Immigrés : une étude quantitative valide les préjugés

L’opinion publique sur l’immigration et les immigrés est largement considérée comme fausse. Par exemple, le public a typiquement tendance à exagérer la part des immigrés dans la population de 10 à 15%. D’un autre côté, les stéréotypes populaires sur les caractéristiques respectives des différents groupes (p.ex. sexes, races, nationalités) s’avèrent généralement exacts. L’étude montre qu’au Royaume-Uni, l’opposition nette aux immigrés de différentes nationalités est fortement corrélée au log du taux d’arrestation des immigrés (r = 0,77; p = 0,00002; 95% ; CI = [0,52 – 0,90]) et avec le log de leurs taux d’arrestations pour des crimes violents (r = 0,77; p = 0,00001; 95% CI = [0,52 -0,90]) ; ce qui est particulièrement remarquable, étant donné que les Britanniques auraient tendance à penser que le passé criminel d’un immigré devrait être l’un des critères les plus importants pour l’admettre dans le pays. De plus, ces associations ne sont pas expliquées par une opposition générale aux non-blancs, aux non-occidentaux, aux étrangers qui ne parlent pas anglais, aux musulmans, ou à ceux qui viennent de pays avec un QI moyen bas. La variable « criminalité » est donc la plus statistiquement significative. Bien qu’ils soient de nature circonstancielle, les résultats de l’étude suggèrent que l’opinion publique sur les immigrés est plus exacte qu’on ne le suppose souvent.

* r = coefficient de détermination (R2)
* p = valeur p
* CI = intervalle de confiance

 

Sociologie quantitative et science politique.

Étude soumise : 9/10/2016  Publication: 10/11/2016

NET OPPOSITION TO IMMIGRANTS OF DIFFERENT NATIONALITIES CORRELATES STRONGLY WITH THEIR ARREST RATES IN THE UK

Par Noah Carl

a Nuffield College, New Road, Oxford, OX11NF, United Kingdom.

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