de taille cérébrale se retrouveront à la naissance et même in utero au stade embryonnaire, les africains ayant un ratio front/ensemble de la face plus petit que les européens.
Liste non exhaustive.

Toutes ces différences seront significatives (p<0,05).

Ci-dessous la représentation du cerveau d’un Orang-outan, d’un aborigène d’Australie et d’un européen. Cette image est issue de « Race » de John R. Baker, professeur de biologie à Oxford, 1974.

Cerveau d'un orang outang, d'un aborigène d'Australie et d'un européen

La capacité crânienne des aborigènes d’Australie est en moyenne de 150 cm cubes moindre comparativement à celle des européens, mais comme vous pouvez le voir il y a également de nombreuses particularités qualitatives.

Le Q.I moyen des aborigènes d’Australie est de 62, ce qui correspond à l’âge mental d’un européen de 10-11 ans.

Enthoven et Penseur Sauvage, tentant d’isoler Richard Lynn de la communauté scientifique et de le discréditer intellectuellement.

Quoique vous vous époumoniez à vilipender Richard Lynn, il s’agit d’un très grand scientifique. Il a gagné le Passingham Prize comme meilleur étudiant de Cambridge, et les US mensa awards 3 fois pour l’ensemble de son travail sur l’intelligence. Pour ses 80 ans une dizaine d’articles ont été publiés par des scientifiques éminents pour le remercier et rendre justice aux nombreuses avancées qu’il a permises.

Cela étant dit, c’est encore une fois un argument des plus fallacieux et sournois que de prétendre que Lynn serait isolé scientifiquement. Il fait partie de l’immense majorité des spécialistes de l’intelligence à considérer les éléments que vous niez comme un acquis.

Mainstream Science on Intelligence (Courant dominant en Science de l’intelligence) est un traité qui présentent les conclusions largement admises dans la communauté des spécialistes de l’intelligence. La publication a d’abord été publiée dans le Wall Street Journal le 13 décembre 1994 en réponse au traitement souvent trompeur voir agressif des médias sur l’état actuel de la recherche dans le domaine de l’intelligence. Cette publication suit la controverse déclenchée par la parution du livre The Bell Curve. Elle a été écrite par le docteur en psychologie Linda Gottfredson et est signé par Gottfredson et 51 autres professeur d’universités spécialisés dans le domaine de la recherche en intelligence, (avec tous les grands noms de la recherche en intelligence (Cattell, Carroll, Jensen, etc.))

The following professors — all experts in intelligence and allied fields — have signed this statement:

  • Richard D. Arvey, University of Minnesota
  • Thomas J. Bouchard, Jr., University of Minnesota
  • John B. Carroll, Un. of North Carolina at Chapel Hill
  • Raymond B. Cattell, University of Hawaii
  • David B. Cohen, University of Texas at Austin
  • Rene V. Dawis, University of Minnesota
  • Douglas K. Detterman, Case Western Reserve Un.
  • Marvin Dunnette, University of Minnesota
  • Hans Eysenck, University of London
  • Jack Feldman, Georgia Institute of Technology
  • Edwin A. Fleishman, George Mason University
  • Grover C. Gilmore, Case Western Reserve University
  • Robert A. Gordon, Johns Hopkins University
  • Linda S. Gottfredson, University of Delaware
  • Robert L. Greene, Case Western Reserve University
  • Richard J.Haier, University of Callifornia at Irvine
  • Garrett Hardin, University of California at Berkeley
  • Robert Hogan, University of Tulsa
  • Joseph M. Horn, University of Texas at Austin
  • Lloyd G. Humphreys, University of Illinois at Urbana-Champaign
  • John E. Hunter, Michigan State University
  • Seymour W. Itzkoff, Smith College
  • Douglas N. Jackson, Un. of Western Ontario
  • James J. Jenkins, University of South Florida
  • Arthur R. Jensen, University of California at Berkeley
  • Alan S. Kaufman, University of Alabama
  • Nadeen L. Kaufman, California School of Professional Psychology at San Diego
  • Timothy Z. Keith, Alfred University
  • Nadine Lambert, University of California at Berkeley
  • John C. Loehlin, University of Texas at Austin
  • David Lubinski, Iowa State University
  • David T. Lykken, University of Minnesota
  • Richard Lynn, University of Ulster at Coleraine
  • Paul E. Meehl, University of Minnesota
  • Travis Osborne, University of Georgia
  • Robert Perloff, University of Pittsburgh
  • Robert Plomin, Institute of Psychiatry, London
  • Cecil R. Reynolds, Texas A & M University
  • David C. Rowe, University of Arizona
  • Philippe Rushton, Un. of Western Ontario
  • Vincent Sarich, University of California at Berkeley
  • Sandra Scarr, University of Virginia
  • Frank L. Schmidt, University of Iowa
  • Lyle F. Schoenfeldt, Texas A & M University
  • James C. Sharf, George Washington University
  • Herman Spitz, former director E.R. Johnstone Training and Research Center, Bordentown, N.J.
  • Julian C. Stanley, Johns Hopkins University
  • Del Thiessen, University of Texas at Austin
  • Lee A. Thompson, Case Western Reserve University
  • Robert M. Thorndike, Western Washington Un.
  • Philip Anthony Vernon, Un. of Western Ontario
  • Lee Willerman, University of Texas at Austin

Mainstream Science on Intelligence définit l’intelligence comme une capacité mentale à analyser, comprendre et utiliser son environnement immédiat. Les test d’intelligence, bien que ne mesurant pas la créativité, ni la personnalité ou d’autres différences psychologiques qui contribuent aux différences entre individus, est néanmoins un moyen fiable et valide pour mesurer l’intelligence et, bien qu’il existe une grande variété de tests d’intelligence, tous ces tests mesurent la même intelligence. Elle explique que la distribution relative du QI à travers la population générale peut être représentée en utilisant une gaussienne. La majorité des caucasiens se regroupent aux alentours de 100 de QI. Un score de 70 ou moins indique un retard mental, alors qu’un score supérieur à 130 indique une intelligence élevée. Le QI mesure une caractéristique humaine d’une grande importance pratique et sociale qui est constamment corrélée avec le niveau d’étude, la profession, et la réussite sociale et économique. Posséder un meilleur QI augmente grandement les chances de succès personnel dans la société.

Les tests d’intelligence ne sont pas culturellement biaisés contre les individus issus d’une minorité raciale ou ethnique, mais il y a des différences observables dans la distribution relative du QI selon les groupes. Le QI moyen des caucasiens est de 100, les Juifs ashkénazes et les Asiatiques américains ayant un score plus élevé, et les Hispaniques et Noirs ayant un score plus faible, 85 pour ce qui est de la moyenne afro-américaine.

Concernant les différences entre les races, les facteurs génétiques jouent un rôle plus important que les facteurs environnementaux.

Les conclusions de nos recherches ne dictent aucune politique sociale particulière car on ne peut pas déterminer nos buts. Néanmoins nos conclusions peuvent aider à prédire les probabilités de succès et les effets collatéraux dans la poursuite de ces buts via différents moyens »

Peut-être êtes-vous surpris par toutes ces informations, car elles ne circulent pas beaucoup dans les médias (pas du tout même). Pourtant, si vous vous rendez sur NCBI ou Google Scholar et que vous recherchez des études scientifiques ayant trait aux différences raciales dans l’intelligence ou simplement sur le Q.I ou l’intelligence humaine, vous serez surpris de vous rendre compte que la quasi-totalité des études appuient clairement ce que je dis, tant il est vrai que ces informations sont, depuis maintenant un certain temps et même un temps certain, validées. Et les données s’accumulent. Il n’y a pas une semaine sans que de nouvelles découvertes ne viennent s’accumuler, de nouveaux gènes, dont les fréquences alléliques montrent, évidemment, des différences raciales.

Enthoven et Penseur Sauvage : « la génétique invalide le concept de races » 
Je crois que vous prenez simplement vos désirs pour des réalités. Les clusters génétiques émergeant spontanément par analyse d’un nombre suffisant de polymorphismes sont en fait quasiment parallèles à la taxinomie raciale classique, ce qui est bien sûr logique puisque les traits phénotypiques inter-corrélés qu’on trouvent dans une race se retrouvent dans le génome. Voir l’interview de David Reich, professeur de génétique à Harvard, dans le New-York Times (mars 2018).

On pourrait dire que la génétique vient préciser le concept de races, la science étant un processus continuel et non figé.

Comme vous l’expliquez d’ailleurs dans vos comparaisons « humains-écureuils » et « requins-dauphins » des différences génotypiques faibles peuvent donner lieu à des différences phénotypiques importantes.

Il est amusant comme vous vous focalisez sur la couleur de la peau. Serait-ce pour tenter de limiter les différences à une caractéristique externe triviale ?

Pourquoi ne parlez-vous pas des différences osseuses ? pulmonaires ? hormonales ? cérébrales ? dentaires ? sexuelles ? sanguines ? dans la durée gestationnelle ? Parce que ça ne cadre pas avec votre parti-pris anti-racialiste ?

Enthoven et Penseur Sauvage : « Sur le plan génétique rien ne permet de distinguer des races entre elles »

Vous pourriez réellement dire ça devant le miroir sans rougir ? On peut déterminer l’ascendance raciale, très précisément, à partir d’un échantillon de salive, à partir d’une goutte de sang, à partir d’un os…

Un échantillon de salive envoyé à Google permet d’analyser avec précision votre ascendance raciale.

Ci-dessus, exemple d’un génome européen (Gregor Mendel). A noter que les clusters génétiques de Google sont exactement les mêmes que ceux que j’ai cité précédemment (1) européens (2) africains sub-sahariens (3) MENA… il s’agit des principales sous-espèces d’homo sapiens.

genetic racial lilly mendel

Enthoven et penseur sauvage citent Karl Popper et discutent des critères de scientificité et des critères d’une pseudo-science
L’existence des races humaines remplit l’ensemble des critères de Popper d’une science forte, de même que l’existence de différences raciales d’intelligence. A l’inverse, l’anti-racialisme remplit les critères de Popper d’une pseudo-science…

  1. Son irréfutabilité

L’antiracisme relève de ce critère en ce qu’il ne permet pas la discussion et la réfutation. La non-existence des races humaines est énoncée en dogme, généralement par des personnalités médiatiques sans formation scientifique, et les contradicteurs sont vilipendés. Aucun test scientifique n’est mis en place et les études contradictoires, majoritaires, sont ignorées.

  1. Manipulations statistiques des résultats

Elle est très fréquente dans l’antiracisme. C’est ainsi qu’on vous expliquera par exemple qu’il est possible qu’un aborigène d’Australie vous soit génétiquement plus proche que le voisin de palier de votre race… (Ce qui est faux, ou alors on « oubliera » de vous préciser que la probabilité est de un sur plusieurs centaine de milliards, soit virtuellement nulle), ou encore qu’il est démontré qu’on ne peut classifier les populations en races à partir de leurs gènes (un argument erroné connu sous le nom de « Lowentin’s fallacy »). Les antiracistes affirment aussi parfois que les migrations et les métissages ont été tels dans l’histoire qu’il n’est plus possible de classifier par races. Encore une fois, l’argument est fallacieux.

  1. Conclusions hâtives, ou fausses conclusions, par rapport aux résultats

Voici encore une caractéristique typique des pseudosciences. L’antiracisme est totalement dans cette démarche. Il est fréquent d’entendre des individus affirmer que « Puisque nous sommes à 99,5% identiques, il ne peut exister de races » ou que « Les gènes peuvent être déterminants pour des traits physiques et des susceptibilités à certaines maladies, mais pas pour des traits mentaux ». Ce sont là de fausses conclusions.

  1. La pseudoscience reste indifférente aux faits

La science évolue aux grés des découvertes et se module en fonction. La pseudoscience ne se remet pas en question et reste dogmatique. Ses partisans sortent simplement de leur chapeau des « faits » artificiels lorsqu’ils en ont besoin. Ces fictions représentent souvent leur argumentation et conclusion principales. En outre, les pseudo-scientifiques évoluent rarement. L’édition première d’un livre pseudo-scientifique est toujours la dernière, même si celle-ci date de plusieurs décennies ou siècles. Des livres remplis d’erreurs grossières, de fautes ou d’erreurs de frappe à chaque page sont réimprimés tels quels, encore et encore, à comparer aux manuels scientifiques qui voient une nouvelle édition apparaître au bout de quelques années à cause justement de l’accumulation rapide de faits nouveaux et de connaissances récentes.
C’est exactement ce qui se passe dans l’antiracisme. Alors que les connaissances sur l’intelligence et les différences raciales ont considérablement progressé, particulièrement depuis les années 2000, et continue à progresser à grande vitesse, l’antiracisme reste accroché à de vieux ouvrages de certains disciples antiracistes par idéologie, comme Stephen Gould ou Franz Boas, la plupart des ouvrages datant de plus de 30 ans minimum. Ces ouvrages sont réimprimés encore et encore. L’exemple typique étant La mal-mesure de l’homme, un ouvrage de Stephen J. Gould, datant d’il y a plus de 30. De récentes études ont démontré que Gould avait falsifié délibérément ses résultats pour pouvoir accuser Morton de racisme. Rushton a par ailleurs publié un article intitulé « La mal-mesure de Gould », démontrant comment l’idéologie égalitaire avait conduit Gould à se fourvoyer et en l’occurrence à falsifier des données.

  1. La pseudoscience débute sur une hypothèse – faisant habituellement appel à l’émotion – et ne cherche ensuite que des éléments ou articles la confirmant

C’est exactement le cas de l’antiracisme. Si vous vous rendez sur certains sites niant l’existence des races humaines, il est typique qu’ils commencent leur article en vous parlant de l’esclavage, de la colonisation ou d’autres évènements historiques pour transformer le débat rationnel et lui faire prendre une tournure émotionnelle. Ensuite, ils auront recours à des arguments irréfutables (dans le sens de Popper, voir point 1) et à l’invective dans le cas où la discussion s’éterniserait.

  1. La pseudoscience reste indifférente aux critères de la preuve solide

L’anti-racialisme peut être réfuté en deux coups de cuillère à pot. Les données sont là, il existe des différences entre les races en terme de sécrétion hormonale, taille du cerveau, cheveux, forme des narines, du nez, densité osseuse, fréquence des groupes sanguins… L’antiracisme reste totalement indifférent aux arguments scientifiques.

  1. La pseudoscience repose fortement sur la validation subjective

« Je mets de la gelée sur ma tête et ma migraine disparaît. Pour la pseudoscience cela signifie que la gelée guérit de la migraine. Pour la science cela ne veut rien dire tant qu’aucune expérience sérieuse n’aura été menée.  »

Dans le même ordre d’idée, les antiracistes affirmeront qu’ils connaissent des aborigènes d’Australie extrêmement doués et que c’est la preuve irréfutable de leur égalité intellectuelle avec, par exemple, les européens. Ils citeront le cas d’Einstein, ayant éventuellement un cerveau plus petit que la moyenne, pour invalider la corrélation positive entre intelligence générale et taille du cerveau (corrélation qui émerge lorsqu’on prend un N grand et aléatoire, bien sûr).

Jared Diamond dans son livre Gun, Germs and Steel, commence comme suit : « Je connais trop d’aborigènes d’Australie intelligents pour croire que leurs prétendu bas Q.I ait quelque chose de génétique ». Il ignore bien sûr totalement les études menées sur l’intelligence de ces populations par des tests de Q.I ou des tests de Piaget, et l’analyse anatomique de leurs cerveaux.

  1. La pseudoscience a délibérément recours au mystère lorsqu’il n’y en a pas

Tout est rendu « mystérieux » en oubliant de mentionner ce qui est su et connu.

L’antiracisme et particulièrement l’attaque du Q.I et de la mesure de l’intelligence humaine ont recours à ce genre de procédés, en affirmant que de toute façon « l’intelligence humaine n’est pas suffisamment comprise, qu’elle n’est pas mesurable » en oubliant bien entendu les données abondantes disponibles. Bien évidemment, à partir du moment où on postule qu’une variable n’est pas mesurable, il ne vaut plus la peine de l’étudier, cela ne relève plus de la science. Le prix Nobel Christian de Duve disait « Je n’ai pas ouvert des laboratoires pour émettre l’hypothèse suivant laquelle ce que j’étudie n’est pas explicable, ce n’est pas scientifique, sinon on met directement la clé sous la porte ».

Antiracisme et réalisme raciale

Entoven : « Il est indéniable qu’il existe des différences physiologiques entre les populations »

Qu’est-ce que l’intelligence, sinon un processus physiologique ? Physico-chimique ?

Enthoven : « Rien qu’à l’entendre, on la rejette en bloc »

Irréfutabilité de Popper. Vous admettez votre parti pris égalitaire. Vous osez prétendre, vraisemblablement en ignorant totalement la littérature sur la question, que la plupart des études viennent de Lynn, qui aurait fait des « erreurs d’échantillonnage ». Mais Lynn ne fait dans « Race differences in intelligence » qu’une méta-analyse en collectant l’ensemble des études sur la question. Je vous conseille d’ailleurs la seconde édition de 2015. Comment dans cette perspective pourrait-il faire des « erreurs d’échantillonnages » ? Des centaines voire des milliers d’auteurs différents sont cités… collectés… L’argument d’un « problème d’échantillonnage » est évidemment une excuse ad-hoc du mouvement égalitaire. Quand on veut battre un chien, on trouve toujours un bâton…

Races, clusters génétiques, sous-espèces et même populations, quoique vous en disiez, sont des synonymes et sont utilisés comme tels dans la littérature scientifique.

« Lynn a déjà été attaqué par plus d’un scientifique »

D’abord Lynn n’est qu’un parmi une majorité ne vous en déplaise, ensuite je crois que vous plaisantez…vous pensez vraiment qu’il est possible d’étudier les différences entre les populations, surtout les différences d’intelligence, sans faire l’objet de critiques ? Vous avez de l’humour.

Steven Pinker, démocrate, biologiste de grande renommée de l’université d’Harvard, a dénoncé tout récemment la « censure de l’étude des différences raciales dans les facultés ». Dans certaines universités occidentales, l’antiracisme, sorte de créationnisme égalitaire, a remplacé l’étude anthropologique scientifique. C’est extrêmement préoccupant.

En éditorial du prestigieux journal scientifique Intelligence, Toby Yong parle de « liberal creationism » et décrit de façon détaillé les assauts répétés du mouvement égalitaire contre l’étude de l’intelligence.

Hans Eysenck, le psychologue le plus cité dans le monde l’année de sa mort (1998) avait été agressé physiquement a de nombreuses reprises lorsqu’il donnait des conférences sur le Q.I et son importance dans les différences socio-économiques entre afro-américains et européens.

Rushton de l’université d’Ontario devait donner ses cours par correspondance. L’intégrisme antiraciste est extrêmement violent et il n’hésite jamais à « faire ce qui est nécessaire pour vous neutraliser ».
De nombreuses personnes ne réagissent pas car elles partagent l’idée selon laquelle l’égalité serait plus importante que la réalité, la réalité devenant la variable d’ajustement.

Nul grand complot, simplement une idéologie dominante. Les est-asiatiques sont souvent étonnés par les crispations égalitaristes des occidentaux. Le clergé antiraciste ne domine pas leur société. L’étude des différences raciales et de la génétique de l’intelligence y est beaucoup plus libre et perçue avec enthousiasme.

« intelligence-humaine.com donne l’exemple des chiens qui n’est pas approprié »

J’admets volontiers mon erreur « relative » concernant les chiens qui sont issus d’une sélection artificielle, j’ai modifié cet exemple sur mon site.

Cela ne remet évidemment rien en question.

Une dizaine de grandes races humaines (clusters génétiques) ont vu le jour conséquemment à une isolation géographique. Les différences entre ces races, aussi bien physiques qu’intellectuelles, sont imputables au climat. Tandis qu’ils progressaient vers le nord, les hommes furent confrontés à des températures de plus en plus rudes, produisant un gradient croissant de pression sélective menant à une  augmentation de la capacité crânienne, du Q.I et de l’altruisme.

Le climat et la seconde période glaciaire (période de Würmienne entre -30.000 et -10.000)… facteurs majeurs des variations intellectuelles entre les races.

L’explication des différences raciales dans l’intelligence, aujourd’hui largement acceptée, est que l’homme a évolué à partir de l’Afrique de l’Est équatorial.

Il y a environ 100.000 ans, certains groupes ont émigré vers le nord, en Afrique du Nord, puis en Asie et en Europe. Ces groupes ont rencontré un environnement difficile dans lequel il n’y avait pas de plantes ou d’insectes pour se nourrir toute l’année, de sorte qu’ils ont dû chasser de grands animaux comme les mammouths pour obtenir leur nourriture. Ils ont également eu à se chauffer et donc ils ont dû apprendre à faire des vêtements et des abris. Ces problèmes sont devenus beaucoup plus importants encore durant la période glaciaire qui a commencé il y a environ -28.000 ans et a duré jusqu’il y a environ -11.000 ans, transformant l’ensemble de l’Eurasie en une région sub-arctique. Tous ces défis ont demandé une intelligence plus élevée. Seuls les plus intelligents ont été capables de survivre dans ces environnements difficiles alors que les moins intelligents ont péri, ce qui a progressivement augmenté la fréquence des allèles pour une haute intelligence dans l’hémisphère nord.

Un résultat visible est que la taille du cerveau en Europe et en Asie de l’Est a augmenté pour tenir compte de la plus grande intelligence nécessaire pour surmonter ces problèmes. Le pelvis s’est également élargi, pour permettre le passage d’un cerveau devenu plus volumineux à la naissance. Les asiatiques de l’est ont le pelvis le plus large, suivis par les européens. Les africains ont un pelvis plus étroit. Le diamètre antéro-postérieur du pelvis est de 103 mm en moyenne chez les africains, contre 118 mm chez les européens.

« Wurm temp » indique la température durant la deuxième ère glaciaire, qui fut le principal catalyseur de l’intelligence (voir chapitre Evolution des différences intellectuelles)

Table 16.2. Race differences in winter temperatures (degrees centigrade) and brain size

Race Winter Temp Wurm Temp Brain Size IQ
East Asians -7 -12 1,416 105
Europeans 0 -5 1,369 99
Native Americans 7 5 1,366 86
S. Asian & N. Africans 12 7 1,293 84
Bushmen 15 15 1,270 54
Africans 17 17 1,280 67
Australians 17 17 1,225 62
Southeast Asians 24 24 1,332 87
Pacifie Islanders 24 24 1,317 85

La période de Würm ou période de glaciation principale exerça la plus importante pression de sélection. Les températures en Eurasie tombèrent nettement en dessous de 0, transformant le continent en une zone proche de l’arctique actuel. En Asie de l’est, le froid fut tel que les asiatiques développèrent une couche de graisse sous-cutanée, qui leur donne cet aspect jaunâtre. Leurs yeux s’hybridèrent pour minimiser l’aveuglement du soleil qui se reflétait sur les étendues gelées. Les européens et les asiatiques de l’est ont également de plus petits bras et des jambes plus courtes en rapport au tronc -en comparaison des africains-, ceci étant une adaptation au froid.

L’augmentation de la taille du cerveau, du Q.I et de l’altruisme (pour une meilleure coopération) fut également une adaptation au climat froid car ces trois traits étaient davantage nécessaires à la survie dans ces milieux.

La stabilité maritale a également augmenté dans l’hémisphère nord, car les femmes sont devenues dépendantes des hommes (partant chasser) pour leur alimentation. Les couples moins unis survivaient moins bien. La stabilité maritale est plus élevée chez les asiatiques de l’est et moins chez les africains (comparativement aux européens).

Enthoven et penseur sauvage, tentent de discréditer The Bell Curve

The Bell Curve de Murray et Hernstein… professeurs à Harvard quand même.

« plus d’un scientifique en a démontré la méthodologie fallacieuse »

C’est un mantra ?

Il semble que ce ne soit pas l’opinion de Lee Kuan Yew, le père fondateur de Singapour, un eugéniste et racialiste affiché, qui a déclaré que « The Bell Curve était devenu central dans sa politique ». Il a également expliqué que les différences raciales d’intelligence étaient un état de fait, et qu’il fallait les accepter au risque de vivre dans une société faite de ressentiment permanent.

Il a également expliqué que « la différence entre le cerveau des Malais et le cerveau des Chinois est un peu semblable à la différence entre un ordinateur de première génération et un ordinateur de seconde génération ».

Les politiques eugéniste de Singapour ont transformé cette petite cité état en centre mondial de l’intelligence. Le Q.I moyen y est le plus élevé au monde. Le pouvoir d’achat d’un singapourien est deux fois supérieur à celui d’un français.

Dans un reportage plein d’humour, Arte nous explique que « les dirigeants de Singapour valorisent la diversité. » Sic. Il faut bien entretenir le feu sacré du multiculturalisme triomphant…

Toutes les études sérieuses actuelles vont dans le sens de The Bell Curve. Le Mainstream Science on Intelligence signé par 52 professeurs d’universités spécialisés dans le domaine de l’intelligence (dont tous les grands noms du domaine de l’intelligence) a été publié pertinemment en réponse au traitement agressif des médias égalitaristes vis-à-vis de cet ouvrage subversif de leur éthique.

Enthoven : « Quel serait l’intérêt de développer un bas Q.I »

Aucun. Simplement la pression sélective pour une augmentation de l’intelligence a-t-elle été plus forte dans les climats rudes et soumis aux périodes glacières, éliminant les individus moins intelligents, porteurs des allèles pour une moindre intelligence. La taille du cerveau s’est agrandie par augmentation de la fréquence des allèles pour une haute intelligence générale (corrélée à +0,4 avec la taille du cerveau).

L’homme existe depuis 200.000 ans… mais ce n’est que depuis 10.000 ans que l’agriculture puis des civilisations ont bourgeonné à la fois au Moyen-Orient, en Amérique du sud et en Asie, dans des populations sans communication entre elles.

Pourquoi ? Vraisemblablement, l’intelligence d’homo sapiens avant la seconde période de glaciation principale n’était pas suffisante. Le quotient d’encéphalisation d’homo sapiens a augmenté durant les périodes glacières. Il y a 10.000 ans, lorsque les glaces se sont retirées, les hommes de l’hémisphère nord avec leur intelligence augmenté ont pu faire la transition néolithique de la chasse-cueillette vers l’agriculture sédentaire puis développer les premières civilisations.

« Le Q.I n’est pas une mesure de l’intelligence »

C’est faux. Vous vous positionnez en contradiction avec la littérature scientifique la plus récente sur la question. Le facteur g d’intelligence générale fait l’unanimité.

Le facteur g (g pour intelligence générale) est une caractéristique biologique, organique, variant d’une personne à l’autre, sous-tendant l’ensemble des processus transitant par le système nerveux central.

Il fut découvert par Charles Spearman qui se rendit compte que l’ensemble des processus mentaux étaient inter-corrélés de sorte que quelqu’un qui performait bien dans un domaine avait tendance à mieux performer partout ailleurs alors qu’une personne mentalement déficiente par exemple avait tendance à être peu douée dans l’ensemble des processus cognitifs. Ce qui avait étonné Spearman à l’époque était que la finesse de reconnaissance des fréquences sonores (Un test où l’on fait entendre des sons de fréquences différentes et où l’on demande de distinguer le son le plus aigu. On rapproche ensuite de plus en plus les fréquences. A son grand étonnement, la hiérarchie obtenue par ce test auditif était identique à celle obtenu par un test de Q.I classique. En d’autres termes, la finesse du spectre auditif semblait corrélée au facteur g et les gens ayant un facteur g élevé (un haut Q.I) ont en moyenne un spectre auditif et visuel plus fin. Le facteur g est en quelque sorte une mesure de la puissance, de la complexité du système nerveux central.

Le phénomène d’inter-corrélations positives dans l’ensemble des aptitudes mentales (dénommé « positive manifold ») a été décrit comme « sans doute le résultat le plus reproduit de toute la psychologie » (Deary, 2000).

Le facteur g se mesure en unité de Q.I. et c’est généralement lui qu’on extrait d’une batterie de tests conventionnelle.

Il n’est pas une moyenne de résultats disparates, il est plutôt l’extrapolation d’une intelligence générale sur base du résultat de sous-tests dans la mesure où tous les types d’intelligence sont hautement inter-corrélés.

L’empathie, citée par penseur sauvage, est corrélée positivement au Q.I. Une des caractéristiques des individus à haut Q.I est une grande empathie.

On peut tout à fait évaluer l’intelligence générale d’un grand singe. En l’occurrence son facteur g est d’à peu près 25, l’âge mental d’un européen de 4 ans.

Les études ont montré que les grands singes et les chiens ont également un facteur g.

Evidemment si l’idée vous vient de définir l’intelligence comme « la vitesse en course » les résultats seront différents mais ça n’aura plus un grand lien avec ce qu’il est convenu de considérer comme « intelligence », plus particulièrement intelligence cognitive (car tous les êtres vivant présents à la surface du globe, de par leur présence, témoignent d’une « intelligence adaptative »… mais ce n’est pas la question. Nous parlons ici d’intelligence cognitive.

Penseur Sauvage : « De 0 à conception occidentale de l’intelligence »

Absurde. Parti pris et arguments fallacieux caractérisés. Serge Larivée de l’université de Montréal, spécialiste de l’intelligence, ironise en demandant « le mètre est-il culturellement biaisé ? »

Penseur Sauvage : « Si vous prenez ce même papou et que vous l’éduquez dans un bon milieu, il aura un résultat de Q.I dans la moyenne ».

A nouveau, vous témoignez d’une totale ignorance de la littérature et vos affirmations sont totalement fausses. Les enfants adoptés montrent une intelligence entièrement prédite par leur race biologique (condition de validité N grand et aléatoire).

Des afro-américains éduqués par des européens ont un Q.I à l’âge adulte de 85, exactement identique à celui de leur race biologique.

Pareillement, des est-asiatiques élevés par des européens continuent à montrer une plus haute intelligence que celle de leur parents adoptif.

Q.I moyen d'enfants adoptés selon leur ascendance ethnique

Les études sur les métis montrent qu’ils ont, en moyenne, une capacité cranienne et un Q.I strictement intermédiaires aux deux races parentales, ce qui est logique.

Pour plus de détail sur les études d’adoption et sur le Q.I des métis, voir le point 6 et le point 8 du paragraphe 3.

Contrairement à ce que vous affirmez (ou plutôt à ce que vous souhaitez, les deux semblant se confondent chez vous) les arguments démontrant la cause génétique des différences raciales d’intelligence sont pléthoriques et taillés dans le roc. Les différences d’intelligence sont dues à des différences de fréquence allélique.

Score polygénique (GWAS)

Une étude toute récente publiée dans la revue Intelligence s’est penchée sur l’ensemble des variations génétiques augmentant l’intelligence découvertes à ce jour, mises en évidence par GWAS (Genome Wide Association Study, permettant la mise en lumière de nombreux variants génétiques différents impliqués dans un trait phénotypique).

L’étude a évalué ensuite les différences raciales dans la fréquence de ces allèles, et a montré qu’elles étaient parallèles aux différences de Q.I entre populations; En d’autres termes, les races à Q.I plus élevé ont effectivement une fréquence supérieure d’allèles augmentant l’intelligence dans leur patrimoine génétique (tableau ci-dessous).

Différences raciales dans la fréquence des allèles pour une haute intelligence

AFR pour africains, AMR pour amérindiens, ASN pour asiatiques de l’est, EUR pour européens et SAS pour asiatiques du sud et nord-africains.

Si on prend en considération l’ensemble des variants génétiques augmentant l’intelligence mis en évidence à ce jour, ces allèles sont plus fréquents chez les asiatiques de l’est (Q.I moyen de 105), suivis par les européens (Q.I moyen de 100). Les amérindiens (AMR, Q.I moyen de 86) et les asiatiques du sud et nord-africains (SAS, Q.I moyen de 84) ont une moindre fréquence et les africains sub-sahariens ont la plus basse fréquence de ces allèles.

« A review of intelligence GWAS hits: Their relationship to country IQ and the issue of spatial autocorrelation » Intelligence 53 (2015) 43–50.

Conclusion émotionnelle d’Enthoven par un point Godwin.

Il est amusant que vous vous focalisiez exclusivement sur les crimes nazis ou racistes. Le communisme a tué 100 millions de personnes au 20ème siècle, mais il faut croire que cela vous émeut moins. En URSS, les tests de Q.I étaient interdits car « en opposition avec la création d’un homme nouveau ».

Le Q.I moyen diminue en occident par afflux de populations ayant de moindres fréquences d’allèles pour une haute intelligence. Inévitablement, notre niveau de développement va être atteint. Des enclaves afro-maghrébines, forcément sous-développées car peuplées d’individus à plus bas Q.I, se développent partout en Europe. Ces poches grossissent par le jeu de l’immigration afro-maghrébine qui continue et par leur natalité très supérieure à celle des européens. Lentement mais surement, nous métissons une corde pour nous pendre sous les coup de boutoir des ayatollah égalitaristes.

Rigolons un peu…

2. Réponse à la seconde réponse adressée à Pierre

« Le propos n’est pas celui-ci : pourquoi adopter une thèse racialiste alors que ce que l’on observe s’harmonise bien mieux avec les sciences sociales ? »

S’harmonie nettement mieux avec votre idéologie égalitaire, c’est certain.

Parce que vos arguments sont pseudo-scientifiques au sens de Popper. Aucun n’est prédictif de quoi que ce soit. Ce sont de simples explications opportunistes Ad hoc sans la moindre espèce de validité.

La science ne se limite pas à l’invocation de mots magiques comme « colonialisme » ou « racisme systémique ».

Singapour a été pareillement colonisée par les anglais… c’est aujourd’hui la zone avec un des plus haut PIB/habitant (avec un pouvoir d’achat 2 fois supérieur pour un singapourien comparativement à un français). Comme nous l’avons vu précédemment, les politiques scientifiques de Lee Kuan Yew sur le plan génétique et racial ont permis d’augmenter la part de chinois Hans, de réduire la part de Malais à bas Q.I et d’augmenter l’intelligence moyenne de la population et conséquemment la prospérité générale.

Le « miracle économique singapourien », « miracle économique chinois », « miracle économique japonais » ou « miracle économique coréen » s’explique par la haute intelligence des est-asiatiques.

Par ailleurs si la colonisation ou le « racisme systémique » (sic) est responsable du sous-développement de l’Afrique,  comment expliquez que l’Afrique sub-saharienne ait été déjà gravement sous-développée avant même qu’un européen n’y pose le pied ?

Vos arguments (si tant est qu’on puisse appeler ça des arguments… il faudrait plutôt adéquatement parler d’imprécations de type chamanique) ne tiennent pas 5 secondes, ils peuvent être directement invalidés et rejetés.

Avant même qu’il existe des tests d’intelligence, les philosophes, les hommes d’État, les commerçants et bien d’autres étaient bien conscients qu’il existe un lien entre race, intelligence, et accomplissements culturels. Aristote, Platon, Voltaire et David Hume étaient tous de cet avis. De même pour Broca, Darwin, Galton, et tous les fondateurs de la théorie de l’évolution et de la science anthropologique. Même Freud croyait à certaines différences entre les races. Les premiers explorateurs de l’Afrique de l’est ont écrit avoir été choqués par la nudité, le paganisme, le cannibalisme et la pauvreté des indigènes. Pour l’un, les Noirs avaient la nature « d’animaux sauvages… la plupart sont nus… l’enfant ne sait pas qui est son père, et ils mangent d’autres hommes ». Certains ont même écrit des livres et fait des peintures d’Africains dotés d’organes sexuels surdimensionnés.

Cela vous paraît familier ? Juste une traduction du racisme ? Peut-être mais ces exemples ne viennent pas des colonialistes européens du 19ème siècle ou de la littérature de haine du KKK. Ils sont dus aux Arabes musulmans qui ont été les premiers à pénétrer en Afrique de l’est il y a plus de 1200 ans (dans les années 700), comme on peut le lire dans le livre écrit en 1990 par Bernard Lewis, Race and Slavery in the Middle East (Race et esclavage au Moyen-Orient).

Plusieurs centaines d’années plus tard, les explorateurs européens ont éprouvé les mêmes impressions. Ils ont écrit que les Africains paraissaient être dotés d’une intelligence très faible et ne disposer que d’un vocabulaire limité pour exprimer des pensées complexes. Ils étaient choqués par la quasi-nudité des indigènes, leurs habitudes sanitaires déplorables, leurs maisons très élémentaires, et leurs petits villages. Il n’y avait pas de roues pour faire tourner des tours de potiers, pour moudre le blé, ou pour le transport, pas d’animaux de ferme, pas d’écriture, pas d’argent et pas de système de numération.

Les Blancs qui ont exploré la Chine étaient tout aussi racistes que ceux qui ont exploré l’Afrique, mais leurs descriptions étaient bien différentes de ce qu’eux-mêmes et les Arabes ont écrit sur les Africains. En 1275, parti de son Italie natale, Marco Polo est arrivé en Chine pour ouvrir le commerce avec l’empire mongol. Il a découvert que les Chinois disposaient de routes bien construites et qu’il y avait des ponts, des villes reliées par des canaux, des agents de recensement, des marchés, des poids et mesures standardisés, et de l’argent non seulement sous forme de pièces mais également de papier monnaie. Il existait même un système postal. Il s’est émerveillé de tout cela quand il a comparé les Chinois à ce qu’il avait vu en Europe et au Moyen-Orient. Bien qu’italien, fier de son peuple et conscient de la grandeur de la Rome antique, Marco Polo écrivit : « Il n’existe sûrement pas sur Terre de race plus intelligente que celle des Chinois ».
La recherche historique confirme les impressions de Marco Polo. Dès 360 av. JC, les Chinois utilisaient l’arbalète et ont changé la face de l’art de la guerre. Vers 200-100 av. JC, ils recouraient à des examens écrits pour recruter les fonctionnaires, deux mille ans avant la Grande-Bretagne. Les Chinois utilisaient l’imprimerie vers l’an 800, quelque 600 ans avant que la première Bible de Gutenberg apparaisse en Europe. Le papier monnaie était en usage en Chine en 1300, mais n’est pas apparu en Europe avant les 19ème et 20ème siècles. Vers 1050, les chimistes chinois avaient fabriqué la poudre, des grenades à main, des flèches incendiaires et des fusées d’huile et de gaz toxique. En 1100, des usines chinoises de 40 000 ouvriers fabriquaient des fusées. Les lance-flammes, les fusils et les canons étaient utilisés en Chine au 13ème siècle, environ 100 ans avant l’Europe.

Les Chinois ont utilisé la boussole dès le 1er siècle. On n’en trouve pas trace dans les archives européennes avant 1190. En 1422, soixante-dix ans avant que Colomb traverse l’Atlantique avec ses trois petits navires, les Chinois avaient atteint la côte orientale de l’Afrique. Ils étaient arrivés avec une grande flotte de 65 navires océaniques chargés de 27 000 soldats avec leurs chevaux et une année de réserve en céréales, viande et vin. Avec leurs armes à feu, leur navigation, leurs cartes précises et leurs boussoles, les Chinois auraient facilement pu contourner la pointe de l’Afrique et « découvrir » l’Europe !
Au cours des cinq derniers siècles, les nations européennes sont passées largement devant les Chinois en sciences et technologies. Depuis 1950, cependant, le Japon a battu l’Occident pour la production de nombreux produits de haute technologie. D’autres pays de la bordure Pacifique (Chine, Taiwan, Singapour, et Corée du sud) suivent désormais la voie du Japon. L’Afrique, au contraire, a reculé encore davantage. La situation médiocre des pays africains et de l’Amérique noire est devenue un sujet de préoccupation pour beaucoup de gens. L’optimisme du mouvement des années 1960 pour les droits civiques aux USA s’est en grande partie dissipé, et il en est de même des grands espoirs placés dans les nations africaines indépendantes. Des milliers de milliards de dollars d’aide étrangère ont été déversés sur l’Afrique. Pourtant, les économies africaines ont décliné depuis le départ des Européens.
Abandon et dégradations se voient partout en Afrique et dans une bonne part des Antilles. Les firmes internationales doivent souvent assurer leur propre fourniture d’énergie, leur propre approvisionnement en eau, et leur propre système téléphonique. À l’âge de l’ordinateur, du fax et de l’Internet, obtenir la tonalité est difficile dans beaucoup de villes africaines.

Principales différences entre les africains, les européens et les est-asiatiques. Tiré de « Rushton’s contributions to the study of mental ability », Arthur R. Jensen, Personality and Individual Differences, 2012.

Popper explique qu’une théorie forte comporte peu d’assomptions et permet un grand nombre de prédictions. La théorie selon laquelle les différences d’intelligence entre les races sont en large partie génétique explique tous les phénomènes, et il n’y a aucune anomalie.

La biologie est une science plus fondamentale car elle se situe en amont des sciences sociales. C’est une des raisons pour laquelle elle se trouve dans les critères de causalité de Hill utilisés fréquemment en sciences.

Les critères de Bradford Hill, aussi connus sous le nom de critères de Hill pour la causalité, sont un groupe de conditions minimales pour fournir une preuve adéquate d’une relation causale entre deux évènements. Ils ont été établis par l’épidémiologiste anglais Sir Bradford Hill (1897-1991) en 19651.

Une simple corrélation n’est pas synonyme de causalité. La liste des critères est 2:

  1. Force de l’association (plus l’ampleur des effets liés à l’association sont larges, plus un lien causal est probable, même si un faible effet n’implique pas une absence de lien de causalité) ;
  2. Stabilité de l’association (sa répétition dans le temps et l’espace)
  3. Cohérence (les mêmes observations sont réalisées dans différentes populations) ;
  4. Spécificité (une cause produit un effet particulier dans une population particulière en l’absence d’autres explications) ;
  5. Relation temporelle (temporalité). Les causes doivent précéder les conséquences ;
  6. Relation dose-effet (une plus large dose mène à un plus large effet);
  7. Plausibilité (plausibilité biologique, possibilité d’expliquer les mécanismes impliqués) ;
  8. Preuve expérimentale (chez l’animal ou chez l’homme) ;
  9. Analogie (possibilité d’explications alternatives).

Vos arguments sociologiques ne remplissent pas les critères de causalité de Hill. Ni la colonisation, ni le « racisme systémique ».

Nous développerons ci-après l’ensemble des arguments pointant la cause hautement génétique des différences raciales. L’ensemble des critères de causalité de Hill sont remplis.

« Seulement, s’il l’on prend le terme de race dans sa définition première, c’est à dire comme populations génétiquement distinctes de par la présence de barrières nettes entre ces populations (souvent de par des gènes uniques à certaines populations), la définition ne représente plus correctement la diversité génétique humaine. En effet, selon Templeton, il est essentiel de noter que la différenciation génétique seule est insuffisante pour définir une sous-espèce ou une race sous l’une ou l’autre de ces définitions de la race. Les deux définitions exigent que la différenciation génétique existe à travers des limites précises et non pas comme des changements progressifs, avec des frontières reflétant les divisions historiques »

Je pense que nous répondons abondamment à cette question (1) dans les réponses sur les races dans le règne animal (2) en développement plus longuement l’évolution des différences raciales (notamment d’intelligence) depuis l’apparition d’homo sapiens en Afrique il y a à peu près 200.000 ans.

« Autrement dit on parle d’un QI de 115 aussi bien pour une personne qui a 115 en raisonnement et 80 dans les deux autres que pour une personne qui a 115 en raisonnement et 114 dans les deux autres »

Ici Enthoven et son ami témoigne à nouveau de leur total ignorance de la littérature scientifique et de leur mauvaise compréhension de ce qu’est le Q.I.

Lorsque des sous-tests montrent des différences de scores trop importants, le test est considéré comme invalide. Une différence de seulement 6 points entre les sous-tests va invalider le test de Q.I et aiguiller vers un problème spécifique, peut-être une pathologie particulière comme le syndrome d’Asperger chez qui on trouve effectivement des différences plus importantes entre les sous-tests.

La recherche empirique montre qu’il y a chez l’humain (comme chez les primates et les grands chiens d’ailleurs, cela a été démontré) un facteur commun d’intelligence impliqué absolument dans tous les processus cognitifs, c’est ce qu’on appelle le facteur g d’intelligence générale.

Le phénomène d’inter-corrélations positives dans l’ensemble des aptitudes mentales (dénommé « positive manifold ») a été décrit comme « sans doute le résultat le plus reproduit de toute la psychologie » (Deary, 2000).

-> C’est ce phénomène d’inter-corrélations qui permet l’extrapolation, à partir de plusieurs tests, d’un chiffre unique, le facteur g d’intelligence générale exprimé en point de Q.I, qui n’est pas qu’une « moyenne de résultats disparates ». Il est une estimation de la puissance cérébrale moyenne dès lors qu’on sait que les résultats à quelques sous-tests sont hautement prédictifs des résultats à l’ensemble des autres tests éventuels, car g est ubiquitaire de toutes  les fonctions cognitives (même les plus élémentaires comme le temps de réaction simple, la vitesse d’inspection visuelle ou auditive, ou encore la finesse du spectre visuel ou auditif).

Toutes les activités humaines transitant par le système nerveux central montrent une certaine saturation en g (activités intellectuelles, influx sensoriels auditifs, visuel, nerveux…)

C’est pour cette raison qu’on parle « d’indifférence des indicateurs ». Qu’entend-t-on par-là ?

Reprenons l’exemple d’un ordinateur. Imaginez que vous ayez devant vous dix machines informatiques cubiques différentes et que vous n’en connaissiez pas les puissances. Pour extrapoler la vitesse du processeur, vous aller faire tourner des programmes informatiques et tenter de distinguer si ces programmes tournent plus ou moins rapidement, c’est d’ailleurs exactement ce qui est fait pour comparer des machines concurrentes. N’importe quel programme ou presque sera bon pour faire une comparaison car l’ensemble des programmes sont dépendants du processeur central. Après avoir testés seulement un nombre limité de programmes, il sera possible d’estimer correctement la vitesse des processeurs des dix machines et de faire une hiérarchie correcte de leurs puissances.

C’est la même chose pour le facteur g qui est ubiquitaire des processus transitant par le système nerveux central: tâches cognitives, finesse visuelle (habiletés à distinguer des tons de couleur plus proches), auditives, vitesse de traitement de l’information… de sorte que le type de test n’est pas important pour identifier le facteur g d’une personne, car tous les tests cognitifs quels qu’ils soient font entrer en jeu le facteur g.

Comme tous les résultats cognitifs sont inter corrélés il suffit de faire quelques types de tests pour réussir à extraire, par une analyse factorielle, le facteur g d’un individu.

Le facteur g extrait de n’importe quel type de batteries de tests sera toujours le même, dans les limites de l’erreur de mesure.

Tous les types de tests, quel qu’ils soient, contiennent une certaine saturation en g. De ce fait, un score composite de différents tests aura de plus en plus de saturation en g, car la composition en g s’accumule dans le score composite alors que les éléments non corrélés à g s’annulent les uns les autres.

Les facteurs g extraits par différentes batteries de tests montrent des corrélations entre 0,95 à 1. Fondamentalement, c’est la même entité qui est mesurée, sous-tendant l’ensemble des processus transitant par le système nerveux central.

« Oui il y a une part d’héritabilité dans le QI, mais aussi une forte influence environnementale, notamment un écart de résultat de pas moins de 20 points (à ethnie égale) selon les classes sociales »

Tout à fait. Votre argument est bien connu des chercheurs de l’intelligence est se dénomme « sophisme sociologique » car en fait les causes des différences de Q.I entre les groupes sociaux sont génétiques et pas environnementaux.

  1. Le Q.I augmente avec la classe sociale, car les individus de classes socio-économiques supérieures ont un plus haut Q.I, génétiquement. Ils sont plus grands en stature et ont un cerveau plus volumineux. Cette plus haute intelligence génotypique est la principale cause de leur ascension ou stabilisation sociale à un niveau élevé.

Ces individus à plus haut Q.I vont transmettre leur plus haute fréquence allélique pour une haute intelligence à leurs enfants, qui auront comme leur parents un Q.I moyen plus élevé (malgré une petite rétraction vers la moyenne, phénomène génétique bien connu en biologie).

La cause des différences d’intelligence entre les classes sociales est génétique et pas environnementale.

En fait l’environnement social n’a absolument aucun impact sur l’intelligence. Le Q.I moyen augmente avec la classe sociale, aussi bien chez les européens que chez les afro-américains ou chez les asiatiques.

Lorsqu’on examine la corrélation du Q.I entre enfants de parents biologiques différents adoptés et élevés dans les mêmes familles (ceci permet d’estimer la magnitude de l’effet de l’environnement familial). Chez les adultes la corrélation à l’âge adulte se situe entre -0,01 et 0,04 indiquant une héritabilité de minimum 0,96 et un effet de l’environnement social nul.

Cependant, cette méthode sous-estime certains effets environnementaux car elle ne prend pas en compte l’environnement prénatal et périnatal (-> mais justement, cette méthode permet de cibler les éléments environnementaux ayant un effet : le prénatal et périnatal)

Influence nulle du milieu sur l'intelligence

« Des gènes au comportement », 1997, Plomin, de Fries, Mc Clearn, Rutter

2. Lorsque vous comparez des afro-américains et des européens de classes socio-économiques très élevées, la différence raciale d’intelligence sera inférieure à celle retrouvée habituellement. Ceci étant, elle reste importante à 12 points de Q.I.

Pourquoi la différence est-elle moindre ? Encore une fois, nullement parce que l’environnement social aura joué un rôle (il n’a aucun impact, l’étude ci-dessus le démontre, tout comme les études d’adoption qui ne montre aucun gain de Q.I à l’âge adulte), mais simplement parce que en sélectionnant le groupe social, vous aurez sélectionné indirectement l’intelligence. Les afro-américains ayant une intelligence suffisante pour se hisser au niveau socio-économique le plus élevé sont beaucoup moins fréquents que les européens, qui sont moins fréquents que les asiatiques de l’est. Les ashkénazes ont un Q.I moyen de 110, 10 points au-dessus des européens. Ils représentent 50% du 1% les plus riches des USA. Maintenant si vous comparez le Q.I moyen des 1% les plus riches, les différences raciales ne seront pas identiques à celles retrouvées dans la populations générale. La supériorité intellectuelle ashkénazes sera sous-évaluée de par la sélection intellectuelle plus forte sur les européens. Il est possible que dans ce top 1% la différence de Q.I entre un européen et un ashkénaze ne soit que de 5 points, parce que la sélection intellectuelle aura été plus forte sur les européens dont le Q.I moyen est plus bas.

Comparez à groupe social égal ne permet pas de conclure à un impact de l’environnement, il s’agit simplement d’une sélection intellectuelle, et cette sélection aura été plus sévère chez les afro-américains.

« Il est donc absurde de supposer que le QI détermine la qualité de vie, puisque justement c’est au contraire la qualité de vie qui va en grande partie déterminer le QI »

Vous vous fourvoyez totalement. Il n’y a pas de doute sur la très haute héritabilité de l’intelligence. Le milieu social n’a aucun impact sur le Q.I à l’âge adulte. Les variations d’intelligence sont à 84% des variations alléliques et à 16% provoquées par l’environnement pré-natal et péri-natal. Les jumeaux par exemple ont un Q.I moindre parce qu’ils partagent les ressources de l’utérus maternel. Ils sont également plus petits. Les prématurés ont un Q.I moindre. L’allaitement maternel par contre augmente le Q.I. Le pré et péri-natal, et la nutrition dans l’enfance sont les principaux facteurs environnementaux expliquant 16% des variations d’intelligence. Les études d’adoptions, les études sur les vrais jumeaux et plus récemment les études directement sur le génome démontrent de façon tout à fait clair que l’intelligence est avant tout une caractéristique génétique.

« De plus ce cliché du QI qui assurerait le succès professionnel est faux et archi faux : dans bien des cas un QI élevé est handicapant plus qu’autre chose, notamment chez les HQI et THQI pour qui l’échec scolaire est un problème très courant »

Encore une fois vous ne connaissez pas la littérature sur la question et vous vous contentez de colporter des rumeurs égalitaristes incorrectes.

« Et ça n’est pas mieux une fois arrivé dans la « vie active » : amusez-vous donc à écrire sur votre CV que vous avec un QI de 135 par exemple, et attendez voir si on vous rappelle pour vous proposer un poste en vous disant que c’est très impressionnant. Au contraire, l’employeur va se sentir menacé et se dire “oula, celui là il est plus malin que moi, il va me faire passer pour un con, voire même prendre ma place et je n’arriverai pas à voir clair dans son jeu parce qu’il aura une longueur d’avance sur moi”. Dans une société aussi fortement fondée sur les rapports de compétitions, déclarer un avantage (même fictif), c’est avant tout s’assurer d’être écarté préventivement par les compétiteurs qui vont y voir une menace. Donc non, avoir un QI élevé c’est tout sauf une garantie de réussir dans la vie, et ça peut même être l’inverse, c’est justement pour ça que ça ne légitime aucune discrimination »

Un Q.I moyen de 135 n’est pas si élevé. En réalité c’est le Q.I moyen d’un chirurgien. C’est 5 points de plus que le Q.I moyen d’un doctorant scientifique. A la vérité un Q.I inférieur serait un handicap dans ces fonctions les plus prestigieuses de la société. La hiérarchie des salaires et du prestige dans les emplois est avant tout une hiérarchie cognitive. C’est une grave erreur moraliste de penser que tout le monde a les capacités de réussir ce qu’il désire.

Q.I moyen par profession

Ci-dessus, le Q.I moyen et les différents percentiles pour différents types d’emplois. Le Q.I moyen d’un conducteur de camions est ainsi de 93, alors que le Q.I moyen d’un ingénieur est à 113 et celui d’un médecin à 120.

Les conséquences des différences raciales de Q.I sont très pragmatiques sur le marché du travail.

Toutes les études indiques que les perspectives socio-économiques augmentent sans aucune discontinuité avec l’intelligence.

“Today, people in the right tail of wealth are highly educated, cognitively able, and intellectually gifted. Smarter and more educated people tended to be wealthier, give more, and have wider, wealthier, and more powerful social networks. This shows the importance of cognitive ability, and perhaps elite education, in being able to develop expertise in attaining extreme wealth. These findings also provide a unique window into the characteristics of the people worldwide who have enormous wealth and corresponding power”

“Investigating the right tail of wealth: Education, cognitive ability, giving, network power, gender, ethnicity, leadership, and other characteristics” Jonathan Wai, David Lincoln, Intelligence (54) 2016.

Contrairement à ce que vous dites, on retrouve des tests d’entrée dans toutes les universités américaines. L’intelligence est donc un élément indispensable. Les scores SAT peuvent être convertis directement en score de Q.I. L’élite intellectuelle provenant des meilleures universités a de facto un très haut Q.I et les employeurs y accordent une grande importance, il sera toujours mieux vu d’avoir un diplôme de Cambridge, et ce n’est pas tant les connaissances acquises que la haute intelligence génotypiques des individus qui en sortent qui sera le gage de leurs meilleures performances dans un emploi. Ces individus seront plus créatifs, globalement plus performants, le transit des informations sensorielles vers le cortex étant plus rapide.

« Une autre étude suggère aussi que l’intelligence dépendrait beaucoup de l’éducation:

https://www.nature.com/articles/s41380-017-0001-5 »

Mais absolument pas 😀 😀 😀

Cette étude pointe au contraire la haute héritabilité à la fois de l’intelligence et de l’éducation. Elle ne pointe en aucun cas l’effet de l’éducation sur l’intelligence. Les gens plus éduqués sont génétiquement plus intelligents. Il serait peut-être bon de lire les études que vous nous faites parvenir… je sais bien qu’il y avait le mot magique « éducation » mais en l’occurrence cette étude de Nature va entièrement dans notre sens en pointant la haute héritabilité à la fois de l’intelligence et de l’éducation (qui est un proxy de l’intelligence).

Il vous sera toujours possible de trouver des individus farfelus pour appuyer vos thèses environnementalistes et faire penser qu’il y a débat alors même qu’il n’y a plus le moindre doute sur la haute héritabilité de l’intelligence.

« Alors pourquoi défendre l’existence de sous-espèce ou de race dans l’humanité alors que sa définition se reposant sur les critères génétiques ne fait pas consensus ? L’absence de consensus ne veut pas dire l’absence de possible division, certes, mais pourquoi utiliser le terme si personne n’est encore d’accord sur ce à quoi elle se réfère ? Vous effectuez un contresens »

Personne n’est encore d’accord sur la rotondité de la terre non plus. Il y a même « The flat earth society » aux USA qui mérite le respect et le dialogue. La rotondité de la terre est controversé peut-on dire.

Parce qu’il faut bien rire un peu…

« Cela ne veut pas dire que cette grande différenciation génétique implique la conception de sous-espèce ou de race « 

Des populations humaines sont restées isolées pendant des dizaines de milliers d’années, cela a créé des différences phénotypiques relativement importantes, c’est ce qui compte. Il existe de larges différences phénotypiques, incluant le tempérament et l’intelligence, entre groupes humains.

John Goodrum a compilé les données comparatives de la diversité génétique chez les animaux, homo sapiens compris. Cette diversité est appréciée en termes d’hétérozygotie, en calculant la moyenne des micro-satellites autosomique, hétérozygotie d’une population (H) est le pourcentage d’individus qui sont hétérozygotes (deux allèles) sur un locus aléatoire. H varie de 0 à 1 ou 0-100%; plus la valeur augmente et plus grande est la diversité génétique d’une espèce. Dans le tableau ci-dessous, on trouve l’hétérozygotie attendue théoriquement He et l’hétérozygotie observée en pratique Ho.

Les homo sapiens sont génétiquement plus diversifiés que de nombreuses espèces de mammifères.

En effet, de nombreuses espèces comprenant des sous-espèces ou races ont une valeur inférieure de diversité entre ces sous populations raciales. Goodrum a compilé des exemples de la diversité génétique entre les races chez différents animaux, la distance génétique est en FST. Dans le tableau ci-dessous, notez que 0,168 est la même que 16,8%, 0,155 est le même que 15,5%, etc

L’homo sapiens se trouve donc dans une position totalement équivalente à d’autres espèces animales.

Le tableau suivant, basé sur l’échelle de Sewall Wright, montre encore une fois que l’espèce homo sapiens avec une valeur de 15,5 n’a rien de divergent en comparaison d’autres espèces du règne animal.

FST Extent of differentiation between populations 
0 – 0.05 small
0.05 – 0.15 moderate
0.15 – 0.25 great          <-homo sapiens (>0,15)
> 0.25 very great

Note concernant la maivaise interprétation de Tempelton

En 1998, Alan Templeton a publié un article intitulé «Human Races – A Genetic and Evolutionary Perspective» qui semble avoir eu une large influence sur la question raciale en anthropologie et en sciences sociales. Dans la première section de l’article, Templeton cite un article de « Herpetological Review » de 1997 intitulé «Subspecies and Classification».

Templeton affirme que, selon cet article, une valeur FST de 0,25 ou 0,30 entre les populations est une «norme». critère « pour la classification des sous-espèces ». Il fournit ensuite un graphique montrant les valeurs de la FST pour les humains et 12 autres espèces de grands mammifères. La valeur humaine de 0,156 provient d’un article de 1997, « Une répartition de la diversité de l’ADN humain » [118] dans les Actes de la National Academy of Sciences. Deux des valeurs non humaines énumérées sont inférieures à celles des humains, mais les dix autres valeurs sont plus élevées et semblent appuyer l’affirmation de Templeton selon laquelle les populations humaines ne sont que faiblement différenciées. Il y a plusieurs choses curieuses à ce sujet.

→ Tout d’abord, il y a peu, voire aucune, corroboration dans la littérature récente qu’une valeur FST de 0,25 ou 0,30 est un critère standard pour la désignation des sous-espèces. Deuxièmement, si vous lisez réellement l’article de Smith et al., Ils ne mentionnent jamais les valeurs FST. Ils disent plutôt que « le chevauchement des différences dépassant 25-30% ne permet pas la reconnaissance taxonomique des populations dichopatriques ou des populations parapatriques en dehors de leurs zones d’intergradation » Ce à quoi les auteurs font référence ici n’est pas une valeur FST, mais simplement la règle de 75 (ou 70) pour cent discutée plus tôt. La mauvaise interprétation de Templeton est d’autant plus évidente que cette règle de sous-espèces et FST ont une relation inverse: une règle de 75% implique une plus grande différenciation qu’une règle de 70%, alors qu’une valeur FST de 0.25 indique une différentiation moindre qu’une valeur de 0,30. La chose la plus intéressante, cependant, à propos de la comparaison FST de Templeton est le fait qu’il utilise une valeur humaine (0.156, que nous reprenons également dans le tableau ci-dessus) basée sur des locus autosomiques (microsatellites et RFLP), alors que neuf des dix plus grandes valeurs non humaines, sont basés sur l’ADN mitochondrial. Ceci est assez trompeur, car les valeurs de FST pour l’ADNmt sont toujours beaucoup plus élevées que les valeurs autosomiques.

il est difficile de voir une quelconque justification de l’affirmation selon laquelle « les races humaines seraient des constructions sociales ». Cette négation de l’existence de races distinctes, qui se retrouve plus typiquement en occident (quasiment pas en Europe de l’est, ni en Russie, Chine, Corée, Japon ou Singapour où la race est même indiquée sur la carte d’identitée).

Cette négation idéologique est un « mensonge de polichinelle ».

David Reich, professeur de génétique à Harvard, mars 2018, New-York Times…

« En tant que généticien je sais aussi qu’il n’est simplement plus possible d’ignorer les différences génétiques moyennes entre les races.

Des avancées révolutionnaires dans la technologie de séquençage d’ADN ont été faites au cours des deux dernières décennies. Ces progrès nous permettent de mesurer avec une précision parfaite quelle fraction de l’ascendance génétique d’un individu remonte, par exemple, d’Afrique de l’Ouest. Avec l’aide de ces outils, nous apprenons que, bien que la race puisse être une construction sociale, les différences d’ascendance génétique qui sont corrélées à de nombreuses constructions raciales actuelles sont bien réelles.

Des gens bien intentionnés qui nient la possibilité de différences biologiques substantielles entre les populations humaines se recroquevillent dans une position indéfendable, qui ne survivra pas à l’assaut de la science.

Alors que la plupart des gens conviennent qu’il est important de trouver les explications génétiques de certaines maladies, ils rechignent lorsqu’il s’agit d’influence génétiques sur le comportement et la cognition.

Est-ce que le Q.I, l’intelligence ou le nombre d’années d’éducation est influencé par l’éducation ? Bien sûr.

Mais est-ce que cela mesure également des caractéritiques cognitives et comportementales ? Presque certainement. Et comme tous les caractères influencés par la génétique différent d’une population à l’autre (les fréquences des variations génétiques étant rarement identiques d’une population à l’autre), les influences génétiques sur le comportement et la cognition varieront également d’une population à l’autre.

Vous entendrez parfois que les différences biologiques entre les populations sont petites, parce que les humains ont divergé trop récemment des ancêtres communs pour que des différences substantielles soient apparues sous la pression de la sélection naturelle. Ce n’est pas vrai. Les ancêtres des Asiatiques de l’Est, des Européens, des Africains et des Australiens étaient, jusqu’à récemment, presque complètement isolés les uns des autres pendant 40 000 ans ou plus, ce qui est amplement suffisant pour que les forces de l’évolution puissent fonctionner.

Dans les années à venir les études génétiques montreront que de nombreux caractères sont influencés par des variations génétiques, et que ces traits différent en moyenne entre les populations humaines. Il sera impossible – en effet, anti-scientifique, idiot et absurde – de nier ces différences »

Votre acharnement désespéré pour invalider la notion de race (vidéo « nique ta race » à n’en point douter très objective et intellectuelle, sic), de façon à indirectement invalider les différences phénotypique est vaine, car on peut tout aussi bien mettre ce concept pourtant pertinent de côté tout en montrant clairement l’existence de phénotypes différents entre groupes humains.
Helmuth Nyborg parle ainsi « d’eco-types » pour désigner les individus dont la plupart des ancêtres ont évolué dans des climats très froids, froids, modérés, chauds ou très chauds (voir présentation principale).

3. L’intelligence est essentiellement déterminée par les gènes…

Nous entendons ici développer plus en détail chacun des arguments montrant que les différences d’intelligence, aussi bien inter-individuelles qu’inter-raciales, sont provoquées par des différences alléliques dans le génome.

85% des variations intellectuelles observées sont à mettre sur le compte de variations génétiques… Voici les arguments qui le démontrent sans l’ombre d’un doute.

1. Haut niveau d’héritabilité

Le haut niveau d’héritabilité trouvé chez les vrais jumeaux en Amérique, en Europe, au Japon et en Inde montre que l’intelligence est fortement déterminée par des facteurs génétiques.

-La corrélation entre vrais jumeaux élevés dans des milieux différents est de 0,85 à l’âge adulte.
Corrélation intellectuelle selon la proximité génétique

Tableau extrait de « Des gènes au comportement », Plomin, de Fries, Mc Clearn, Rutter, 1997.

-> Pointe clairement la causalité génétique de l’intelligence (trait polygénique)

A l’inverse, la corrélation intellectuelle entre des frères et sœurs adoptifs permet une estimation de l’importance du milieu. La corrélation est de 0 à l’âge adulte. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le milieu de vie ou l’éducation n’a pas d’impact sur l’intelligence générale à l’âge adulte1.

Influence nulle du milieu sur l'intelligence

Tableau extrait de « Des gènes au comportement », Plomin, de Fries, Mc Clearn, Rutter, 1997.

Quelle est l’héritabilité de l’intelligence ?
-> Héritabilité de l’intelligence = part de la variance attribuable à des facteurs génétiques. Il y a plusieurs manières de l’estimer… pointant toute une héritabilité d’à peu près ~0,8 à l’âge adulte.

Répartition intellectuelle selon le milieu et selon la génétique

Illustration de la part génétique et de la part « environnementale » de l’intelligence2
Ceci signifie que si tout le monde était élevé dans un environnement identique, les différences intellectuelles entre individus seraient réduites à 80% des différences actuelles.

Il y a 3 manières de l’estimer… pointant toute une héritabilité > à 0,8 à l’âge adulte3.

  1. Etudes de jumeaux vrais élevés dans des milieux différents (Données résumées par Bouchard, 1993, p.58). Chez les adultes, les données sont basées sur 5 études résumées par Bouchard. La corrélation moyenne pondérée pour la taille des échantillons est de 0,75. Ce chiffre doit être corrigé pour la fiabilité des tests (correction de l’atténuation), (Bouchard, 1993, p.49; Machintosh, 1998). Cette correction augmente la corrélation à 0,83.
  2. Une seconde méthode pour estimer l’héritabilité est de comparer le degré de similitude entre des jumeaux identiques et des jumeaux non-identiques, de même sexe, élevés dans la même famille. La corrélation est de 0,88 pour des jumeaux identiques et de 0,51 pour des jumeaux non-identiques de même sexe. Après correction de ces chiffres pour la fiabilité des tests (correction d’atténuation),  la corrélation corrigée devient 0,98 pour les jumeaux identiques et 0,56 pour les jumeaux de même sexe non identiques.
    L’héritabilité peut être calculée par la formule de Falconer (1960) consistant à doubler la différence entre les corrélations de jumeaux identiques et non-identiques de même sexe. La différence entre les deux corrélations est de 0,42, doubler cette différence donne une héritabilité de 0,84.
  3. Une troisième méthode pour estimer l’héritabilité est d’examiner la corrélation du Q.I entre enfants de parents biologiques différents adoptés et élevés dans les mêmes familles. Ceci permet d’estimer la magnitude de l’effet de l’environnement familial (« between family effect »). Le résumé de la littérature sur la question a été fait par Bouchard (1998) qui conclut que chez les adultes la corrélation est de 0,04, indiquant une héritabilité de 0,96.
    Cependant, cette méthode sous-estime les effets environnementaux car elle ne prend pas en compte l’environnement prénatal et périnatal.

-> Les deux premières méthodes sont plus précises et donnent une estimation de 0,84 et 0,85 pour l’héritabilité de l’intelligence.

La conclusion d’une haute héritabilité pour l’intelligence implique qu’il y a des gènes qui déterminent l’intelligence (voir plus loin). Le premier fut découvert par Chorley et al. (1998). Il se situe sur le chromosome 6 et la possession d’un des allèles de ce gène contribue à hauteur de 4 points de Q.I.

2. Grande stabilité du Q.I des différentes races quel que soit le milieu4

-> appuie la causalité génétique. (Arabes d’Europe de première et seconde génération, immigration…)

Légère augmentation (84 à 88 pour les arabes… les gènes « tiennent l’amélioration en laisse4.2 »)

  1. Juifs Ashkénazes (110) (USA, Canada, Europe…)
  2. Asiatiques de l’est (105) (Asie, Europe, Amérique…)
  3. Européens (100) (Australie, Amérique, Europe…)
  4. Inuits (91)
  5. Métis caucasiens-africain (90) (Europe, Amérique…)
  6. Asiatiques du sud-est (90) (Europe, Amérique, Asie)
  7. Amérindiens (87) (Amérique du nord et du sud)
  8. Nord africains et sud asiatiques (86) (Moyen-Orient, Amérique, Europe…)
  9. Africains (71-80) (Europe, Amérique du nord et du sud, Afrique)
  10. Aborigènes d’Australie (62)

Cette hiérarchie reste rigoureusement inchangée et transparaît dans tous les pays multiraciaux4.1 dans quasiment tous les paramètres sociaux (salaires, niveaux socio-économique, niveau de crimes et délits, prévalence des personnes douées, prévalence de l’arriération mentale…)

 3. Stabilité dans le temps4.2

Stabilité du Q.I moyen des chinois et des indiens

Stabilité du Q.I moyen racial

Stabilité du Q.I moyen racial à travers le temps

Pointe une nouvelle fois l’héritabilité élevée de l’intelligence.

4. les différences de Q.I sont reflétées dans le différences de volume crânien5

Table 9.8. Race differences in brain site (cc) and intelligence

Race IQ Brain Size (cc)
East Asians 105 1416
Europeans 100 1369
Southeast Asians 90 1332
Pacific Islanders 85 1317
South Asians and north africans 84 1293
Africans 71 1282
Australian aborigenes 62 1225

Ces différences de volumes crâniens démontrent l’existence de facteurs génétiques, car l’héritabilité des volumes crâniens est de 0,9 et la corrélation entre l’intelligence et volume crânien est de 0,45.

Capacité cranienne et Q.I chez les africains, les européens et les est-asiatiques6.
Capacité cranienne et Q.I des africains, européens et est-asiatiques

Q.I moyen par race et capacité cranienne moyenne

5. Les temps d’isolation.

Les différentes races ont évolué indépendamment l’une de l’autre et dans des milieux différents pendant des dizaines de milliers d’années. Par exemple, les africains ont vécu dans des milieux séparés des européens pendant 100.000 ans, et les européens ont vécu dans des milieux séparés des asiatiques de l’est pendant 40.000 ans (Stringer, 1989; Cavalli-Sforza, 2000)
Quand deux populations évoluent isolément l’une de l’autre pendant une telle période il y a des différences qui apparaissent dans tous les domaines dans lesquels il y a des possibilités de variations génétiques. La position environnementaliste extrême, postulant qu’il n’y a pas de différences intellectuelles entre deux races, défie le principe général de l’évolution biologique et peut être vu comme impossible.

6. les études sur les métis

Le Q.I des « hybrides » est toujours intermédiaire entre celui des deux races parentales, de même que le volume crânien, qui est lui aussi intermédiaire entre celui des deux races parentales, ceci pointe la causalité génétique de l’intelligence.

6.1 Hybrides africain-européen7.

European Hybrids Africans
Location Age Test N IQ N IQ N IQ Reference
1 Brazil 10 SPM 735 95 718 81 223 71 Fernandez, 2001
2 Germant’ 5-13 WISC 1,099 100 170 94 Eyferth, 1961
3 South Africa 10-12 AAB 10,000 100 6,196 83 293 65 Fick, 1929
4 South Africa 13 GSAT 746 100 815 86 Claassen, 1990
5 South Africa 15 SPM 1,056 100 778 80 1,093 74 Owen, 1992
6 USA 17 WISC-R 16 102 55 94 17 85 Weinberg et al.,1992
7 USA Adult Otis 100 284 91 176 87 Codwell, 1947
8 USA Adult Vocab 1,245 100 304 92 146 85 Lynn, 2002
9 USA Adult Vocab 10,315 100 116 97 4,271 89 Rowe, 2002

6.2 Hybrides Amérindiens-Européens8

Table 12.4. IQs of Native American-European Hybrids

Location Age Test Europeans Hybrids Amerinds Reference
N IQ N IQ N IQ
1 Kansas Adult OTIS 100 536 93 179 67 Hunter & Sommermeir, 1922
2 South Dakota 10-15 OTIS 100 68 89 15 86 Fitzgerald & Ludeman, 1925
3 Mexico 7-10 SPM 155 98 571 94 194 83 Lynn et al., 2005

6.3 Hybrides Pacific-islander-Européens9

Q.I des hybrides européens-pacific islanders et chinois-pacific islanders

Table 9.3. IQs of Europeans, Chinese, and Pacific Islander Hybrids

Group N IQ
European 1000 100
Chinese 2,704 99
European-Hawallan 842 93
Chinese-Hawallan 751 91
Hawalian 621 81

6.4 Hybrides Est-asiatique-Européens10

Table 10.5. IQs and brain size (cc) of East Asian-European hybrids

East Asian Hybrid European African
1 Number 63 37 17,432 19,419
2 IQ-Raw 114 103 102 90
3 IQ-Adjusted 109 98 97 85
4 Brain size 1,170 1,155 1,150 1,134

6.5 Hybrides aborigènes d’Australie-européens11.

7. Les différences cérébrales qualitatives

Les différentes races n’ont pas un cerveau identique de taille variable, il y a des différences qualitatives entre les races.

Africains et européens12:

-Le cortex des africains est en moyenne moins circonvolué.
-Le cortex des africains est en moyenne 15% plus fin que celui des européens.
-Les africains ont un lobe frontal et occipital plus petit et un lobe pariétal plus large.
-Les africains ont une proportion de neurones pyramidaux moindre à celle des européens.

Aborigènes d’Australie et européens13:
Cerveau d'un orang outang, d'un aborigène d'Australie et d'un européen

D’après « Race », John R. Baker, professeur de biologie à Oxford13.

8. Les études d’adoption

Montrent clairement que le Q.I reste celui prédit par la race biologique quel que soit les parents adoptifs.

Q.I moyen d'enfants adoptés selon leur ascendance ethnique

Q.I moyens d’enfants de parents biologiques noirs, métis, blancs et asiatiques, tous élevés dans des familles blanches de classe moyenne14.

Coréens adoptés par des belges: 106 de Q.I moyen.
Pour des enfants qui sont tous adoptés par des parents européens, il persiste une différence de 16 points de Q.I entre africains et européens,  la même que celle trouvée en Amérique.

Elever des enfants noirs dans une famille blanche de classe moyenne n’a pas d’effet sur leur Q.I à 17ans.
L’éducation n’a pas plus d’effet sur les est-asiatiques élevés par des blancs, leur Q.I moyen restant supérieur.

-> Facteurs génétiques.

La plus grande étude sur la question est la Minnesota transracial adoption study.

Q.I moyen d'enfants adoptés selon leur race

9. « reaction time »

Il existe une différence significatives entre les européens, les africains et les est-asiatiques en terme de temps de réaction.

Le temps de réaction est corrélé au Q.I, car l’un comme l’autre sont des signes d’efficience du système nerveux central. Les caucasiens réagissent en moyenne plus vite à un stimulus.

L’individu testé est placé devant une petite lampe qui va s’allumer. Chaque fois que c’est le cas, il appuie simplement le plus rapidement possible sur le bouton placé devant lui.
C’est un signe de l’efficience du système nerveux puisque c’est en quelque sorte un traitement basique de l’information qui doit remonter jusqu’au cerveau puis redescendre pour appuyer sur le bouton. Les temps de réaction sont mesurés en millisecondes.

Reaction Times et EEGs chez des africains, des européens et des est-asiatiques4.3.

Test Africans Europeans East asians
1 IQ 68 100 106
2 RT-S 398 371 348
3 RT-C 1,950 1,220
4 EEG 534 506

Meilleure efficience du système nerveux central des hauts Q.I

Temps de réaction simples chez les africains, les européens et les est-asiatiques

10. « Inspection time »

« L’inspection time » ou temps d’inspection mesure la vitesse du traitement de l’information visuelle ou auditive. Les mesures « d’inspection time » sont corrélées à +0,7 avec le Q.I.

Illustration d'une mesure de temps d'inspection

Dans ce genre de tests, deux barres de longueurs inégales apparaissent à l’écran pendant un certain temps (en millisecondes). On demande ensuite aux testés quelle était la barre la plus longue, celle de droite ou celle de gauche ?

Les hauts Q.I traitent l’information visuelle ou auditive plus rapidement. Ils ont des temps d’inspection (inspection time) plus petits.

On trouve une différence significative, en termes d’inspection time, entre les races.

Différences raciales dans les temps d'inspection

11. Admixture européenne chez les afro-américains.

  • Plus l’admixture européenne est importante chez les afro-américains, plus le poids cérébral moyen est élevé (tests génétiques indépendants de la couleur de la peau). Plus l’admixture blanche est importante et plus le Q.I des noirs est important.
  • Corrélation de -0,91 entre la pigmentation cutanée et le Q.I (Larivée, 2009)
  • Q.I moyen des africains: 80
  • 25 pourcent d’ascendance européenne: 85 (afro-américains)
  • Q.I moyen des mulâtres: 90
  • Q.I moyen pour 75 pourcent d’ascendance européenne: 95

12. 76 traits musulo-squelettiques15

  • Les différences raciales de capacité crânienne sont corrélées à 76 traits musculo squelettiques identifiés dans des ouvrages standards d’anatomie évolutive comme étant systématiquement liés à une augmentation de la capacité crânienne et de l’intelligence chez les hominidés.
  • Parmi ces différences, on retrouve :

-Le diamètre transversal du pelvis : L’augmentation de la capacité crânienne et de l’intelligence a été de pair avec une augmentation du diamètre transversal du pelvis, pour permettre le passage du crâne à la naissance. Les africains ont un diamètre pelvien significativement plus petit que celui des européens. (27,4 cm contre seulement 24,6 pour les africains). Les est-asiatiques ont un diamètre pelvien supérieur à celui des européens.
-En conséquence d’un pelvis plus large, le fémur, (l’os de la cuisse) qui s’insère au niveau du bassin, s’est incurvé puisqu’en dépit d’un bassin qui grandissait, espaçant les insérions fémorales et provoquant un angle plus large pour la sortie des deux fémurs, il fallait impérativement que le genou fasse une jonction correcte avec le péroné, provoquant une incurvation du fémur. Les européens ont une incurvation fémorale significativement plus importante que celle des africains et significativement moins importante que celle des est-asiatiques.
-Tandis que l’intelligence et la capacité crânienne ont augmenté, les crânes sont devenus plus sphériques et profonds. Les européens ont des cerveaux significativement plus sphériques, plus profonds et plus gros que les africains.
-L’augmentation de la sphéricité a donc réduit les protubérances, notamment le processus mastoïde. Les blancs ont un processus mastoïde significativement plus petit que les noirs.
-L’augmentation de la capacité crânienne s’est produite vers l’avant du crâne, il en a résulté une diminution du prognathisme et une augmentation de l’orthognathisme (face plus plate). Les européens ont une face significativement moins prognathe et plus orthognathes que les africains.
Consulter l’étude15 intégralement.

En détail… (traduit de l’étude ci-dessus).

Troglodytes (Chimpanzés) Australopithèques Homo habilis Homo erectus Homo sapiens africains Homo sapiens européens Homo sapiens mongoloïdes
1. Intelligence générale (Q.I) 22 32 42 50 67-80 100 105
2. Capacité crânienne (cm cubes) 380 (1) 450 (2) 650 (3) 1000 (4) 1267 (5) 1346 (6) 1364 (7)
3. Quotient d’encéphalisation 3,01 (2) 2,79 (1) 3,38 (4) 3,34 (3) 6,38 (5) 6,50 (6) 6,95 (7)
Caractéristiques du crane
4. Forme du crane Le plus étroit (1) Etroit (2) Plus large que chez l’australopithèque (3) Plus large que chez homo habilis (4) Plus large que chez homo erectus, le plus étroit des modernes (5) Plus large que chez les africains (6) Le plus large (7)
5. Longueur du crane La plus longue (1) Longue (2) Plus courte que chez l’Australopithèque (3) Plus courte que chez homo habilis (4) Plus courte que chez homo habilis, la plus longue des modernes (5) Plus courte que chez les africains, plus longue que chez les mongoloïdes (6) La plus courte  (7)
6. Contour sagittal (circonférence sagittale) Valeur la plus faible (1) Faible valeur mais légèrement supérieure à P. Troglodyte (2) Valeur plus élevée que chez les australopithèques (3) Valeur plus élevée que celle des homo habilis (4) Valeur plus élevée que chez homo erectus, valeur la plus faible des modernes, dépression post-bregmale (5) Plus élevée que chez les africains, moins que chez les mongoloïdes (6) La plus élevée (7)
7. Proéminence de l’os nasal Plat (2) Plat (2) Plat (2) Légère saillie (5) Légère saillie (5) Le plus saillant (7) Légère saillie (5)
8. Prognathisme facial Le plus prognathe (1) Très prognathe (2) Moins prognathe que chez les australopithèques (3) Moins prognathe qu’homo habilis (4) Moins prognathe qu’homo erectus, le plus prognathe des modernes  (5) Moins prognathe que les africains,  plus que les mongoloïdes (6) Orthognathes (7)
9. Largeur bi-zygomatique La plus large (1) Large (2) Légèrement rétrécie (3) Plus étroit que chez homo habilis (4) Plus étroit que chez homo erectus, la plus large des modernes (5) Plus étroit que chez les africains, plus large que chez les asiatiques (6) La plus étroite (7)
10. Forme du palais En forme de U (1) Légèrement moins en forme de U (2) Presque en forme de V (3) Plus en forme de V, presque parabolique (4) Le moins parabolique des modernes (5) Parabolique (6) Le plus parabolique (7)
11. Forme de l’arcade sourcilière Non archée et la plus large (1) Non archée et large (2) Archée et légèrement plus petite (3) Plus petite, archée et arrondie avec dépression glabellaire (4) Présence d’une dépression glabellaire, la plus large des modernes (5) Petite, lisse et archée (6) Archée et la plus petite (7)
12. Processus mastoïde Le plus large (1) Large (2) Plus petit que chez les australopithèques (3) Plus petit que chez les homo habilis (4) Le plus large des modernes, deux têtes (5) Petit et pointu (6) Le plus petit, trapu (7)
13. Position du neurocrâne Derrière la face (1,5) Derrière la face (1,5) Plus haut mais toujours derrière la face (3) Plus haut que chez les homo habilis mais toujours derrière la face (4) Plus haut que chez les homo erectus, mais le plus postérieur des modernes (5) Sur le dessus de la face (6) Le plus au-dessus de la face (7)
14. Circularité du foramen temporal Long et étroit, ovale (1) Court et étroit, mais pas tout à fait circulaire (2) Court et étroit, circulaire (3)
15. Rotation faciale Absente (1) Absente à légère (2) Légère (3) Présente et plus proéminente (4)
16. Position antérieure du foramen magnum et condyles occipitaux Orienté de manière postérieure, derrière la ligne bi-tympanique (1) Plus antérieur que chez les troglodytes, moins que chez les homo habilis (2) Plus antérieur que chez les australopithèques (3) Proche de la position d’homo sapiens (4)
17. Courbure de la suture squamozal Toute droite et basse (1,5) Toute droite et basse (1,5) Incurvée et basse (3) Plus incurvée et plus haute que chez homo habilis (4)
18. Orientation des condyles occipitaux Vertical (1) Horizontal (3) Horizontal (3) Horizontal (3)
19. Taille du muscle masséter Large (1,5) Large (1,5) Plus petit que chez les australopithèques (3) Plus petit que chez homo habilis (4)
20. Taille des constrictions post orbitales. La plus large (1) Légèrement plus petite que chez les troglodytes (2) Légèrement plus petite que chez les australopithèques (3) Plus petite que chez homo habilis (4) Plus petite que chez homo erectus, la plus large des modernes (5) Plus large que chez les africains, moins que chez les asiatiques (6) La plus petite (7)
Caractéristiques des dents et de la mandibule
21. Forme des incisives Plat (2,5) Plat (2,5) Plat (2,5) Plat (2,5) Rarement en forme de pelle (5) Plus souvent en forme de pelle (6) Souvent en forme de pelle (7)
22. Nombre de dents 32 (3) 32 (3) 32 (3) 32 (3) 32 (3) 30-32 (6) 28-32 (7)
23. Taille des molaires Plus petites que chez les australopithèques (2) Les plus larges (1) Plus petites que chez P. Troglodytes (3) Plus petites que chez homo habilis (4) Plus petites que chez l’homo erectus, les plus larges des modernes (5) Plus petites que chez les africains (6) Les plus petites (7)
24. Orthognathisme de la mandibule Longue, basse, prognathe (1) Légèrement plus courte et plus haute, mais toujours prognathe (2) Plus courte et plus haute que chez les australopithèques (3) Courte et haute (4) La plus longue et la plus basse des modernes (5) Taille et hauteur intermédiaire (6) Courte et haute (orthognathe) (7)
25. Forme de la mandibule. En forme de U (1) Plus proche de la forme d’un V (2) Presque en forme de V (3,5) Presque en  forme de V (3,5) La moins en forme de V des modernes (5) Moins en forme de V que chez les asiatiques (6) Le plus en forme de V (7)
26. Largeur entre les condyles mandibulaires Le plus proche l’une de l’autre (1) Plus éloignées que chez le troglodyte, plus proches que chez l’homo habilis (2) Plus éloignées que chez les australopithèques (3) Plus éloignées que chez l’homo habilis (4) Plus éloignées que chez l’homo erectus, le plus proche des modernes (5) Plus large que chez les africains, plus proches que chez les asiatiques (6) Le plus éloignée (7)
27. Proéminence du menton Absente (2) Absente (2) Absente (2) Absente (2) Réduite (4) Proéminente (7) Modérée (6)
28. Rapport entre la taille des condyles et la taille des processus coronoïdes. Plus petits condyles (1) Condyles un peu plus grands (2) Rapport égal (3,5) Rapport égal (3,5)
29. Incisure mandibulaire Peu profonde (1,5) Peu profonde (1,5) Profonde (3,5) Profonde (3,5)
30. Etroitesse du ramus ascendant Le plus large, antéropostérieur (1) Large, antéropostérieur (2,5) Large, antéropostérieur (2,5) Etroit, antéropostérieurs (4)
31. Longueur de la racine des dents Les plus longues (1) Longue (2) Plus courtes que chez les australopithèques (3) Plus courtes que chez homo habilis (4) Plus courte que chez homo erectus (5) Les plus courtes (6,5) Les plus courtes (6,5)
Caractéristiques du cou
32. Taille de la région du cou La plus haute (1) Haute (2) Basse (3) La plus basse (4)
33. Forme du cou Large et trapue (1,5) Large et trapue (1,5) Plus étroit (5) Etroit, courbé et long (6)
34. Masse des muscles du cou La plus importante (1) Réduite par rapport à P. Troglodyte (2) Réduite par rapport à Australopithèque (3) Réduite, proche des modernes (4) Réduite, la plus large des modernes (5) Petite (6) La plus petite (7)
35. Complexité des muscles Complexe (nombreux flancs et corps) (1) Moins complexe que P. Troglodyte (2) Similaire aux australopithèques (3) Simple (moins de flancs et de corps)
36. Proximité des muscles rectus capitis Cote à cote (1) Ecartés (2) Encore plus écarté (3,5) Similaire à H. Habilis (3,5)
37. Taille de la crête nucale et des marquages osseux Présents et larges (1) Présents chez la plupart, réduit chez certains (2) Marquage moins marqués (3) Marquage encore moins marqué (4) Marquage très peu marqué (5) Lisse à absente (6) Absente (7)
Caractéristiques des vertèbres
38. Plus longue apophyse épineuse 5ème ou 6ème (1) Le plus fréquemment la 6ème (2) 7ème, comme les modernes (3)
39. Taille des apophyses épineuses La plus longue (1) Longue (2) Courte, mais légèrement plus longue que chez les modernes (3)
40. Convexité de la partie supérieure de l’atlas Concave (1) Moins concave (2) Plat (3)
Caractéristiques du pelvis
41. Diamètre transversal du pelvis (mm) 98 (1) 99.1 (2) Dans le range des homo sapiens (3,5) 122 (3,5) 132 (5)
42. Taille du diamètre antéro-postérieur (mm) 85 (1,5) 85 (1,5) Dans le range des homo sapiens (3,5) 103 (3,5) 118 (5)
43. Largeur bi-iliaque (mm) 132 (1) 200 (2) 250 (3) 270 (5) 252 (4)
44. Forme de la lame iliaque Grande et étroite (1) Courte et large (2) Courte et large (3)
45. Entaille sciatique Absente, peu développée (1) Présente, bien développée (2) Dimorphisme sexuel, bien développée comme chez les modernes (3)
46. Convexité de la branche descendante du pubis Convexe (1) Droite (2,5) Droite (2,5)
47. Taille de l’acétabulum (mm) 0,82 (1) 0,78-0,83 (2) Proche des modernes, 0,9(3)
48. Taille du sacrum La plus petite (1) Plus large (2) Large, comme les modernes (3)
Caractéristiques des membres supérieurs
49. Orientation de la cavité glénoïde Orientée vers le crane (1) Moins orientée vers le crane que chez P. Troglodyte (2) Orientée latéralement, comme chez les modernes (3)
50. Taille du bras Long (1) Long (2) Range des modernes (3) Le plus long des modernes (4) Plus long que les asiatiques, plus petit que chez les africains (5) Le plus petit (6)
51.    Capacité de l’extension du coude Hyper extension possible (1,5) Hyper extension possible (1,5) Légère aptitude à l’hyper extension (3)
Caractéristiques des membres inférieurs
52. Ligne inter trochantérienne  Absente (1) Présente chez les grands spécimens uniquement (2) Présent (3)
53. Taille de la tête fémorale La plus petite (1) Intermédiaire entre les singes et les humains (2) Plus large que chez les australopithèques (3) Large (4) La plus petite des modernes (5) Intermédiaire entre les africains et les asiatiques (6) La plus large (7)
54. Profile du condyle fémoral latéral Circulaire (1) Circulaire chez les petits spécimens mais plus ovale chez les grands spécimens (2) Proche d’australopithèque mais moins circulaire (3) Presque comme les modernes (4) Le plus circulaire des modernes (5) Elliptique (6) Ovale (7)
55. Symétrie des condyles fémoraux Asymétrique (1) Asymétrique dans quelques petits spécimens, plus symétrique dans d’autres spécimens (2,5) Comme l’australopithèque (2,5) Symétrique (4)
56. Largeur fémorale bi-condylaire (mm) La plus petite (1,5) La plus petite (1,5) Légèrement plus large (3) Plus large, proche des modernes (4) 79,50 83,05
57. Axe de l’angle condylien Le plus large (1,5) Pareil aux singes (1,5) Légèrement réduit (3) Plus petit que chez H. Habilis (4)
58. Minceur d’une section du col du fémur Epaisseur corticale tout le long, rond (1) Os cortical compressé (2,5) Os cortical compressé (2,5) Comme les modernes, mais os cortical légèrement plus épais (4)
59. Profondeur de la fosse trochantérienne  fémorale Profonde (1,5) Profonde (1,5) Moins profonde (3)
60. Pilastre fémoral Pas de pilastre (2) Pas de pilastre (2) Pas de pilastre (2) Pas de pilastre, parfois petit pilastre (4) Petit pilastre (5) Large pilastre (6) Le plus large des pilastres (7)
61. Indice de courbure de l’axe fémoral 77,5 (droite) (2) 80 (3) 76,6 (1) 97,0 (4) 102,2 (5)
62. Taille du plateau tibial Le plus petit (1) Légèrement plus large que chez P. Troglodyte (2) Le plus petit des modernes (3) Intermédiaire entre les africains et les asiatiques (4) Le plus large (5)
63. Platitude du plateau tibial Le plus courbé (1,5) Le plus courbé (1,5) Courbé (3) Plat (4,5) Plat (4,5)
64. Concavité du condyle tibial latéral Convexe (1,5) Convexe (1,5) Légèrement moins convexe que chez les australopithèques (3) Plat (4) Varie (5) Concave (6)
65. Congruence du genou La plus basse (1) Basse (2) Modérée (3) Haute (4)
66. Angle du plateau tibial Le plus important (2) Important (2) Plus petit (3) Le plus important de modernes (4) Plus petit (5)
67. Taille du condyle tibial Le plus petit et le plus étroit (1) Petit et étroit (2,5) Petit et étroit (2,5) Plus large, proche des modernes (4) Plus large qu’H. erectus, le plus petit des modernes (5) Plus large que les africains (6) Le plus large (7)
68. Taille de la tête tibiale distale Petit (2) Petit (2) Petit (2) Légèrement élargie (4) Plus large qu’H. erectus, 47,07 (5) Le plus large, 53,23 (6)
69.    Tranchant du bord antérieur du tibia Rond (2) Rond (2) Rond (2) arrondie (4) Tranchant (5,5) Tranchant (5,5)
Proportion du corps
70. Taille (m) Moins de 1m (1,5) Moins de 1m (1,5) 1-1,5m (3) 1,3-1,5 (4) 1,42-1,69 (5,5) 1,64-1,74 (7) 1,59-1,68 (5,5)
71. Indice inter- membral (Membres supérieurs comparés à la taille des membres inférieurs) 108,7 (1) 85 (2) 86,5 (3) Homo sapiens range (4) 70,3 (7) 70,5 (5) 71,1 (6)
72. Indice brachial 80,1 (1) 78,5 (2) 75,5 (4) 76,5 (3)
73. Indice crural 101,9 (1) 86,2 (2) 83,3 (4) 86,5 (3)
74. Taille du bras en % de la taille du corps La plus élevée (1) Elevée (2,5) Elevée (2,5) Comme les hommes modernes (4,5) 45,76 (4,5) 44,54 (6)
75. % du poids du corps des membres supérieurs Le plus important, 15,8 (1) Important, 12 (2) Important (3) Moindre, comme les modernes (4)
76. Taille de la jambe en % de la taille du corps Le plus petit (1) Petit (2,5) Petit (2,5) Comme les hommes modernes (4) 56,42 (6) 54,98 (5)
77. % du poids du corps des membres inférieurs 24,2 (1) 28 (2) 30 (3)
Maturation
Durée gestationnelle (semaines) La plus courte (1) (2) (3) (4) 39 (5) 40 (6) Légèrement supérieure à celle des européens (7)
Age de la puberté (male) Le plus tôt (1) (2) (3) (4) (5) (6) Le plus tardif (7)
Age de la puberté (femelle) Le plus tôt (2) (3) (4) (5) (6) Le plus tardif (7)
Age de la ménarche Plus tôt (1) Intermédiaire (2) Plus tardif (3)
Age de la ménopause Plus tôt (1) Intermédiaire (2) Plus tardif (7)
Développement moteur Le plus rapide (1) (2) (3) (4) (5) (6) Le plus lent (7)
Développement squelettique Le plus rapide (1) Intermédiaire (2) Le moins rapide (3)
Fermeture des sutures crâniennes Le plus tôt (1) Intermédiaire (2) Le plus tard (3)
Développement dentaire Le plus rapide (1) Intermédiaire (2) Le moins rapide (3)
Eruption des dents de sagesse  1-2 ans plus tôt (1) intermédiaire (2) 1-2 ans plus tard (3)
Age de la marche (mois) 11 (1) 12 (2) 13 (3)
Fréquence de double ovulation (sur 1000) >16 (1) 8 (2) <4 (3)
Triplets (par million) 1700 (1) 100 (2) 10 (3)
Quadruplet (par million) 0 (1) 1 (2) 60 (3)
Longévité Moindre (1) Intermédiaire (2) La plus importante (3)

13. Position dans l’évolution

Position des africains, des européens et des est-asiatiques dans l'évolution

14. Régression vers la moyenne

Régression vers la moyenne pour la taille.

Régression vers la moyenne pour la taille des enfants en fonction de la taille des parents

Régression vers la moyenne pour l’intelligence

Régression vers la moyenne pour le Q.I en fonction de la race

Comment comprendre le phénomène de régression vers la moyenne ?

Imaginez deux haricots de même taille: Le haricot A et le haricot B.

Le haricot A provient d’une race (=variété) de grands haricots. Le haricot B provient d’une race de petits haricots.

On plante les graines du haricot A et du haricot B. Qu’observe-t-on dans la descendance ?

La descendance du haricot A va régresser vers sa moyenne raciale plus élevée en taille: les haricots seront plus grands.

La descendance du haricot B va régresser vers la moyenne raciale de B, à savoir une plus petite taille.

Ce phénomène se retrouve très exactement en termes de Q.I et d’intelligence: prenez deux couples ayant un Q.I moyen de 110, un couple africain et un couple européen.

Les enfants du couple européen vont régresser vers le moyenne intellectuelle européenne de 100: ils auront en moyenne 105 de Q.I. Les enfants du couple africain Vont régresser vers la moyenne intellectuelle africaine de 80: ils auront en moyenne 95 de Q.I.

Ce phénomène de régression vers la moyenne se remarque également chez les bas Q.I: un enfant d’un couple européen ayant un Q.I moyen de 75 aura 87,5 de Q.I (régression vers la moyenne de 100), alors qu’un enfant d’un couple africain ayant en moyenne 75 de Q.I aura en moyenne 77,5 de Q.I (régression vers la moyenne de 80).

-> Signature de la moyenne génotypique européenne à 100 et de la moyenne génotypique africaine à 80.

Régression vers la moyenne pour l’intelligence

-> Signature de la causalité génétique de l’intelligence

-> Modèle génétique additif

15. Inbreeding depression

  • Diminution du « fitness » dans la descendance du croisement d’individus (ou d’animaux… l’homme est un animal) génétiquement trop proches
  • Déficit de 7 points de Q.I chez les descendants de croisements entre cousins de première génération

-> Pointe la causalité génétique de l’intelligence.

16. Différences raciales à l’EEG16

Comme expliqué précédemment, (voir ici) les potentiels évoqués des individus plus intelligents ont un « score » plus petit: La fréquence des ondes alpha est plus importante.

En d’autres termes, la transmission de l’information est plus rapide chez les gens brillants.
On trouve une différence significative, en termes de score à l’EEG, entre les races.

Table 4.10. EEGs of Africans and Europeans

Test Africans in Africa Europeans in Europe
1 IQ 68 105
2 EEG 534 506

17. Spearman’s hypothesis

La magnitude de la différence intellectuelle entre deux races, observée dans les tests d’habileté cognitive, est proportionnelle à sa saturation en g15.

Exemple de la différence entre européen et afro-américains. La différence culmine à 1 SD soit 15 points de Q.I.

Autrement dit, plus un test sera saturé en g (plus il impliquera une complexité cognitive), plus la différence sera marquée.

-> Une différence de g est principalement responsable des différences intellectuelles raciales observées.

http://en.wikipedia.org/wiki/Spearman’s_hypothesis

18. L’héritabilité de l’intelligence augmente avec l’âge

L'héritabilité du Q.I augmente avec l'age

-> Ceci pointe la causalité génétique de l’intelligence.
Si l’environnement avait un impact, son importance devrait augmenter avec l’âge, or c’est le contraire qui se produit.

L’environnement non partagé cible essentiellement l’environnement in utero.

19. Existence des différences raciales dans l’intelligence depuis 10 mille ans

Les différences contemporaines de Q.I entre les races et entre les nations peuvent être identifiées il y a 10 mille ans déjà à partir des différences en terme de:

-capacité crânienne

-dans l’aptitude à avoir fait la transition néolithique de la chasse et de la cueillette vers l’agriculture sédentaire il y a 8000 ans

-dans le développement des premières civilisations il y a 6000 ans

-dans les avancées scientifiques, mathématiques et technologiques des 2500 dernières années

Consistency of Race Differences in Intelligence over Millennia”, Richard Lynn, Personality and Individual Differences 48 (2010) 100–101.

20. Différence de fréquence des gènes de l’intelligence

  • Si l’intelligence est génétique, c’est donc qu’elle est dictée par certains gènes qui ont une plus grande fréquence chez les races plus intelligentes que chez les races moins intelligentes4.3.
  • Certains gènes ont déjà été liés à un gain intellectuel et ils montrent de fait une fréquence raciale suivant l’ordre du Q.I.

Le gène de la myopie congénitale17

Le gène de la myopie congénitale: gain de 7 points de Q.I. (homozygote récessif)

-Plus haute fréquence chez les ashkénazes (Q.I moyen de 110)

-Seconde plus haute fréquence chez les est-asiatiques (Q.I moyen de 105)

-Troisième plus haute fréquence chez les européens (Q.I moyen de 100)

-Moins fréquent chez les sud-asiatiques/nord-africains (Moyen-orientaux, Q.I moyen de 84)

-Peu fréquent chez les africains (Q.I moyen de 67)

Score polygénique (GWAS)

Une étude toute récente20 publiée dans la revue Intelligence s’est penchée sur l’ensemble des variations génétiques augmentant l’intelligence découvertes à ce jour, mises en évidence par GWAS (Genome Wide Association Study, permettant la mise en lumière de nombreux variants génétiques différents impliqués dans un trait phénotypique).

L’étude a évalué ensuite les différences raciales dans la fréquence de ces allèles, et a montré qu’elles étaient parallèles aux différences de Q.I entre populations; En d’autres termes, les races à Q.I plus élevé ont effectivement une fréquence supérieure d’allèles augmentant l’intelligence dans leur patrimoine génétique (tableau ci-dessous).

Différences raciales dans la fréquence des allèles pour une haute intelligence

AFR pour africains, AMR pour amérindiens, ASN pour asiatiques de l’est, EUR pour européens et SAS pour asiatiques du sud et nord-africains.

Si on prend en considération l’ensemble des variants génétiques augmentant l’intelligence mis en évidence à ce jour, ces allèles sont plus fréquents chez les asiatiques de l’est (Q.I moyen de 105), suivis par les européens (Q.I moyen de 100). Les amérindiens (AMR, Q.I moyen de 86) et les asiatiques du sud et nord-africains (SAS, Q.I moyen de 84) ont une moindre fréquence et les africains sub-sahariens ont la plus basse fréquence de ces allèles.

La fréquence de ces variants génétiques augmentant l’intelligence est donc en concordance avec l’intelligence moyenne des populations.

L’étude estime également plus précisément les fréquences de ces allèles pour différent pays et montre le lien étroit entre le Q.I moyen national et la fréquence de ces allèles dans la population.

Fig. 2 et Fig. 1 ci-dessus extraites de « A review of intelligence GWAS hits: Their relationship to country IQ and the issue of spatial autocorrelation » Intelligence 53 (2015) 43–50.

Conclusion

Genome-wide association studies establish that human intelligence is highly heritable and polygenic18

– Nature, 2011.

« Intelligence — the ability to learn, reason and solve problems — is at the forefront of
behavioural genetic research. Intelligence is highly heritable and predicts important educational,
occupational and health outcomes better than any other trait »

– Nature, 2018.

  • 1. Il existe un facteur g (=Q.I).
  • 2. Le niveau moyen de g dans une population est causalement lié au niveau de la civilisation et à la qualité de vie dans les sociétés modernes.
  • 3. g est hautement héritable (influencé par des facteurs génétiques).

Imaginez une société d’hommes violets intelligents. Cette société serait nettement plus développée qu’une société d’hommes mauves, moins intelligents…

Cette société violette serait nettement plus riche. Elle serait nettement plus prospère d’un point de vue économique mondial car il lui serait possible d’inventer beaucoup plus de choses et de mettre sur le marché des éléments à haute valeurs ajoutées (car technologiquement supérieurs: avions, ordinateurs, porcelaines, grands vins…).

En vis-à-vis la société mauve serait, comparativement à la violette, plus pauvre et moins développée. Elle serait plus religieuse car l’intelligence corrèle à -0,88 avec l’inclination religieuse. Elle serait plus violente aussi car l’intelligence corrèle négativement avec le crime et les délits. Les seules choses que cette société soit capable d’apporter sur le marché mondial seraient des éléments à faible valeur ajoutée, de l’agriculture essentiellement ou d’autres éléments qui sont en surplus dans le monde.

La société violette aurait une histoire glorieuse, car si elle est plus intelligente que la mauve cela ne date pas d’hier: c’est marqué dans ses gènes depuis des milliers d’année, raison pour laquelle la société violette peut compter dans ses dictionnaires une part considérable de grands génies artistiques, des savants, des hommes politiques, des militaires, des écrivains…

La société mauve n’aurait pas de dictionnaire. De toute faction il n’y aurait pas beaucoup de grands hommes à y mettre car la fréquence des génies serait nettement inférieure.

Voici que les mauves découvrent, par une mondialisation récente, qu’il est évidement plus agréable de vivre dans la société violette.

Un afflux ininterrompu se fait dès lors des régions géographiques mauves vers les violettes.

Ceci commence à poser des problèmes sociaux dans la société violette qui n’a jamais eu dans sa population une telle part de personnes avec une si basse intelligence, qui conséquemment ne s’intègrent pas. Les mauves s’accumulent dans des quartiers qui deviennent mal famés car plus criminels, plus religieux et moins prospères. Les mauves ont un niveau d’éducation bien moins élevé car ils sont moins intelligents. Leurs salaires moyens sont moins élevés. Il se crée un ressentiment des mauves vis-à-vis des violets.

Ces poches mauves dans la société violette grandissent de plus en plus de par le jeu de l’immigration qui continue et par le taux de natalité des mauves qui est nettement supérieur à celui des violets.

Le métissage se produit petit à petit dans la société violette qui devient une société violette avec une part mauve de plus en plus importante. L’intelligence dans la société violette diminue petit à petit.

La société violette, jadis prospère de par sa haute intelligence, voit son niveau de développement diminué progressivement et tendre vers le niveau de vie mauve.

La fréquence des génies dans la société violette décroit. Le salaire moyen diminue. La fréquence de la criminalité augmente. Le développement diminue.

Un de ces jours pas si lointain, les jaunes, une troisième population d’intelligence proche de celle des anciens violets, prend le pouvoir sur le monde. Les violets sont totalement hors-jeux de par la diminution de leur intelligence moyenne conséquente de l’immigration massive des mauves.

Sic transit gloria mundi.

Hitler était socialiste

Hitler était socialiste

 

L’homme politique allemand Adolphe Hitler (1889-1945), né autrichien, était socialiste. Il était le chef du NSDAP, parti socialiste-national des ouvriers allemands (“National-Sozialistische Deutsche Arbeiterpartei”). Il faut traduire national-sozialistische par “socialiste-national” et non par “national-socialiste” comme on le fait presque toujours à tort, puisque l’ordre des mots n’est pas le même en français qu’en allemand. Ainsi, Hitler et son parti étaient socialistes avant d’être “nationaux” ou nationalistes.
“Nazi” est une abréviation péjorative forgée par les adversaires de Hitler et rejetée par ses partisans pour NAtional-SoZIalistische. (On a eu l’astuce de prendre la deuxième syllabe du second mot, “zi”, et non la première, “so”, comme il eût été normal, parce que “naso” aurait été trop transparent et que l’on aurait deviné sozialistische ou socialiste dans cette abréviation…). L’usage quasi exclusif du mot “nazi” sert à dissimuler la nature socialiste du régime hitlérien ; il relève de la désinformation et de la propagande.
Hitler déclara en 1934 : “Le socialisme-national emprunte le socialisme vital et créateur aux enseignements du marxisme.” Socialiste, Hitler n’était évidemment pas de droite, encore moins d’extrême droite ! Hitler était un homme de gauche.

Socialiste, le mouvement hitlérien était aussi par là-même égalitariste, étatiste, collectiviste et révolutionnaire.
Socialiste, il a fait une politique de dépenses publiques et de redistribution des revenus.
Egalitariste, il a sapé les hiérarchies traditionnelles afin de réaliser une “société sans classes” où tous les Allemands devaient devenir des “camarades”.
Etatiste, il a établi une économie dirigée où la liberté d’entreprise avait disparu.
Collectiviste, il a aboli les libertés fondamentales et embrigadé la jeunesse.
Révolutionnaire, il s’est attaqué à la famille, à la religion et à la tradition. Il ne se référait à la tradition indo-européenne (autrement dit arya ou aryenne), sous le signe du svastika ou croix gammée, que pour rejeter la tradition chrétienne de l’Allemagne et de l’Occident.
Comme celle de Marx, l’idéologie de Hitler était un messianisme millénariste qui voulait construire une société parfaite (le “Reich de mille ans”) sur les ruines de l’ancienne.

Le régime hitlérien est dit “totalitaire”. Au même titre que “nazi”, le mot est employé pour dissimuler le fait qu’il était socialiste et collectiviste. La notion de totalitarisme avait été conçue à l’origine par le philosophe italien Gentile pour qualifier la société selon lui idéale que l’Etat aurait investie en totalité, en sorte que l’individu n’aurait plus existé que par et pour l’Etat. Mussolini l’avait adoptée pour faire l’apologie du régime fasciste, qui devait réaliser l’idéal totalitaire. En réalité, le concept était inutile, puisque le prétendu “totalitarisme” n’était jamais que le socialisme ou collectivisme porté au plus haut degré. Il a pourtant fait florès quand Hannah Arendt l’a repris en mauvaise part après la guerre pour regrouper dans une même catégorie cauchemardesque l’URSS et l’Allemagne hitlérienne tout en escamotant le fait central qu’elles partageaient une même idéologie socialiste.
C’est bien parce qu’elle était socialiste et collectiviste que l’Allemagne hitlérienne ressemblait tant à l’URSS, Union des républiques socialistes soviétiques, au point d’en être structurellement homologue. Certes, le régime hitlérien n’était pas communiste : il n’avait pas aboli la propriété privée des moyens de production. Il était cependant calqué sur celui de l’URSS, qu’il avait pris pour modèle et dont il avait reproduit les grands traits : toute-puissance de l’Etat, dictature du parti unique, conditionnement des masses par la propagande d’Etat, culte du Guide : Hitler en Allemagne (le Führer), comme Staline en URSS (le Vojd).

“Nazi” et “totalitaire” pour ne pas dire socialiste et collectiviste… “extrême droite” pour qualifier (et disqualifier) un parti de gauche : nous baignons dans un flot de mensonges.

Son racisme étant parfaitement réductionniste, le mouvement hitlérien ne pouvait être réellement “national” ou nationaliste, car aucune nation, l’Allemagne pas plus qu’une autre, ne coïncide avec une race (comme la race caucasoïde) ou une sous-race (comme la sous-race nordique de la race caucasoïde). Il était donc en fait européiste : le Troisième Reich était un empire en voie de constitution, non une nation.
De fait, après la guerre, de nombreux responsables ou militants hitlériens se sont reconvertis sans encombre dans la “construction européenne” derrière Walter Hallstein, qui avait été membre de l’Association des juristes socialistes-nationaux et qui fut le premier président de la Commission de la Communauté économique européenne (on l’appelait la Commission Hallstein). Hallstein est considéré comme l’un des “pères de l’Europe”… et l’Union européenne est parfois qualifiée de Quatrième Reich !

Hitler fut l’ennemi de la France, qu’il vainquit en 1940 et qu’il occupa jusqu’en 1944. Belliciste, il mit l’Europe à feu et à sang et il perdit la guerre, entraînant son pays dans la catastrophe.

Un Français vraiment de droite qui fait sienne la doctrine nationale-libérale et qui est donc attaché à la patrie, aux traditions et aux libertés, opposé au socialisme et à l’européisme, ne peut que rejeter l’idéologie socialiste et collectiviste de Hitler, cet homme de gauche, et son entreprise révolutionnaire.

A lire :
Le Club de l’Horloge, Socialisme et fascisme, une même famille ?, Albin Michel, 1984.
David Schoenbaum, La Révolution brune. Une histoire sociale du IIIe Reich (1933-1939), Robert Laffont, 1979 (traduction de Hitler’s Social Revolution, Doubleday, New York, Etats-Unis d’Amérique, 1966).

Entretien avec Henry de Lesquen – par Grégoire Canlorbe

Interview Henry de Lesquen, par Grégoire Canlorbe – publié par Institut Coppet le 18 avril 2017

 

Henry de Lesquen est un haut fonctionnaire, homme politique, dirigeant de radio, et essayiste français. Il poursuit de 1974 à 2013 une carrière d’administrateur civil. Président du Club, puis Carrefour de l’Horloge depuis 1985, il a dirigé Radio Courtoisie de 2006 à 2017. Il est par ailleurs conseiller municipal de Versailles de 2001 à 2014. Se réclamant du national-libéralisme, il a toujours été classé « divers droite » dans les scrutins auxquels il a participé. En 2015, il a annoncé vouloir être candidat à l’élection présidentielle de 2017. Après sa démission de Radio Courtoisie, Henry de Lesquen a annoncé l’écriture d’un manifeste pour promouvoir le national-libéralisme.

Grégoire Canlorbe : La lutte des classes, telle que dépeinte par Karl Marx et Vilfredo Pareto, est un thème de la littérature économique et politique qui ne s’est jamais vraiment démodé. Vous soutenez qu’il existe également une « lutte des races », tout aussi véhémente que le conflit entre le travail et le capital. Pourriez-vous nous en toucher mot ?

Henry de Lesquen : Karl Marx n’est nullement l’inventeur de la théorie de la lutte des classes, qui était énoncée déjà avant lui, peut-être dès Boulainvilliers, par un grand nombre d’essayistes et historiens. Karl Marx a simplement ajouté deux choses à cette théorie : d’une part, que la lutte des classes était le moteur de l’histoire humaine et, d’autre part, qu’elle devait aboutir à la dictature du prolétariat une fois qu’il aurait dépossédé la bourgeoisie. Vilfredo Pareto, qui est l’un des maîtres à penser du Carrefour de l’Horloge, n’a pas nié l’existence de la lutte des classes, qui est une réalité objective, mais il ne lui a pas donné l’importance que lui reconnaissait Karl Marx.
Je ne conteste pas le fait de la lutte des classes – je suis fidèle à l’analyse « logico-expérimentale » qu’en a faite Vilfredo Pareto –, mais je rejette l’analyse de Marx : premièrement, la lutte des classes n’explique pas tout, bien d’autres facteurs interviennent dans l’histoire des hommes ; deuxièmement, il est naturel de vouloir, si l’on croit à l’idéal de la nation, que la lutte des classes s’apaise, qu’elle ne soit pas exacerbée, mais qu’elle soit, au contraire, dépassée par un sentiment d’unité nationale. Ce qu’il faut bien comprendre, au surplus, c’est qu’aujourd’hui la lutte des classes n’a pas disparu, mais qu’elle a pris d’autres formes.
On constate depuis un siècle la montée des classes moyennes. J’ai récemment effectué un travail sur Piketty, à qui nous avons décerné le « Prix Lyssenko » de la désinformation scientifique ; ce que montrent les statistiques utilisées par Piketty, lui qui prétend pourtant qu’il se serait produit un grave accroissement des inégalités depuis le XVIIIème siècle, c’est que les inégalités se sont, en réalité, largement réduites, et que les classes moyennes, disons de 1910 à 2010, se sont considérablement renforcées. Ce phénomène relativise l’opposition classique entre prolétariat et bourgeoisie. Plus important encore, la lutte des classes tend à cesser d’être une lutte opposant des classes rivales au sein de chaque peuple pour devenir une lutte opposant ce que Samuel Huntington appelle la « superclasse mondiale » à tous les peuples de la planète.
Cette forme contemporaine de la lutte des classes, qui se joue entre un réseau transnational de personnes déracinées et dénationalisées, d’une part, et l’ensemble des peuples, d’autre part, est tout à fait inédite dans l’histoire humaine. Elle tire son origine de la constitution de la superclasse mondiale, dont parle Samuel Huntington dans Qui sommes-nous ?, livre publié en 2004, mais elle découle aussi du fait que dans beaucoup de pays occidentaux, si ce n’est dans tous, l’immigration tend à remplacer, au sein de la classe ouvrière, la conscience de classe par la conscience de race. On s’est demandé depuis longtemps pourquoi il n’y avait pas eu de mouvement socialiste fort aux États-Unis : il semblerait que cela soit dû à la conscience de race, ou si vous voulez au racisme, des ouvriers américains blancs, laquelle les a empêchés de développer une conscience de classe et par conséquent un sentiment de solidarité vis-à-vis des ouvriers noirs.
À l’heure où l’immigration engendre l’hétérogénéité raciale de beaucoup de sociétés occidentales, on assiste à un développement de la lutte des races, qui se traduit concrètement par des émeutes ethniques dans les banlieues en Angleterre, aux États-Unis et en France. La lutte des races, cela dit, a toujours existé, et en pratique, elle s’est souvent confondue avec la lutte des classes. Dans le schéma de Boulainvilliers, on trouve à cet égard un peuple qui subit une aristocratie issue de la conquête. Toujours est-il, actuellement, qu’au sein de chaque peuple, la lutte des classes tend à s’estomper au profit de la lutte des races, et que la forme désormais prédominante de la lutte des classes est celle qui se joue, non à l’intérieur des peuples, mais entre les peuples eux-mêmes et la superclasse mondiale.

Grégoire Canlorbe : On se souvient que Julius Evola, dans son article de 1931, « Universalité impériale et particularisme nationaliste », distinguait entre deux formes de nationalisme.

« Le premier », écrit-il, « est un phénomène de dégénérescence, en tant qu’il exprime une régression de l’individuel dans le collectif (la « nation »), de l’intellectualité dans le vitalisme (le pathos et l’ « âme » de la race). Le second est un phénomène positif, car il exprime au contraire une réaction contre des formes encore plus radicales de collectivisation telles que, par exemple, celles dont relèvent les Internationales prolétariennes ou la standardisation de l’esprit pratique à base économico-sociale (Amérique).
Le premier (nationalisme démagogique) se propose de détruire chez les individus leurs qualités propres, spécifiques, au bénéfice de celles dites « nationales ». Dans le second (nationalisme aristocratique), il s’agit d’arracher les individus à l’état subalterne où ils sont tombés et où chacun se retrouve l’égal de l’autre : il s’agit donc de les différencier jusqu’à ce que le fait de se sentir d’une race ou d’une nation déterminée exprime une valeur et une dignité supérieures au fait de se sentir à égalité (fraternité égalitaire, « humanité » de type communiste). »

Pourriez-vous esquisser les contours théoriques de cette troisième forme de nationalisme dont votre mouvement se réclame, « le national-libéralisme » ?

Henry de Lesquen : Il ne me semble pas que le national-libéralisme, ou libéralisme national, relève d’une troisième forme de nationalisme. Le nationalisme dont je me réclame est très précisément le nationalisme appelé aristocratique par Julius Evola. Le nationalisme collectiviste, qui prend la forme d’un certain fascisme ou du communisme de type stalinien, conjugue l’idéal de la nation avec la réduction de l’individu à un atome indifférencié au sein de cette nation. Le nationalisme libéral prend acte de l’existence de deux niveaux d’identité : l’identité individuelle, au nom de laquelle le libéralisme national justifie la défense de la liberté individuelle et de la propriété privée, et l’identité collective de la nation, dont il s’efforce de concilier la défense avec le respect du premier niveau d’identité.
Dans un chapitre de L’Identité de la France, livre du Carrefour de l’Horloge – alors appelé Club de l’Horloge – j’ai traité de l’opposition entre « libéralisme utopique » et libéralisme national. La question principielle du libéralisme est, à mes yeux, celle de savoir d’où vient l’individu : il existe un certain libéralisme qui suppose que tout individu, comme le disait Renan, naît orphelin et meurt célibataire. Ce libéralisme est caractérisé par une anthropologie de type existentialiste, qui considère que l’individu naît sans identité et qu’il peut créer sa propre nature. Le nationalisme bien compris récuse cette erreur anthropologique, tout en affirmant son adhésion aux principes libéraux de la liberté et de la propriété individuelles. À cet égard, j’ai proposé de préciser en ces termes la devise de la République française : « Liberté individuelle, égalité civique, fraternité raciale. »
J’ai du mal à suivre Evola lorsqu’il évoque « la standardisation de l’esprit pratique à base économico-sociale ». Ce qu’il entend par là est sans doute le processus supposé d’uniformisation des personnalités individuelles dans les sociétés où la division du travail et les institutions financières ont atteint un certain niveau de développement. Cette thèse ne me convainc pas. Mais nous convenons avec Julius Evola, au Carrefour de l’Horloge, qu’une société bien équilibrée assume la tradition indo-européenne de la hiérarchie des fonctions. Le modèle indo-européen, mis en évidence par Georges Dumézil, distingue entre trois types d’activités dans la société, ou trois types de fonctions : par ordre de priorité décroissante, fonction souveraine, fonction guerrière, fonction productive.
Les sociétés occidentales contemporaines, comme cela est bien vu par Evola, sont des sociétés marchandes : elles ont inversé la hiérarchie traditionnelle des fonctions et mis l’économie au dessus du reste. Je renvoie sur ce point au premier livre du Carrefour de l’Horloge, Les Racines du futur. Cependant, le tort de Julius Evola, et d’autres auteurs comme Werner Sombart, est de présenter cette inversion des valeurs comme le symptôme d’une influence exacerbée de la mentalité protestante dans le monde moderne, et de présenter la mentalité protestante elle-même comme un avatar de la mentalité judaïque. Ces quelques lignes extraites de Révolte contre le monde moderne sont particulièrement représentatives à cet égard.

« Selon l’expression de Sombart, dans la terre promise du puritanisme protestant, avec l’américanisme et le capitalisme, ne vit que de l’ « esprit hébraïque distillé ». Et il est naturel, compte tenu de cette parenté, que les représentants modernes de l’hébraïsme sécularisé aient vu s’ouvrir devant eux, durant cette phase, les voies de la conquête du monde.
Le passage suivant de Karl Marx est, à cet égard, caractéristique : « Quel est le principe mondain de l’hébraïsme? L’exigence pratique, l’avantage personnel. Quel est son dieu terrestre? L’argent. L’Hébreu s’est émancipé d’une manière hébraïque non seulement parce qu’il s’est approprié la puissance de l’argent, mais aussi parce que, grâce à lui, l’argent est devenu une puissance mondiale et que l’esprit pratique hébraïque est devenu l’esprit pratique des peuples chrétiens. Les Hébreux se sont émancipés dans la mesure où les chrétiens sont devenus des Hébreux. Le dieu des Hébreux s’est mondanisé et est devenu le dieu de la terre. Le change est le vrai dieu des Hébreux ».
En réalité la codification religieuse du trafic de l’or comme du prêt à intérêt, propre aux Hébreux, peut être considérée comme la base même de l’acceptation et du développement aberrant, dans le monde moderne, de tout ce qui est banque, finance, économie pure, phénomène comparable à l’envahissement d’un véritable cancer. Tel est le moment fondamental de l’ « époque des marchands ». »

Ces propos me paraissent d’une absurdité totale et prêtent aux Juifs une influence démesurée qu’ils n’ont absolument pas et qu’ils n’ont jamais eue. Julius Evola est mieux inspiré lorsqu’il se limite à dénoncer la suprématie de la fonction marchande dans les sociétés occidentales contemporaines : encore une fois, c’est une analyse à laquelle nous souscrivons au Carrefour de l’Horloge. Les États-Unis, religieusement protestants, n’ont cependant pas le monopole de cette primauté de l’économie dans la hiérarchie des valeurs ; et l’esprit protestant ne se confond absolument pas avec l’esprit judaïque. Les fondateurs du protestantisme, Luther et Calvin, ne devaient strictement rien aux Juifs de leur époque. Ils ont certes proposé un certain retour à l’Ancien Testament, mais le judaïsme de l’Ancien Testament, c’est le judaïsme sacerdotal, lequel a disparu après la destruction du Temple de Jérusalem en 70 après Jésus-Christ, et non le judaïsme rabbinique issu des pharisiens et fondé sur le Talmud, qui est celui des Juifs d’aujourd’hui.

Grégoire Canlorbe : De quelles figures politiques et intellectuelles, dans le monde contemporain, diriez-vous qu’elles incarnent le national-libéralisme ? Pourriez-vous, par la même occasion, revenir sur les raisons de votre prise de distance vis-à-vis du Front national ?

Henry de Lesquen : Le Carrefour de l’Horloge a dressé une liste de douze maîtres à penser : dans le domaine philosophique et métapolitique, Edmund Burke, Hippolyte Taine, Julien Freund ; dans le domaine économique, Friedrich-August von Hayek, Ludwig von Mises ; dans le domaine des faits sociaux : Gustave Le Bon, Arnold Gehlen, Vilfredo Pareto, Jules Monnerot ; dans le domaine juridique : Carl Schmitt ; et dans le domaine biologique : Konrad Lorenz, Jacques Monod.
Les gouvernants nationaux-libéraux sont Ronald Reagan aux États-Unis ; Margaret Thatcher en Grande-Bretagne ; Charles de Gaulle en France ; Viktor Orbán en Hongrie (en exercice) ; Lee Kuan Yew à Singapour ; Narendra Modi en Inde (en exercice) ; Vladimir Poutine en Russie (en exercice) ; Christoph Blocher en Suisse (actuel membre directeur de l’UDC – ancien conseiller fédéral) ; Yatsushiro Nakasone au Japon ; Recep Tayyip Erdoğan en Turquie (en exercice) ; Jarosław Kaczyński en Pologne (président du parti Droit et Justice, vainqueur des élections législatives de 2015) ; et bien évidemment, Donald Trump.
À propos du Front National, je peux difficilement avoir pris mes distances, dans la mesure où je n’ai jamais été membre ni particulièrement proche de ce parti. Simplement, j’ai toujours considéré que le vote populiste était nécessaire, et j’ai plaidé pour l’union de la droite. Pendant longtemps, le Front National était un parti national-libéral : cela était vrai, tout du moins, du temps de Jean-Marie Le Pen, lequel tenait un discours hostile à l’immigration et favorable à la liberté économique. Je suis forcé de constater, aujourd’hui, que Marine le Pen et son mauvais génie Florian Philippot tournent le dos au libéralisme national : Marine Le Pen est de gauche, et Philippot aussi. Je ne vois pas pourquoi je devrais soutenir quelqu’un qui fait semblant d’être de droite pour duper les électeurs, et qui ne l’est pas du tout.

Grégoire Canlorbe : Vous êtes quelquefois accusé d’un antisémitisme vieille France. À l’heure où le peuple français, comme Éric Zemmour et d’autres observateurs patriotiques le constatent, semble être en train de se suicider à petit feu, une telle animosité envers les Juifs serait pour le moins déplacée. Mark Twain a tout dit, ou presque, sur la resplendissante, féconde et éternelle vitalité du peuple juif dans son essai de 1989, À propos des Juifs.

« Si les statistiques sont justes, les Juifs ne représentent pas plus qu’un pour cent de la race humaine. Cela suppose une nébuleuse bouffée de poussière d’étoile perdue dans l’éclair de la voie lactée. Normalement, on ne devrait guère entendre parler des Juifs, mais on en entend parler, on en a toujours entendu parler. Il est aussi important sur la planète que n’importe quel autre peuple, et son importance économique est d’une extravagante proportion comparée à la petitesse de sa taille.
Ses contributions à la liste du monde des grands noms de la littérature, de la science, des arts, de la musique, de la finance, de la médecine et des apprentissages complexes sont également de loin hors de proportion avec la faiblesse de son nombre. Il a fait dans ce monde un combat merveilleux, à toutes les époques ; et il l’a fait avec les mains attachées derrière le dos. Il aurait pu être vaniteux, et être excusé pour cela.
Les Égyptiens, les Babyloniens, les Perses se sont élevés, ont rempli la planète avec leur retentissement et leur splendeur, puis se sont évanouis dans un rêve. Les Grecs et les Romains suivirent, et firent beaucoup de bruit, et ils disparurent ; d’autres peuples ont vu le jour et ont tenu leur flambeau très haut pour un temps, mais il s’est éteint, et ils sont maintenant assis dans la pénombre, ou ont disparu.
Le Juif les a tous vus, tous battus, et maintenant, il est ce qu’il a toujours été, ne présentant aucune décadence, aucune infirmité de l’âge, aucun affaiblissement de ses composantes, aucun ralentissement de ses énergies, aucun ternissement de son esprit alerte et combatif. Toutes les choses sont mortelles, sauf les Juifs ; toutes les autres forces passent, mais ils restent. »

Que répondez-vous à Mark Twain ?

Henry de Lesquen : Les propos sur mon prétendu antisémitisme sont calomnieux. Mes analyses ne sont ni des incantations ni des postures, ce sont des analyses ; ensuite, la haine est un sentiment qui m’est parfaitement étranger. À ce titre, je réprouve aussi bien le racisme anti-juif que le racisme juif ; et je récuse le terme antisémitisme, qui est déjà en lui-même une marque de racisme, puisque ce vocabulaire implique que le racisme anti-juif serait d’une nature différente des autres formes de racisme, et que les Juifs seraient à mettre à part du reste de l’humanité.
Vous soulevez l’idée d’une « resplendissante, féconde et éternelle vitalité du peuple juif », faisant contraste avec la lente agonie du peuple français. Contrairement à ce que d’aucuns peuvent bien s’imaginer à mon sujet, je considère que les Français juifs appartiennent indiscutablement au peuple français : je prétends qu’ils sont tout aussi français que les Français de confession catholique ou protestante. En revanche, le peuple juif, s’il a existé, n’existe plus. Aujourd’hui, en 2017, je connais une ethnie juive, fondée sur le judaïsme rabbinique ; je connais un peuple israélien ; mais je ne connais pas de peuple juif. Le peuple juif a disparu en 70 après Jésus Christ, lorsque l’empereur Titus a détruit le temple de Jérusalem.
Sur le plan religieux, ce qu’on appelle aujourd’hui le judaïsme, c’est en réalité plus précisément le judaïsme rabbinique, à la fois distinct du judaïsme sacerdotal – celui de l’Ancien Testament – et du judaïsme apostolique, autrement dit le Christianisme. Le judaïsme de l’Ancien Testament reposait sur un corps de prêtres qui pratiquaient des sacrifices au Temple, d’où le qualificatif de sacerdotal. À l’époque de Jésus-Christ, le judaïsme sacerdotal, alors représenté par les sadducéens, était toujours vivant, mais coexistait avec une multitude de mouvements, dont le judaïsme pharisaïque, celui des pharisiens, qui devait devenir le judaïsme rabbinique. Le judaïsme de Jésus et des apôtres est le judaïsme apostolique ou évangélique, celui qui devait se prolonger dans le Christianisme. Bien que le judaïsme rabbinique ou pharisaïque, lequel est fondé sur le Talmud, constitue le judaïsme des Juifs d’aujourd’hui, le judaïsme apostolique, celui de Jésus et des apôtres, représente, aux yeux d’un chrétien authentique, le Verus Israël, le véritable Israël.
Dans le judaïsme rabbinique issu des pharisiens, le Talmud est censé représenter la loi orale, laquelle l’emporte sur la loi écrite. Le judaïsme talmudique n’est donc pas davantage celui de l’Ancien Testament que ne l’est le judaïsme issu des Évangiles. Le passage de Mark Twain que vous me soumettez est, à cet égard, symptomatique du délire judéophile ou judéomane de certains. Twain s’exprime comme s’il existait une identité entre les Juifs de l’Ancien Testament et ceux d’aujourd’hui, alors que, comme je viens de vous le montrer, il s’est produit une véritable césure entre le judaïsme de l’Ancien Testament et le judaïsme talmudique. En fait, dans l’Antiquité, les Juifs étaient un peuple paria, selon l’expression de Max Weber. Ce peuple vivait à la marge des civilisations du Proche-Orient, n’exerçant sur celles-ci qu’une influence à peu près nulle. Les civilisations égyptienne, babylonienne et perse sont certes tombées en décadence, mais au moins ces peuples ont-ils bâti des civilisations ! Du reste, la civilisation orientale fondée par les Perses est toujours vivante. À l’inverse, il n’y a jamais eu de civilisation juive.
Après la destruction du temple de Jérusalem, qui sonnait le glas de leur peuple, les Juifs ont continué de vivre de manière marginale ou parasitaire dans les sociétés qui voulaient bien d’eux. S’ils ont fait parler d’eux, c’est bien en raison de l’ascension du judaïsme apostolique, autrement dit le christianisme, et non en raison des propres mérites de leur diaspora. L’admiration que Mark Twain leur témoigne n’est donc absolument pas justifiée. Emancipés depuis la révolution française, les Juifs ont acquis depuis deux siècles une influence importante dans les sociétés occidentales. Mais ce phénomène récent est sans précédent dans l’histoire des Juifs.
J’ai suggéré le terme prosélytude pour désigner l’attitude de ceux qui, sans être Juifs, font preuve d’une complaisance infinie à l’égard des principes du judaïsme talmudique ou attribuent sans restriction toutes sortes de mérites ou de supériorités aux Juifs en général. Le Talmud tient les non-Juifs, les « Goyim », pour des bêtes. S’agissant d’Eric Zemmour, j’ai lu deux de ses essais : Mélancolie française, et Le Suicide français. Le premier se présente comme un livre d’histoire et défend la thèse que la France a toujours échoué en tout depuis ses origines. C’est un point de vue prétentieux, stupide et anti-français. Zemmour est insensible à la grandeur de la France et sans doute à la grandeur en général. Dans le second ouvrage, il affirme que la France est morte : là encore, un véritable patriote n’aurait jamais formulé un tel diagnostic.

Grégoire Canlorbe : Vous êtes sensible aux éclairages de l’école autrichienne, en particulier les travaux de Mises et Hayek, sur la crise financière de 2008. En substance, les crises procèdent des investissements inappropriés (et non du surinvestissement) que suscite la manipulation « artificielle » des taux d’intérêt dans le contexte du système bancaire de réserve fractionnaire. Comment justifieriez-vous, auprès du « profane », la supériorité de la théorie autrichienne du cycle sur les explications concurrentes de la crise de 2008 ?
Quelle pertinence revêt, à vos yeux, la proposition de Maurice Allais pour couper court aux cycles économiques – à savoir l’obligation pour les banques de dépôt de se couvrir par des réserves à 100% ?

Henry de Lesquen : Les deux auteurs dont je me réclame particulièrement, Ludwig von Mises et Friedrich-August von Hayek, sont des continuateurs de l’enseignement de Knut Wicksell sur les cycles économiques. La théorie de Wicksell, reprise et développée par l’école autrichienne, situe l’origine des crises dans l’écart entre le taux d’intérêt effectivement constaté sur le marché et le « taux naturel », écart qui provient de l’abus du crédit bancaire, et qui se répercute par des distorsions dans la structure de production. Plus précisément, la baisse du taux d’intérêt (au-dessous du taux naturel) engendre un allongement injustifié de la structure de production, autrement dit une allocation inappropriée du capital qui est surinvesti dans les branches des biens de capital (au détriment des branches des biens de consommation). Vous faites bien d’évoquer le nom du regretté Maurice Allais, qui a défendu une analyse voisine.
La supériorité de la théorie autrichienne du cycle sur les théories concurrentes, essentiellement le keynésianisme et le monétarisme, réside avant tout dans sa méthodologie. Les théories monétariste et keynésienne, qui s’entendent sur le fond, s’intéressent exclusivement aux quantités globales dont traite la macroéconomie : elles ne tiennent pas compte des prix relatifs. La théorie autrichienne s’intéresse, pour sa part, à la modification des prix relatifs entraînée par l’excès de crédit et aux distorsions dans la structure de production qui résultent de cette modification des prix relatifs. Une telle démarche me semble infiniment plus profonde et plus réaliste que celle qui consiste exclusivement à raisonner en termes de quantités agrégées. La théorie autrichienne est la seule qui rende compte véritablement de la crise de 2008.
Dans la mesure où la clef des crises réside dans l’existence des réserves fractionnaires, qui permet aux banques, exerçant par nature une activité privée, de créer de la monnaie publique, la proposition de Maurice Allais – obliger les banques de dépôt à se couvrir par des réserves à 100 %, ce qui revient à leur interdire de créer de la monnaie – me paraît l’une des pistes possibles pour sortir du cycle économique. Une seconde solution envisageable est celle, proposée par Hayek, de mettre les monnaies en concurrence : autrement dit, de supprimer le cours légal de la monnaie créée par les banques commerciales et de les laisser courir le risque de la faillite, sans intervention de l’État. Une troisième solution est celle du retour à l’étalon-or, proposé par Ludwig von Mises : en fait, cela n’empêcherait pas les crises de façon certaine, mais en limiterait assurément la portée.
La proposition d’Allais pour mettre un terme au cycle est l’une des trois possibles : son inconvénient est de laisser le monopole de la création monétaire entre les mains de l’État, avec le risque que celui-ci en abuse. Quoi qu’il en soit, je suis absolument hostile à l’indépendance des banques centrales, laquelle est antidémocratique en son principe, et donne un pouvoir colossal à des personnes irresponsables. Puisque nous parlons de Maurice Allais, je voudrais rappeler mon adhésion à sa critique du modèle « ricardien » du commerce international. Comme le montre Allais, les gains mutuels censément permis par le libre-échange, selon la théorie attribuée à Ricardo (que celui-ci a empruntée à Robert Torrens, sans citer sa source), ne se vérifient que dans le cas où la structure des coûts comparés reste invariable dans le temps. Cette hypothèse implicite du modèle « ricardien » est chimérique.
Contrairement aux avantages comparatifs liés aux ressources naturelles, ceux associés aux autres facteurs de production sont, en effet, susceptibles de changer au cours du temps. La « destruction créatrice », selon l’expression de Schumpeter, est la loi de la vie économique. Cela dit, je ne suis ni protectionniste ni libre-échangiste : je crois qu’il existe un juste milieu, lequel est, sans doute, bien plus proche du libre-échangisme intégral que du protectionnisme radical. La mondialisation n’est pas un mal : nous sommes heureux de consommer du café qui vient de Colombie et du chocolat qui vient de Côte d’Ivoire. Mais un certain protectionnisme me semble désirable pour trois raisons.
Pour commencer, dans un certain nombre de domaines, il ne faut pas sacrifier l’indépendance de la nation. Je pense notamment à l’agriculture. En outre, les droits de douane constituent l’impôt le moins pénalisant et le moins pervers. Enfin et surtout, on sait depuis Frédéric List que le protectionnisme peut favoriser l’innovation. On peut appeler cela le syndrome des Galápagos. Lors de son voyage autour du monde, Darwin a découvert que les espèces de pinson s’étaient multipliées sur cet archipel parce qu’il était isolé du continent. De même, il existe, en économie, des effets de groupe et de voisinage, fondés sur une identité partagée. C’est pourquoi une mondialisation débridée, une mondialisation non cloisonnée, appauvrit l’humanité en étouffant sa créativité.

Grégoire Canlorbe : Le bouleversement des mœurs et institutions judiciaires en France et dans d’autres pays est, sans doute, l’un des phénomènes les plus intéressants de notre époque. Vilfredo Pareto ne s’exprimait-il pas déjà en ces termes, dans son Traité de 1917.

« Pour employer la phraséologie vulgaire, nous dirons que, dans la répression des délits, on sacrifiait « l’individu » à la « société » dans les siècles passés, et que maintenant on sacrifie la « société » à « l’individu ». Alors on ne craignait pas beaucoup de frapper l’innocent, pourvu que le coupable ne pût échapper ; aujourd’hui, on ne regarde pas de si près à épargner le coupable, non seulement pour sauver l’innocent, mais encore pour satisfaire les sentiments humanitaires. On voit les mêmes personnes invoquer le « droit de la société » contre « l’individu », pour dépouiller autrui de ses biens, et le « droit de l’individu » contre la « société », pour protéger le délinquant.
[…] Qu’on examine un catalogue de livres et d’opuscules de notre temps: on en trouvera un très grand nombre qui cherchent le moyen d’être utiles aux délinquants, de réaliser leur « relèvement moral », d’inventer de nouvelles mesures en leur faveur, telles que la « loi du pardon », la condamnation conditionnelle, la libération conditionnelle, la non-inscription de la condamnation au casier judiciaire, et ainsi de suite. Qu’on cherche ensuite les livres et les opuscules ayant pour but de sauvegarder les honnêtes gens des assassinats, des vols et d’autres délits, et l’on n’en trouvera que peu, très peu. »

Comment expliqueriez-vous, sociologiquement, l’invasion et l’influence croissante des « sentiments humanitaires » diagnostiqués par Pareto ? Quelles mesures concrètes recommandez-vous pour réformer la justice dans une direction plus « virile » ?

Henry de Lesquen : Votre citation de Vilfredo Pareto est d’une actualité remarquable. Ces sentiments dits « humanitaires » sont, en fait, pseudo-humanitaires, dans la mesure où ce sont les délinquants, et non pas les victimes, qui sont pris en pitié. Un tel pseudo-humanitarisme constitue l’un des multiples visages de l’utopie égalitaire de la gauche. Il se fonde plus particulièrement sur la thèse selon laquelle les hommes sont naturellement bons : en effet, si on estime que les délinquants sont seulement corrompus par la société, qui les a incités à commettre un crime, on imputera la faute à la société elle-même, et on dédouanera les délinquants de toute responsabilité. La peine sera perçue comme une injustice, ou du moins, on tolérera la peine comme une forme de traitement, et non plus comme une forme d’expiation.
Tout ceci revient à une énième inversion des valeurs caractéristique de la gauche, qui refuse la responsabilité de l’homme. Un point essentiel sur lequel il nous faut combattre, à mes yeux, est la peine de mort. J’ai cité dans une émission sur Radio Courtoisie, il y a quelques semaines, un texte superbe de Joseph de Maistre à propos de la peine capitale et de la mission du bourreau. Il s’agit d’un extrait des Soirées de Saint-Pétersbourg, livre extraordinairement bien écrit, malgré un parti pris traditionaliste qui me paraît tout à fait aberrant.

« Regardez autour de vous, M. le chevalier ; voyez les actes de la justice humaine : que fait-elle lorsqu’elle condamne un homme à une peine moindre que la capitale ? Elle fait deux choses à l’égard du coupable : elle le châtie ; c’est l’œuvre de la justice : mais de plus, elle veut le corriger, et c’est l’œuvre de l’amour. S’il ne lui était pas permis d’espérer que la peine suffirait pour faire rentrer le coupable en lui-même, presque toujours elle punirait de mort ; mais lorsqu’il est parvenu enfin, ou par la répétition, ou par l’université de ses crimes, à la persuader qu’il est incorrigible, l’amour se retire, et la justice prononce une peine éternelle ; car toute mort est éternelle : comment un homme mort pourrait-il cesser d’être mort ? Oui, sans doute, l’une et l’autre justice ne punissent que pour corriger ; et toute peine, excepté la dernière, est un remède : mais la dernière est la mort. Toutes les traditions déposent en faveur de cette théorie, et la fable même proclame l’épouvantable vérité : là Thésée est assis et le sera toujours.
Ce fleuve qu’on ne passe qu’une fois ; ce tonneau des Danaïdes, toujours rempli et toujours vide ; ce foie de Tytie, toujours renaissant sous le bec du vautour qui le dévore toujours ; ce Tantale, toujours prêt à boire cette eau, à saisir ces fruits qui le fuient toujours ; cette pierre de Sysiphe, toujours remontée ou poursuivie : ce cercle, symbole éternel de l’éternité, écrit sur la roue d’Ixion, sont autant d’hiéroglyphes parlants, sur lesquels il est impossible de se méprendre.
Nous pouvons donc contempler la justice divine dans la nôtre, comme dans un miroir, terne à la vérité, mais fidèle, qui ne saurait nous renvoyer d’autres images que celles qu’il a reçues : nous y verrons que le châtiment ne peut avoir d’autre fin que d’ôter le mal, de manière que plus le mal est grand et profondément enraciné, et plus l’opération est longue et douloureuse ; mais si l’homme se rend tout mal, comment l’arracher de lui-même ? Et quelle prise laisse-t-il à l’amour ? Toute instruction vraie, mêlant donc la crainte aux idées consolantes, elle avertit donc l’être libre de ne pas s’avancer jusqu’au terme où il n’y a plus de terme. »

En conclusion des travaux du Carrefour de l’Horloge sur les proportions effarantes de l’insécurité et du laxisme judiciaire en France, nous avons suggéré quinze mesures concrètes dont l’adoption permettrait une réforme saine et efficace de la justice.

Première mesure : la réforme du code pénal. Le code pénal doit être réformé, de manière à assurer la promptitude et la certitude de la peine. À cet effet, une peine minimum doit être établie pour chaque crime ou délit, en fonction de sa qualification ; et les peines de sûreté accessoires à certaines condamnations, comme certaines privations de droits ou l’interdiction du territoire national pour les délinquants étrangers, doivent être automatiques. C’est la proposition la plus importante, qui vise à mettre un terme à l’individualisation des peines, source majeure d’arbitraire et d’insécurité, ou du moins à la cantonner dans des bornes strictes.

Seconde mesure : la fin de la tolérance pénale. Les peines doivent être exécutées intégralement en principe. Les permissions de sortir doivent donc être supprimées ; et les réductions de peine ne doivent pas dépasser le quart de la condamnation. Il serait normal de les supprimer purement et simplement, mais, dans l’état actuel de nos prisons, où la discipline laisse souvent à désirer, il est souhaitable de conserver une incitation à la bonne conduite.

Troisième mesure : les criminels les plus endurcis doivent être séparés des autres, les plus dangereux doivent être isolés dans des quartiers de haute sécurité.

Quatrième mesure : le rétablissement de la peine de mort. La peine capitale doit être rétablie par référendum, au sommet de l’échelle des peines, pour traduire la répulsion que nous inspirent les crimes les plus atroces et dissuader leurs auteurs éventuels. Elle devra s’appliquera aux meurtres, aux actes terroristes, au trafic de drogue, et aux attentats contre les juges ou les policiers. À cet effet, le protocole additionnel à la Convention européenne des droits de l’homme, qui prévoit l’abolition de la peine de mort, devra être dénoncé.

Cinquième mesure : la récidive doit être combattue plus fermement. Les peines applicables aux crimes ou délits doivent être automatiquement aggravées en cas de récidive et le sursis ne doit plus être accordé. Une personne qui commet pour la troisième fois une infraction d’une certaine gravité ne doit pas être condamnée à moins de cinq ans de prison.

Sixième mesure : le cumul des peines doit devenir systématique. L’article 5 du code pénal, qui prévoit la confusion des peines, doit être modifié, et le cumul des peines devenir la règle, et la confusion l’exception. Il n’est pas normal, en effet, qu’un délinquant soit passible des mêmes condamnations, qu’il ait commis un seul délit, ou qu’il en ait commis cent.

Septième mesure : mettre un terme à l’impunité pour les assassins. Il est intolérable qu’un assassin puisse jouir de l’impunité, une dizaine d’années après les faits. Aussi les crimes de sang doivent-ils être imprescriptibles. Actuellement, l’imprescriptibilité n’existe, dans le droit français, que pour les prétendus « crimes contre l’humanité », notion contestable qui sert d’habillage à une justice politique. Notre proposition, qui mettra fin au statut d’exception de cette catégorie douteuse, n’interdit pas de souhaiter le vote d’une loi d’amnistie pour les faits liés à la Seconde guerre mondiale, comme on l’a fait pour la guerre d’Indochine, mais cela est un autre débat.

Huitième mesure : la légitime défense doit être pleinement reconnue. Il incombe à chacun de protéger sa famille ou ses biens contre un agresseur. Or, la notion de légitime défense a été abusivement restreinte par la loi et la jurisprudence, qui tendent à mettre sur un pied d’égalité le délinquant et sa victime. Le droit à la légitime défense doit donc s’élargir à tous les cas où il n’y a pas de disproportion manifeste entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte ou de la menace. La rubrique des faits divers est remplie d’histoires incroyables, où l’on voit un honnête citoyen inquiété parce qu’il s’est défendu contre les attaques d’un malandrin, alors que celui-ci est laissé en liberté. Il est temps de mettre fin à ce scandale.

Neuvième mesure : l’autorisation du port d’arme pour les honnêtes gens. Les citoyens doivent avoir le droit de détenir des armes à leur domicile, à condition d’avoir obtenu un permis qui sera délivré après un examen de leurs compétences en la matière. Un permis de ce genre a été institué dans l’État de Louisiane, où il donne ainsi le droit de circuler avec une arme à feu, et il a produit les meilleurs résultats ; au contraire, quand on désarme les honnêtes gens, seuls les bandits sont armés.

Dixième mesure : déclarer la guerre au trafic de drogue. Le fléau doit être combattu avec intransigeance : c’est notre jeunesse qu’il fauche. La prévention et l’éducation sont nécessaires, mais elles ne suffisent pas. Il faut réprimer les petits comme les gros trafiquants, qu’il s’agisse des drogues abusivement dites « douces » ou des autres. Les toxicomanes doivent être obligés de suivre un traitement de désintoxication, et les trafiquants pendus haut et court. C’est ce moyen qu’a utilisé le Japon, avec succès, pour éliminer le trafic et la consommation d’ « héroïne ».

Onzième mesure : la suppression de la justice des mineurs. Les dispositions qui favorisent l’impunité des mineurs délinquants doivent être reconsidérées. Ceux-ci doivent être détenus, si nécessaire, dans des établissements spécialisés, en vue de protéger la société de leur comportement et de leur apprendre les règles morales et sociales qui sont nécessaires à une vie adulte. L’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante donne la priorité à une « éducation » qui fait abstraction de la nécessaire sanction. Il faut l’abroger, pour repartir sur de nouvelles bases. Le tribunal des enfants a fait la preuve de sa démagogie et de sa nocivité : il faut le supprimer. Il doit y avoir simplement des juges spécialisés pour les enfants, dans les juridictions de droit commun, de même que d’autres sont spécialisés dans les affaires financières, et il ne doit plus y avoir de confusion des genres entre le juge, qui punit, et l’éducateur, qui encadre. La majorité pénale est actuellement fixée à treize ans, ce qui est une manière d’organiser l’irresponsabilité des enfants qui n’ont pas atteint cet âge. Le mieux est d’abolir cette notion, en laissant le soin au juge d’invoquer, le cas échéant, l’excuse du manque de discernement pour écarter la sanction d’emprisonnement. Pour la justice des mineurs, une certaine individualisation de la peine est légitime.

Douzième mesure : la création d’un délit de harcèlement. Actuellement, de braves gens qui sont persécutés par de jeunes voyous n’ont pas les moyens de se défendre, face à l’inertie de la police et aux lacunes de la législation.

Treizième mesure : la répression sans faiblesse de la petite délinquance et le rétablissement de l’ordre dans les zones de non-droit, au besoin par l’armée. La police doit être mobilisée pour réprimer sans faiblesse la petite délinquance, qui porte les plus graves atteintes à la tranquillité publique, et qui crée un terrain favorable à la criminalité la plus lourde. On sait que qui vole un œuf vole un bœuf, et que les drogues douces mènent aux drogues dures : ainsi la lutte contre le crime est-elle un tout. Le criminologue américain George Kelling, avec sa théorie de la « fenêtre cassée », selon laquelle il ne faut rien laisser passer, a inspiré la politique de « tolérance zéro » du maire de La Nouvelle York, dont nous saluons les résultats. Nous devons en reprendre les principes. La principale difficulté est de convaincre et de faire obéir les agents des forces de police, dont le zèle ne suscite pas en général l’admiration des victimes, c’est le moins que l’on puisse dire.

Quatorzième mesure : la création d’un statut de repenti. Pour lutter contre la corruption et le crime organisé, un statut du repenti doit être créé en faveur des délinquants qui acceptent de collaborer avec la justice en dénonçant leurs complices : il faut, en effet, rompre la loi du silence, qui rend très difficile l’obtention des preuves. Comme en Italie ou aux États-Unis, les repentis doivent bénéficier de réductions de peine et d’une protection policière. Certains diront que c’est encourager la délation, qui a mauvaise réputation. Mais c’est, en réalité, un devoir moral de dénoncer le crime à la justice. De toutes façons, à moins de rétablir la question, comme l’a fait l’État israélien, cette mesure est indispensable pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé.

Quinzième mesure : la création d’une Cour de sûreté de l’État. Une Cour de sûreté de l’État doit être instituée, pour améliorer la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. La suppression de celle qui avait été mise en place par le général de Gaulle a été une faute. Il est, en effet, des menaces d’une envergure telle que les tribunaux ordinaires ne peuvent les traiter convenablement.

Telles sont les quinze propositions auxquelles nos analyses nous ont conduits, considérant qu’il faut tourner le dos à l’utopie égalitaire de la gauche, que partage une partie de la soi-disant droite, si l’on veut rétablir en France un minimum de sécurité. Nul doute qu’elles auraient des résultats considérables. On pourrait diviser par deux, en quelques années, le nombre des crimes et délits, avant de faire mieux encore et de retrouver le niveau de sécurité des années cinquante. Dans le domaine de la justice et de la sécurité, comme dans beaucoup d’autres (je songe à l’éducation, à la famille, à la politique sociale), les conceptions de la gauche ont presque totalement prévalu, jusqu’à présent, même sous les gouvernements dits de droite.

Grégoire Canlorbe : Vous ne faites pas mystère de votre intérêt pour la pensée éthologique, sur laquelle vous vous êtes appuyé dans La Politique du vivant, publiée par le Club de l’Horloge sous votre direction en 1978. Konrad Lorenz, et dans une moindre mesure Irenäus Eibl-Eibesfeldt et Robert Ardrey, sont abondamment cités. Pourquoi votre préférence intellectuelle va-t-elle à Konrad Lorenz plus particulièrement ? Quelles leçons uniques sur la civilisation humaine pouvons-nous tirer de sa lecture ?

Henry de Lesquen : À l’encontre de l’environnementalisme, postulat implicite de la gauche, Konrad Lorenz montre la force de l’instinct dans l’être humain. Il insiste tout particulièrement sur l’instinct d’agressivité, sans oublier l’instinct de curiosité ou l’instinct sexuel. On reproche couramment à l’éthologie de nier la rationalité et la culture de l’animal humain : l’homme, clame-t-on, n’est pas un animal comme les autres. Ce reproche est infondé. L’éthologie, loin de nier la spécificité de l’animal humain, s’intéresse aussi bien au bagage héréditaire de l’homme et aux prédispositions inscrites dans son génotype qu’à sa capacité d’apprentissage et au rôle joué par les disciplines culturelles dans la canalisation des instincts humains.
Konrad Lorenz est limpide sur ce rôle vital que joue la contrainte culturelle chez l’animal humain. Comme le montre Lorenz, l’homme a impérativement besoin de l’encadrement d’une civilisation pour donner le meilleur de lui-même. À l’origine, les disciplines culturelles étaient, en fait, les conditions mêmes de la survie matérielle. La valorisation de la chasse et de ses dangers, le mépris pour la lâcheté créaient des contraintes nécessaires à la survie alimentaire du groupe. Mais de nos jours, la hausse du niveau de vie a éloigné les duretés et les dangers de la vie primitive : aussi l’homme moderne est-il porté à la facilité, au rejet des « répressions » – c’est-à-dire des disciplines culturelles. Elles semblent évidemment moins nécessaires dans la vie courante, mais de leur effacement résulte en fin de compte un amollissement, un dégoût de l’effort, une « tiédeur mortelle du sentiment », selon l’expression de Lorenz, qui, loin d’apporter le bonheur, suscitent bien souvent la névrose.
Les disciplines culturelles ne sont pas seulement des conditions nécessaires à la vie en société, elles permettent aussi à l’individu de construire sa personnalité. L’homme, encore une fois, n’est pas totalement déterminé par des facteurs biologiques. Les processus d’apprentissage reposent sur des « programmes ouverts » qui sont inscrits dans l’hérédité et qui permettent des apprentissages très divers. Ces apprentissages dépendent du milieu, mais aussi, au moins chez l’adulte, de la volonté propre de l’individu : là réside sa liberté. L’être humain n’est pas agi par ses instincts, comme l’est souvent l’animal, qui doit parcourir un enchaînement linéaire immuable de comportements déterminés. Un exemple donné par Konrad Lorenz est celui de l’oie cendrée, animal doué d’une grande intelligence, qui présente cependant dans sa vie quotidienne nombre de comportements mécaniques absolument insusceptibles d’adaptation ou de changement.
L’évolution qui a conduit à l’homme s’est traduite par une réduction du champ des comportements strictement programmés, qui ont laissé la place à des comportements volontaires ou appris, plus plastiques. Il ne faudrait pas croire, toutefois, que cette grande plasticité du comportement humain s’explique par une perte de substance héréditaire. Au contraire, un programme ouvert demande plus, et non moins, d’information génétique qu’un programme fermé. Le simple fait qu’un apprentissage utile à la conservation de l’espèce soit possible prouve une harmonie entre l’individu et son milieu, qui a bien dû apparaître au cours de la phylogénèse et s’inscrire dans le patrimoine héréditaire. Le programme ouvert du comportement dérive d’un programme fermé, par addition d’une propriété nouvelle : celle de tenir compte d’un facteur significatif de l’environnement.
L’évolution n’a donc pas effacé les instincts : elle les a intégrés dans des processus de plus en plus complexes. Konrad Lorenz analyse le comportement animal comme une séquence alternée d’actes instinctifs génétiquement programmés, et d’actes acquis individuellement. Au cours de l’évolution, cette chaîne comporte de plus en plus de maillons du second type, ce qui lui donne une souplesse toujours plus grande. Mais cette régression de la part du comportement instinctif n’est qu’une apparence si, comme le disait Wallace Craig, « le dernier chaînon, celui qui réalise la finalité de l’acte, est toujours inné ». Dans ce cas, il faudrait dire que, si l’homme n’est pas agi par ses instincts, il agit pour ses instincts – qui sont d’ailleurs la source de ses émotions.
Contrairement aux apparences, les instincts de l’homme ne sont pas moins forts que ceux des animaux. Comme ils donnent leur sens aux conduites les plus variées, incomparablement performantes en raison de leur souplesse, on pourrait même être tenté de leur reconnaître une emprise absolue sur nous-mêmes : mais cette interprétation serait tout à fait insuffisante et dangereuse, car elle revient à nier la liberté. Telle était pourtant la conclusion de Freud. Pour les tenants de l’environnementalisme, l’homme est exclusivement le jouet d’événements extérieurs : Freud reconnaît au contraire, et fort justement, la primauté de l’instinct, mais il en fait quelque chose d’irréductible à nous-mêmes, comme si nous étions possédés de l’intérieur par des puissances démoniaques !
Une telle interprétation est valable dans certains cas pathologiques, où la personnalité s’est dissociée en ses matériaux constitutifs – mais le grand tort de Freud est précisément d’avoir voulu expliquer le normal par le pathologique : entre les deux, il ne voit de différence que de degré. Au surplus, après avoir réduit l’homme à ses instincts, Freud réduit ses instincts à la sexualité, et la sexualité à une source d’énergie aveugle, une soif de plaisir qui ne s’attache à tel ou tel objet qu’en fonction des influences subies pendant l’enfance. Paradoxalement, cela revient à définir une nouvelle forme d’environnementalisme, tout aussi négatrice de la liberté que les autres : la « relation d’objet » tient chez les freudiens la place que Pavlov avait voulu donner au réflexe conditionné. Elle leur permet de faire comme si l’hérédité n’existait pas. Ils la remplacent par les événements de l’enfance, responsables d’après eux de tous les troubles mentaux.
Konrad Lorenz affirme à raison que l’agressivité joue dans la vie humaine un rôle tout aussi important que la sexualité. L’instinct de mort tardivement imaginé par Freud n’en est qu’une contrefaçon. Mais il est tout aussi important de garder à l’esprit que la biologie ne suffit pas à définir l’homme : en vertu de sa nature biologique elle-même, il a besoin de règles. L’ordre intérieur qui caractérise une personnalité n’est pas donné à l’avance ; il est à construire. Il restera toujours précaire, perpétuellement menacé de déliquescence. Comme l’exprime fort bien Lorenz dans L’Envers du miroir, l’individu, s’il a sa marge de liberté, n’est donc pas dissociable de la civilisation à laquelle il appartient.

« Sans le squelette de soutien qui détermine son appartenance à une civilisation et son droit à en partager le patrimoine, l’homme, qui est par nature un être de civilisation, ne pourrait purement et simplement pas exister. L’imitation de l’enfant se perpétue chez l’adulte de sorte qu’il s’oriente sur un modèle et se sent identique à ce modèle en tant que porteur – en tant que possesseur – de sa civilisation. Sans ce phénomène d’identification à un transmetteur de sa tradition, l’homme ne pourrait avoir de véritable sentiment de son identité. Le moindre paysan sait « qui il est » et il en est fier.
La recherche désespérée d’une identité qui va aujourd’hui jusqu’à faire l’objet d’articles dans la presse quotidienne, les « identity problems » de la jeunesse actuelle ne sont que les symptômes d’un trouble survenu dans la transmission des traditions culturelles. Quand un être jeune a perdu l’héritage culturel de la civilisation dans laquelle il a grandi et qu’il n’a pas trouvé de substitut dans une autre civilisation, il lui est impossible de s’identifier à qui que ce soit, il n’est effectivement rien ni personne et c’est ce que l’on peut voir aujourd’hui dans le vide désespérant qui se lit sur le visage de beaucoup de jeunes gens. Qui a perdu l’héritage culturel de sa civilisation est véritablement un déshérité. Rien d’étonnant à ce qu’il cherche un dernier refuge dans l’attitude désespérée d’un autisme obstiné qui fait de lui un ennemi de la société. »

Réduire l’homme à l’animal, à un catalogue d’instincts, serait donc une erreur aussi grave que de le prendre pour une pâte à modeler, exclusivement façonnée par son environnement, ou de le décrire comme un petit robot : un individu dénué de toute liberté et de tout pouvoir sur sa vie. Chacun de nous est un être unique, qui combat dès la naissance pour affirmer sa personnalité. Nous sommes riches de possibilités contradictoires parmi lesquelles il nous faut tracer notre chemin. C’est pourquoi nous avons le besoin vital de l’appui d’une civilisation, comme la fleur, pour s’épanouir, a besoin du soleil.

Grégoire Canlorbe : Philosophe du territoire, des hiérarchies de domination, et de la dialectique de l’ordre et du désordre, Robert Ardrey a notamment influencé Stanley Kubrick et Sam Peckinpah. Non sans esprit polémique à l’endroit de la condamnation de la contraception et de l’avortement par l’Église, il suggère que le contrôle des naissances, instinctivement mis en œuvre parmi grand nombre d’espèces vertébrées, constitue une loi naturelle, au sens où il est indispensable à l’adaptation d’un groupe animal à son environnement. Permettez-moi de laisser la parole à Robert Ardrey en personne.

« Une infinie variété », écrit-il en 1970, dans Le Contrat Social, « de mécanismes d’autorégulation, physiologiques et psychologiques, fait en sorte que le nombre des animaux – mis à part le cas de catastrophe naturelle – ne dépasse jamais les possibilités de subsistance offertes par un environnement. Le contrôle des naissances est la loi des espèces.
Lorsque Paul VI, en 1968, condamna la contraception, il commit une erreur fatale. Si ses conseillers et lui-même s’étaient bornés à formuler leur condamnation au nom de la doctrine de l’Église, aucun spécialiste de l’évolution n’aurait pu protester. Mais la contraception fut aussi condamnée comme une violation de la loi naturelle – et, quel que soit le sens que le Vatican puisse donner à la formule de « loi naturelle », son invocation ouvre la porte à un sérieux débat.
Si l’on se réfère en effet aux faits prouvés par la nouvelle biologie, c’est au contraire la contraception qui apparaît comme l’implémentation culturelle d’une loi naturelle : le contrôle des naissances ; et c’est la condamnation papale qui constitue une violation de cette loi. »

Aussi longtemps que la croissance économique est plus forte que la croissance démographique, cette « loi naturelle » semble s’évaporer. Mais c’est une nécessité à laquelle aucune espèce animale ne peut échapper, que le contrôle des naissances soit pris en charge par des procédures instinctives ou des institutions culturelles. Quel regard portez-vous sur cette analyse ?

Henry de Lesquen : Les écrits de Robert Ardrey sur le territoire sont, en effet, fondamentaux. On s’imagine souvent, lorsque naît une nouvelle formation culturelle, qu’elle est indépendante de la nature humaine, puisqu’elle n’a pas toujours existé. Cela est une profonde erreur, qui relève de la « pensée dichotomique » stigmatisée par Konrad Lorenz. « Culture » et « nature » sont indissociables et toute communauté forme un système bioculturel dont les éléments interagissent en permanence, de génération en génération. Au demeurant, l’idéal de la nation n’est pas entièrement nouveau, puisqu’il est la réplique moderne de la cité antique. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’un phénomène idéologique, qui dresse dans l’ordre politique une nouvelle vision des rapports sociaux, en s’appuyant sur une tendance enracinée dans la nature humaine : l’instinct du territoire. L’homme, en effet, est un animal territorial.
Robert Ardrey, en s’appuyant sur les travaux des éthologues et ses propres observations, a montré la force de l’instinct territorial chez de nombreuses espèces, y compris l’homme. Ces animaux, comme l’homme, s’attribuent un territoire qu’ils défendent avec ardeur contre leurs congénères. C’est la division du sol qui établit des relations pacifiques à l’intérieur d’une espèce : les conflits de frontières sont rares. La sélection naturelle a inscrit l’instinct de territoire dans notre héritage phylogénétique. C’est lui qui donne à la nation cette énergie vitale si caractéristique, et c’est pourquoi le territoire est la condition prioritaire de la formation du sentiment national.
Cependant, le programme génétique de l’homme est ouvert. C’est en ce sens, que, selon Arnold Gehlen, « l’homme est par nature un être de culture ». L’idéal de la nation n’est pas la seule expression de l’instinct territorial, sans quoi, en effet, on ne comprendrait pas que cet idéal n’ait pas toujours existé. On peut faire un parallèle entre famille et nation, propriété et souveraineté, domicile et territoire, et regarder la nation comme une famille étendue, si l’on ne recherche pas dans la métaphore une précision qui ne peut s’y trouver. La famille, comme la nation, s’approprient l’espace à leur échelle, et s’attachent à des territoires.
Contrairement à ce qu’un pacifisme mal compris voudrait faire croire, les territoires nationaux et leurs frontières ne sont pas un facteur de guerre, mais une condition (nécessaire et cependant non suffisante) de la paix. En assurant aux hommes un domicile national, l’existence des frontières satisfait leur instinct territorial. Elle garantit la cohésion des peuples – tant il est vrai qu’on ne se pose qu’en s’opposant. Elle neutralise l’agressivité, ou plutôt la canalise vers des activités de création : de guerrier qu’il était, l’homme devient bâtisseur. Certes, les meilleurs équilibres peuvent se rompre, et la guerre survient épisodiquement, jusqu’à ce que s’instaure un nouvel équilibre. Mais, dans un tel système, la guerre est exception, passage d’un état d’équilibre à un autre état d’équilibre. À l’inverse, une humanité mondialisée connaîtrait sans aucun doute les horreurs permanentes de la guerre de tous contre tous.
Tout aussi fondamentaux sont les travaux de Robert Ardrey sur la hiérarchie et la domination. En réalité, que nous prenions en considération une société humaine ou animale, la hiérarchie reste la condition première de tout progrès de l’ensemble social : elle seule assure un ordre qui permet d’accéder collectivement à un niveau supérieur. Une société égalitaire ne pourrait ni progresser, ni même survivre. La défense contre les périls extérieurs absorbe une grande partie de l’énergie de toute société, animale ou humaine. Or, elle n’est possible que s’il y a hiérarchie : celle-ci, en stabilisant les rapports sociaux, permet d’éviter le développement de luttes intestines qui pourraient être fatales à une société déjà menacée de l’extérieur.
D’où vient la hiérarchie ? Elle s’enracine dans l’agressivité instinctive que nous avons héritée de nos ancêtres primates. Cependant, elle n’est pas donnée à l’origine : elle se développe à mesure que se révèlent des dons inégaux. L’égalité de condition à la naissance est, en effet, la loi générale chez les vertébrés, comme le souligne Robert Ardrey. Il est vrai que cela ne se vérifie pas parmi toutes les espèces : c’est ainsi qu’on a pu observer, chez les rhésus et les macaques japonais, l’esquisse de lignages hiérarchiques, c’est-à-dire des cas de transmission du rang par la naissance. L’avantage d’un tel système, du point de vue de la sélection naturelle, est sans doute de permettre à la société de tenir compte, dès sa naissance, d’informations supplémentaires sur un individu. La noblesse, c’est trente ans de gagnés, disait déjà Pascal.
Cependant, on n’observe pas, dans les sociétés animales de vertébrés, de système de caste analogue à celui des termites, qui exagère l’importance de l’information donnée à la naissance. Il semble, en fait, que les sociétés de vertébrés qui connaissent le système de lignage hiérarchique se tiennent à égale distance de l’égalité pure et de l’inégalité pure à la naissance. Ces sociétés animales sont donc des sociétés mobiles, dont les membres sont en compétition les uns avec les autres – ce qui ne peut manquer d’entraîner un certain désordre. Le rôle de l’alpha consiste alors à veiller à ce que ce désordre ne risque pas de mener le groupe social à la destruction. Bien qu’elle soit beaucoup plus complexe que les sociétés animales, la société humaine a le même besoin de hiérarchie. Plus précisément, nous devons nous soumettre à une double nécessité : celle d’une hiérarchie, et d’une hiérarchie suffisamment souple pour ne pas stériliser les valeurs nouvelles. Telle est, j’imagine, la dialectique de l’ordre et du désordre à laquelle vous faisiez référence.
En ce qui concerne la position de Robert Ardrey sur l’avortement, je ne suis pas du tout convaincu. Je traitais justement de la nécessité de combattre l’avortement dans mon émission de la semaine dernière à Radio Courtoisie. L’argument d’Ardrey en faveur de la légalisation de l’avortement – à savoir que c’est la maîtrise des naissances, et non la prohibition de l’avortement, qui constitue une « loi naturelle » – n’ayant pas été soulevé à cette occasion, je vous remercie de me permettre de compléter ma position sur le sujet.
Tout d’abord, l’idée même d’une loi naturelle ou d’un droit naturel n’a pas de sens à mes yeux. Cette expression est vicieuse. Je ne nie pas qu’il soit possible et même souhaitable de donner une expression juridique à nos tendances naturelles, à l’image de l’instinct territorial qui se manifeste dans la défense et la codification de la propriété privée. Mais cela ne revient pas à prétendre qu’il existerait des « lois naturelles ». Toute loi, en réalité, est une invention culturelle, qui peut certes devenir une tradition millénaire, mais qui n’est jamais présente dans la nature.
Ensuite, il est évident que la croissance exponentielle d’une population est impossible à long terme, au sens où elle se heurte nécessairement aux limites physiques des ressources naturelles – les ressources alimentaires en particulier. Robert Malthus (dont le prénom n’était donc pas, comme on le croit couramment, Thomas), dans son ouvrage La loi du peuplement, souvent traduit à tort comme « Le principe de population », ne disait pas autre chose. On a prétendu qu’il s’était trompé. Pourtant, la croissance démographique des pays qui avaient été les premiers à voir leur population s’accroître de manière inédite a effectivement fini par plafonner. Qu’il faille maîtriser les naissances pour éviter à la population d’atteindre les limites des ressources naturelles de son environnement, c’est une évidence. Jusqu’au XIXème siècle, la famine et les épidémies étaient les moyens traditionnels de la régulation démographique, ceux que l’humanité avait connus depuis toujours et dans toutes les sociétés. Mais la nécessaire maîtrise des naissances ne justifie absolument pas l’avortement.
Si l’on considère, comme c’est mon cas, que l’avortement est un crime, un infanticide in utero, il ne saurait être légalisé pour des motifs d’ordre pragmatique ou utilitaire. L’avortement n’était d’ailleurs pas autorisé en France jusqu’en 1975, année de la funeste loi de Simone Veil. En définitive, la décision d’un gouvernement d’asseoir par la force la régulation des naissances, à l’image de la politique de l’enfant unique en Chine, est tout aussi moralement condamnable que celle de légaliser l’avortement. Il appartient à chacun de décider du nombre de ses enfants et de choisir de recourir ou non à des mesures contraceptives.
Quoiqu’ils soient contraires à la morale catholique, les moyens contraceptifs modernes tels que la pilule doivent être autorisés. Il convient, sur ce plan, pour un chrétien, de séparer la morale et le droit. Mais il n’y a pas lieu de faire ce distinguo à propos de l’avortement. Je propose de revenir au code civil de 1810, qui punissait l’avortement comme un crime, tout en confiant sa répression à des juges spécialisés. Il y a cependant deux cas de figure où l’avortement doit être autorisé : en premier lieu, lorsque l’enfant est né d’un viol, et en second lieu, lorsque l’enfant menace la vie de la mère. Quoiqu’elle ait le devoir moral de préserver la vie de l’enfant, la femme violée ne peut être tenue légalement de garder l’enfant issu du viol.

Grégoire Canlorbe : Dans les années 1980, vous avez entrepris de condamner le socialisme sur la base de la doctrine chrétienne du péché originel. Le socialisme, dîtes-vous, se fonde sur la croyance que l’homme est bon par nature et corrompu par la société ; et que les malheurs de l’être humain ne sont pas inhérents à sa condition, mais le fruit d’institutions sociales mal conçues. Vous rétorquez que l’homme s’est rendu coupable aux yeux de Dieu lors du péché originel, et qu’à ce titre, au lieu d’être corrompu par la société, il naît avec la responsabilité du mal qu’il commet ; les souffrances humaines sont le châtiment qu’il subit en sanction de sa chute, et non le produit d’un arrangement vicié de la société.
Une thèse plus plausible me semble être que l’homme n’est pas bon par nature mais qu’il n’a pas non plus choisi « métaphysiquement » d’être mauvais ; en réalité, c’est l’évolution biologique dont il est issu qui a fait de lui un être mauvais, sans qu’il n’ait eu préalablement son mot à dire. Nous naissons avec des instincts qui nous prédisposent à la violence (individuelle et collective), mais nous ne portons pas la responsabilité de cette innéité du mal ; la responsabilité en incombe à la nature, pour ainsi dire. Quant aux souffrances humaines, elles sont elles-mêmes le fait de la nature, laquelle nous prédispose biologiquement aux malheurs de la guerre, et nous confronte à la rareté des ressources et à l’hostilité de l’environnement terrestre.
Au final, l’homme est mauvais, non parce qu’il l’a choisi devant Dieu qui est bon, mais parce que Dieu et le diable, pour ainsi dire, sont la même entité. Dieu (pris ici dans un sens métaphorique pour désigner la nature) a fait de l’animal humain un animal mauvais et de la vie humaine une vie misérable, car la compétition des individus et des sociétés (parmi les humains et au-delà) dans un contexte de rareté des ressources naturelles est une force féconde. Le mal participe du geste créateur de la nature. Quels seraient vos contre-arguments en faveur de la thèse du péché originel ?

Henry de Lesquen : Sauf le respect que je vous dois, la thèse que vous défendez est aussi intéressante et aussi perspicace que celle de M. Zemmour sur la féminisation de la société. Mais j’apprécie votre intérêt pour le livre que nous avons écrit, au Carrefour de l’Horloge, sous le titre Socialisme et religion sont-ils compatibles ?. Vous avez raison de rappeler les déterminants biologiques de l’agressivité humaine contre le postulat implicite de la gauche selon lequel l’homme serait bon par nature et corrompu par la société.
L’égalitarisme, qui prétend que les hommes sont naturellement indifférenciés et identiquement portés à faire le bien (sinon à s’abstenir de faire le mal), suscite une vive hostilité de la part des intellectuels à l’endroit de l’éthologie. Dans Guerre ou paix dans l’homme, Irenäus Eibl-Eibesfeldt s’exprime fort bien sur cette véhémence du préjugé culturaliste (ou égalitariste).

« Il existe en sciences humaines des préjugés solidement ancrés contre une détermination génétique et phylogénétique du comportement humain, ce qui oblige les biologistes à se lancer dans une campagne où ils sont en butte aux reproches les plus terribles. C’est ainsi que Marwin Harris, en 1968, a traité Darwin de raciste. Comme on sait néanmoins que ce dernier a pris position contre l’esclavage, qu’il plaçait les noirs du Brésil au-dessus des blancs du pays pour le caractère et la constitution physique, qu’il est donc impossible de l’accuser de racisme au sens habituel du terme, Harris a créé celui de « racisme scientifique ».
Tous ceux qui essaient de concevoir la race comme adaptation au milieu et de rechercher des corrélations entre le lot génétique et les particularités du comportement s’exposent à être qualifiés de racistes. Freeman s’est élevé avec énergie contre de telles interprétations. Celui qui souligne la détermination partiellement génétique du rôle des sexes masculin et féminin est attaqué comme sexiste. Celui qui recherche des déterminants innés dans le comportement agressif a bien du mal à échapper au reproche de militarisme ; quant à celui qui décèle l’action de la sélection dans le domaine intellectuel, il fait du darwinisme social. Quelle est donc la vraie raison du refus des déterminants biologiques dans le comportement humain ? Je crois pouvoir la dégager de la littérature examinée : c’est la crainte qu’ils soient tout à la fois immuables, insurmontables et incontrôlables. »

Je ne suis pas convaincu que cette hostilité découle, en dernière analyse, de la croyance selon laquelle les instincts de l’homme seraient nécessairement indomptables et tyranniques. Le préjugé qui veut que l’éthologie nie la capacité de l’être humain de prendre du recul sur ses instincts est certes courant. Mais c’est l’idéologie égalitariste de la gauche qui me semble véritablement à l’origine de l’hostilité à l’égard de Konrad Lorenz et d’autres auteurs comme Robert Ardrey et Irenäus Eibl-Eibesfeldt. L’égalitarisme nie très précisément la responsabilité de l’être humain, ce que ne fait pas l’éthologie.
En ce qui concerne la thèse du péché originel, il faut bien saisir que la nature dont traite cette thèse est la nature nouménale de l’être humain, et non sa nature sensible ou, si vous préférez, biologique. Platon, Kant et Schopenhauer distinguent entre deux mondes, le monde sensible, celui que la science explore et structure, et le monde suprasensible, celui qui échappe à nos sens et que la science ne peut arriver à connaître. L’éthologie traite de la nature humaine telle qu’elle nous apparaît dans le monde sensible. L’égalitarisme de la gauche nie l’existence de la nature humaine, que ce soit dans le monde sensible ou dans le monde nouménal. Autrement dit, il nie la nature humaine aussi bien dans sa dimension phénoménale que dans sa dimension suprasensible.
Konrad Lorenz ne nie pas l’existence de la liberté humaine. Mais la liberté qu’il a en tête est celle qui consiste, pour la raison humaine, à développer des comportements appris et volontaires au-delà du champ des instincts et dans l’intérêt de la domestication des instincts. Comme en témoigne cet extrait de L’Agression : une histoire naturelle du mal, Lorenz porte son attention sur l’agressivité en tant que trait constitutif de notre nature sensible et la liberté en tant que capacité de maîtriser notre agressivité innée et nos autres instincts.

« Nous avons de bonnes raisons de considérer l’agressivité intra-spécifique comme le plus grand des dangers dans la situation historico-culturelle et technologique actuelle de l’humanité. Mais nous n’améliorerons certainement pas nos chances d’y obvier en la considérant comme quelque chose de métaphysique et d’inéluctable ; mieux vaudrait peut-être suivre l’enchaînement de ses causes matérielles. Chaque fois que l’homme a acquis le pouvoir de diriger intentionnellement un processus naturel dans une direction donnée, il l’a dû à sa compréhension de la chaîne des causes qui le produisaient. La science des processus vitaux normaux, remplissant leur rôle favorable à la conservation de l’espèce, ce que l’on appelle la physiologie, constitue la base indiscutable de la science traitant des troubles de ceux-ci, la pathologie. »

Dans le monde phénoménal, le monde tel qu’il est dévoilé par l’expérience sensible et tel qu’il est mis en forme par l’investigation scientifique, la seule liberté concevable est celle qui porte strictement sur la manière dont nous exprimons, satisfaisons et disciplinons nos instincts. Dans le monde nouménal, le monde tel qu’il existe au-delà de nos sens et au-delà des concepts que nous mettons en œuvre pour unifier et ordonner l’expérience sensible, notre liberté est bien plus grande. Lorsque la raison n’a affaire qu’à elle-même, et non plus aux émotions procédant de nos instincts, lorsqu’elle tire de son propre fond le principe de sa conduite, cessant ainsi d’être au service des instincts et de leur domestication, nous faisons alors un exercice complet de notre liberté. Cette forme de liberté, qu’on pourrait dire absolue ou métaphysique, est absente du monde phénoménal et cependant présente dans le monde nouménal.
La doctrine du péché originel répond à un problème fondamental : « D’où vient le mal, puisque Dieu est bon ? » Il faut qu’il vienne de l’homme et que celui-ci, réputé innocent, dès lors qu’il n’a pas commis d’actes mauvais, soit cependant, d’une certaine manière, coupable pour ce qu’il est (et non seulement pour ce qu’il fait). Autrement dit, c’est parce que l’homme est porté au péché, non seulement du fait de sa nature biologique, celle étudiée par l’éthologie, mais du fait de sa nature profonde – sa nature nouménale – qu’il mérite, dans sa vie, de subir des souffrances voulues par la justice divine. Comme l’exprime fort bien cette remarque de Schopenhauer, « la responsabilité morale de l’homme porte à vrai dire d’abord et ostensiblement sur ce qu’il fait, mais au fond, sur ce qu’il est ». Nous sommes pécheurs en vertu de ce que nous sommes dans le monde nouménal, et non seulement en vertu de ce que nous faisons dans le monde phénoménal.
Pour un chrétien, la chute est la conséquence d’un acte conclu en toute liberté, au sens de la liberté métaphysique évoquée précédemment. Elle est la sanction d’un acte commis souverainement et « métaphysiquement » par le premier homme, elle vient consommer la rupture de cette harmonie parfaite que Dieu avait établie entre lui et son Créateur. En outre, le péché originel n’est pas seulement celui d’Adam, tous les hommes y ont mystérieusement pris leur part. « Tous ont péché en Adam », dit l’apôtre (Rom., V, 12). On peut être troublé de cette responsabilité qui nous incombe pour des actes commis avant notre naissance. « Comment l’aurais-je fait, si je n’étais pas né ? », dit le fabuliste. Et pourtant, comme l’ont bien vu les théologiens, mais aussi un philosophe non chrétien comme Schopenhauer, le péché originel de l’homme est une vérité profonde qu’il faut accepter comme une clé de notre nature proprement métaphysique, un trait vicié de notre réalité nouménale, par-delà le monde sensible.

Grégoire Canlorbe : Notre entretien touche à sa fin. Aimeriez-vous ajouter quoi que ce soit ?

Henry de Lesquen : Je pense que nous devons nous efforcer de comprendre quelle est l’idéologie dominante aujourd’hui. Tout le monde s’accorde à dire qu’il existe une idéologie dominante, une pensée unique, un politiquement correct, mais peu savent de quoi il en retourne. Il existe effectivement, depuis environ cinquante ans, une idéologie dominante mondiale, qui s’appelle le cosmopolitisme, qui s’est imposée après Mai 68, et qui constitue l’un des deux grands modes d’expression de l’utopie égalitaire.
Pour qu’elle réussisse à se traduire dans le monde réel, une utopie est contrainte de s’adapter aux réalités concrètes et de se transformer plus ou moins en profondeur. Comme on le voit bien dans les récits des utopistes, l’utopie égalitaire, c’est-à-dire l’utopie de la gauche, se scinde en une gauche collectiviste et une gauche cosmopolite. La première a pour idéal une société organisée comme une caserne et débouche sur le socialisme et le communisme. La seconde cultive le rêve d’un carnaval sans fin. La gauche collectiviste continue d’avoir une certaine emprise dans le monde contemporain : notamment en France, où l’État représente 57% du PIB. La gauche cosmopolite est cependant celle qui domine aujourd’hui la pensée des hommes.
Le cosmopolitisme nie les frontières physiques et spirituelles entre les hommes. À ce titre, il interdit aux nations de se défendre, que ce soit contre le libre-échange ou l’immigration. Le cosmopolitisme nie aussi les frontières intérieures : celles entre le bien et le mal, le beau et le laid, le vrai et le faux. Il aboutit, en pratique, à l’inversion des valeurs et à la destruction de la famille, avec la théorie du genre et le mariage homosexuel ; la destruction de la sécurité, avec l’abolition de la peine de mort et le refus de punir les criminels ; la destruction du sens esthétique, avec le prétendu art contemporain qui est en réalité un non-art dégénéré ; ou encore la destruction de la pédagogie, avec le nivellement par le bas dans les programmes scolaires.
L’idéologie cosmopolite n’est pas neuve. Elle remonte aux philosophes cyniques dont le représentant le plus célèbre, Diogène de Sinope, vivait dans un tonneau, se masturbait en public, et tournait en dérision les valeurs de la Cité. En inventant la Cité, les Grecs ont donné au patriotisme sa forme la plus pure et la plus exigeante. Ce sont eux, aussi, qui ont créé le cosmopolitisme, au moment où les cités se dissolvaient dans l’empire. On se souvient qu’Alexandre le Grand, qui préconisait le mélange des peuples et des races, avait déclaré, après son échange avec Diogène le cynique : « Si je n’étais pas Alexandre, je voudrais être Diogène. » Quoique Diogène et Alexandre soient souvent présentés comme des figures antagoniques, ils constituent, en fait, les deux faces d’une même pièce, le premier formulant l’idéologie cosmopolitique, et le second la mettant en œuvre dans sa démarche de bâtisseur d’empire.
Le mot cosmopolite, qui signifie « citoyen du monde » (étant formé des deux mots grecs cosmos, monde, et politês, citoyen), est en lui-même une subreption, car toute cité implique un dedans et un dehors, une relation d’inclusion-exclusion : le monde ne saurait être une cité. « Défend tes lois comme tu défends tes murailles », disait Héraclite ; s’il n’y a plus de « murailles », ou de frontières, la cité disparaît, et avec elle le civisme. Le soi-disant « cosmopolite » ne peut être citoyen du monde, il n’est citoyen de nulle part, et il ne se réclame du monde que pour nier ses devoirs envers la cité.

Grégoire Canlorbe, auteur et journaliste indépendant, a mené de nombreuses interviews pour des journaux et revues tels que Man and the Economy, fondé par le lauréat du Prix Nobel d’économie Ronald Coase, Arguments, ou encore Agefi Magazine ; et des think-tanks tels que Mises Institute et Gatestone Institute. Il collabore, par ailleurs, avec le sociologue et philosophe Howard Bloom sur un ouvrage de conversations. Coordonnées : gregoire.canlorbe@wanadoo.fr

Esclavage : pourquoi on devrait nous dire merci !

ESCLAVAGE

POURQUOI ON DEVRAIT NOUS DIRE MERCI !

Par Pascal Domat

 

Grâce à qui le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) peut-il fêter l’anniversaire de l’abolition de l’esclavage ? Grâce à la France. Alors, il est plus que temps d’en finir avec la repentance officielle et le sentiment de culpabilité de l’homme blanc.

 

Le 10 mai, le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) célèbre l’anniversaire de la loi Taubira (2001), reconnaissant la traite atlantique – et rien qu’elle – comme un crime contre l’humanité, tout en commémorant les « 163 ans de l’abolition de l’esclavage ». Les militants communautaristes en profitent pour dénoncer « l’esclavage moderne » et défendre la cause des « sans-papiers », c’est-à-dire des immigrés illégaux, présentés comme les nouveaux esclaves de la France. Au passage, les associations communautaires ont caricaturé l’histoire de l’esclavage.
A les entendre, ce phénomène daterait du XVIe siècle et se limiterait aux colonies européennes d’Amérique ou aux plantations de coton. Le maître y est nécessairement blanc. L’esclave obligatoirement noir. D’où, évidemment, l’idée que l’esclavage est intrinsèquement lié au racisme et que l’Afrique aurait pris du « retard » à cause d’une saignée démographique provoquée par les blancs. D’où aussi, demandes de repentance et de compensations financières, deux siècles après. Cette définition un peu forte de café (noir) appelle quelques commentaires.
D’abord, si le CRAN peut se flatter de commémorer les « 163 ans de l’abolition de l’esclavage », c’est uniquement parce que les Européens – qui n’ont pas inventé l’esclavage – sont les premiers à l’avoir aboli. Sans la France, le CRAN aurait l’air malin – et on est poli – en célébrant les quatre ans de l’abolition en Mauritanie (août 2007) ! Notons au passage que la Commission nationale des droits de l’homme de ce pays déplorait, le 22 avril 2011, que cette loi criminalisant l’esclavage « n’ait pas connu d’application »…

En réalité, l’esclavage est un phénomène universel, qui ne peut se limiter aux seuls noirs. Il fut pratiqué sur toute la planète, par tous les peuples, à toutes les époques et existe encore aujourd’hui, notamment en Afrique, où il est réapparu dès la fin de la colonisation. Le mot « esclave », étymologiquement, vient de « Sclavus » – le Slave. Le mot se forge durant l’antiquité tardive, lorsque les peuples d’Europe centrale et de l’est sont massivement asservis par des Francs et des Italiens. Auparavant, on disait « servus », en latin. Les Slaves sont vendus, généralement par des marchands juifs, dès le VIIe siècle, aux trafiquants du monde arabe… Question : pourquoi Vladimir Poutine, le président russe, ne demanderait-il pas des réparations sonnantes et trébuchantes pour compenser l’asservissement de ses ancêtres ? La scène ferait sourire. Alors pourquoi un noir demandant la même chose est-il pris au sérieux ?
Autre question : les blancs sont-ils les seuls à avoir pratiqué l’esclavage ? Incontestablement, non. Les Européens sont même les premières victimes de la traite orientale, menée par des arabo-musulmans. Jusqu’au XIXe siècle, les pirates barbaresques asservissent des blancs. Si repentance il doit y avoir, elle devrait toucher chaque peuple de la terre. Et notamment les Arabes, qui ont largement pratiqué la traite des blancs, comme la traite des noirs. Pour Olivier Pétré-Grenouilleau, spécialiste de l’histoire de l’esclavage, « du fait qu’elles étaient non musulmanes, et donc sujettes au djihad, les populations noires étaient toutes susceptibles de fournir des esclaves. » L’historien Jacques Heers précise qu’il en va de même des blancs asservis par les musulmans.
Pour l’historien anglais Patrick Manning, « le Coran et les lois islamiques encouragent les propriétaires d’esclaves à affranchir les leurs au moment de leur mort. Mais avec le temps et l’extension de l’islam (…) celui-ci semble avoir beaucoup plus fait pour protéger et étendre l’esclavage que l’inverse. » Aujourd’hui, l’esclavage perdure en Afrique et dans le monde arabe, comme une indéracinable coutume, malgré de nombreux simulacres d’abolitions, comme évoqué plus haut, avec l’exemple mauritanien. Si les militants communautaristes africains veulent culpabiliser quelqu’un, c’est là-bas qu’ils devraient aller. Gageons que leurs campagnes médiatiques seront moins entendues qu’en Europe.

Au coeur de la repentance, se trouve également la notion de racisme intrinsèque des blancs à l’égard des noirs. Or, la traite atlantique ne reposait pas sur des préjugés raciaux. Il s’agissait d’un système économique. Avant de faire travailler des noirs, les planteurs ont fait trimer des blancs : les engagés. Ces Européens, qui voulaient tenter leur chance au nouveau monde, se faisaient payer le voyage en échange de trente-six mois de travail agricole gratuit. Ils vivaient dans des conditions bien plus dures que les esclaves, car leur créancier entendait bien en retirer le double ou le triple de ce qu’ils avaient coûté. Et si, à la fin de leur contrat, ils n’étaient plus que des épaves brisées, cela n’avait aucune importance : un engagé en pleine forme prenait la place. C’est la différence entre le salarié et l’esclave, qui a coûté aussi cher qu’un boeuf ou un tracteur d’aujourd’hui, et qu’il est impératif d’amortir financièrement. En outre, le fameux « code noir », célèbre texte juridique encadrant la pratique légale de l’esclavage, obligera le propriétaire à subvenir aux besoins de son esclave jusqu’à sa mort.
Vers 1660, au moment de l’ouverture des hostilités entre les puissances européennes, les engagés se reconvertissent massivement dans la guerre de course. Les planteurs cherchent donc une autre main-d’oeuvre. Ils auraient pris des Chinois ou des Indiens si la Chine ou l’Inde avaient vendu des esclaves. Ils se sont tournés vers l’Afrique parce que, depuis la nuit des temps, les Africains vendaient des Africains. Là encore, les historiens sont formels, ainsi que les sources de l’époque.

Il ne peut donc être question de repentance pour la traite des noirs. De même, aucun Européen ne demande repentance pour nos ancêtres asservis par des peuples étrangers. D’abord, parce que nous avons notre fierté. Ensuite, parce que nous n’attendons pas de compensation politique ou financière de ce genre d’opération… Enfin, d’un point de vue historique, nous comprenons que l’esclavage fut, jadis, une pratique banale.

En revanche, ainsi que le rappelle le CRAN à son corps défendant, il y a 163 ans, la France et les Etats européens ont aboli l’esclavage. Qui dit mieux ? Personne. Ainsi que le souligne Pétré-Grenouilleau, la notion d’abolition est purement « un concept occidental ». Notamment sous l’influence de l’Eglise catholique, nous avons contribué à rendre ignoble une pratique qui semblait normale à tout le monde. Rien que pour cela, le CRAN pourrait nous dire merci !

 

Pascal Domat

Dictionnaire du lesquenisme

Art dégénéré. L’art dégénéré substitue le laid au beau.

 

Cosmopolitisme. Le cosmopolitisme est l’idéologie portée par la superclasse mondiale et imposée aux peuples du monde. Le cosmopolitisme fait système. Immigration, libre-échange, réchauffisme, non-art dégénéré, théorie du genre… en sont des manifestations. Le cosmopolitisme met fin à la fois aux frontières physiques de la nation (mondialisme) et à ses frontières morales que sont les traditions.

 

Cosmopolite. Le mot « cosmopolite », qui signifie « citoyen du monde » (étant formé des deux mots grecs cosmos et politês), est en lui-même une subreption, car toute cité implique un dedans et un dehors, une relation d’inclusion-exclusion : le monde ne saurait être une cité. Le soi-disant « cosmopolite » ne peut être citoyen du monde, il n’est citoyen de nulle part, et il ne se réclame du monde que pour nier ses devoirs envers la cité.

 

Français de papier. Un Français de papier est un faux français. Il s’agit en réalité d’un immigré inassimilé détenant la nationalité française.

Synonyme : immigré inassimilé.

 

Français de sang. Le Français de sang est le vrai français. Il détient la nationalité française par le jus sanguinis (droit du sang).

Syonyme : Français de souche.

 

Lyssenkisme. Son nom fait référence à Trofim Lyssenko, connu pour sa prédisposition à donner priorité à la conformité politique sur la vérité scientifique. Le lyssenkisme est une désinformation en matière scientifique ou historique, avec des méthodes et arguments idéologiques.

Synonyme : désinformation scientifique.

 

Loi d’hétérogénéité-violence. La loi d’hétérogénéité-violence est une loi sociale qui implique que plus une société est hétérogène (génétiquement, culturellement, racialement), plus elle est violente. Les sociétés multiculturelles sont multiconflictuelles.

 

National-libéralisme. Le national-libéralisme affirme qu’aujourd’hui l’idéal de la nation et l’exigence de la liberté sont inséparables. Il n’y a pas de liberté sans enracinement. Henry de Lesquen résume le national-libéralisme par la devise « Brûler le code du travail et virer les immigrés« .

Synonyme : libéralisme-national.

 

Non-art dégénéré. Le non-art dégénéré remplace le beau par le discours.

 

Racaille cosmopolite. Les racailles cosmopolites pullulent sur les réseaux sociaux. Le ricanement est l’arme des racailles cosmopolites pour désacraliser la patrie et pour dénigrer les valeurs contraires à l’idéologie cosmopolite.

Synonymes : ordure cosmopolite, demeuré cosmopolite, dégénéré cosmopolite.

 

Racisme positif. Le racisme positif, c’est la conscience de race. Il implique la volonté de préservation des peuples du monde. L’humanité est divisée en 5 races (congoïde, caucasoïde, mongoloïde, australoïde, capoïde). Le racisme positif se fonde sur les vérités de la science.

Synonymes : racisme républicain, racisme sans haine.

 

Racisme négatif. Le racisme négatif, c’est la haine raciale. La haine raciale, comme les autres formes de haine sociale, peut aboutir à des horreurs. Elles doivent donc être maîtrisées.

 

Réémigration. La réémigration est le départ des populations immigrées qui ne sont pas ou qui ne peuvent pas s’assimiler à la culture française. Cela concerne des millions d’individus installés en France.

 

Prosélytude. La prosélytude définit l’attitude de ceux qui, sans être juifs, font preuve d’une complaisance infinie à l’égard des principes du judaïsme talmudique ou attribuent sans restriction toutes sortes de mérites ou de supériorités aux Juifs en général.

 

Superclasse mondiale. La superclasse mondiale est un réseau mondial de personnes qui entretiennent des relations régulières, professionnelles, mondaines ou amicales, et qui partagent une vue du monde originale. Elle est si nombreuse qu’il ne faudrait surtout pas la réduire à une courte liste de personnalités emblématiques dont le nom vient à l’esprit quand on la nomme : par exemple, pour la France, Ernest Seillière, Laurence Parisot, Alain Minc, Jean-Marie Messier, Pierre Bergé, Bernard Kouchner, Jean-Claude Trichet, Pascal Lamy, Dominique Strauss-Kahn, etc. Ce sont les entreprises multinationales d’une part, les organisations internationales d’autre part, qui en constituent le vivier.

Pour maîtriser la haine raciale, il faut réémigrer les allogènes – Henry de Lesquen

TOUS UNIS CONTRE L’ANTIRACISME

Par Henry de Lesquen

 

Introduction. C’est la fin de la semaine de lutte contre l’antiracisme et le cosmopolitisme. Voici 10 réflexions sur l’antiracisme vulgaire qui détruit la France.

 

1. La dénonciation du racisme livre la France à l’immigration.

 

2. Je suis raciste dans le bon sens du terme : conscience raciale ; et antiraciste dans le bon sens du terme : je condamne moralement la haine raciale et je suis opposé au réductionnisme racial.

 

3. Le réductionnisme racial est la doctrine qui réduit le système social à la race. C’est celle des nazis européistes tendance SS comme Philippe Milliau, qui sont hostiles à la nation.

 

4. La haine raciale est un vilain sentiment. Mais nous devons nous appuyer sur elle puisque nous sommes en guerre contre l’immigration. C’est une source d’énergie qui peut aider la France à se relever.

 

5. La haine raciale, comme les autres formes de haine sociale, peut aboutir à des horreurs. Elles doivent donc être maîtrisées.

 

6. Pour maîtriser la haine raciale, il est nécessaire de réémigrer les allogènes. Les sociétés multiculturelles sont multiconfictuelles.

 

7. L’antiracisme vulgaire nie l’existence des races humaines, ce qui est aberrant.

 

8. L’antiracisme vulgaire est le masque de l’idéologie cosmopolite, qui nie les identités.

 

9. L’antiracisme vulgaire est implicitement raciste, puisqu’il met à part l’antisémitisme, racisme antijuif, des autres formes de racisme.

 

10. La priorité, pour le salut de la France, est d’abroger la loi Pleven du 1/7/1972 et toute la législation antiraciste.

 

Henry de Lesquen

Président du Parti national-libéral

« Entrées précédentes Derniers articles »